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Hoeness s'en prend violemment au PSG et à Al-Khelaïfi

Publié le vendredi 12 novembre 2021 à 13:15 par Pierrick Levallet
Depuis son arrivée au PSG en 2011, le président Nasser Al-Khelaïfi ne s’est pas attiré que des amis. La façon dont le club de la capitale est dirigé est vivement critiquée par d’autres dirigeants du monde du football. Ainsi, Uli Hoeness, président d’honneur du Bayern Munich, n’a pas mâché ses mots au moment d’évoquer le cas du PSG et de son président qatari. Des propos à mettre en rapport avec un contexte bavarois rempli de crispations autour du sponsoring entre le Bayern et Qatar Airways.

En 2011, le PSG a vu un énorme événement bouleverser totalement ses résultats sportifs. En effet, l’été de cette même année, le club de la capitale voit de nouveaux dirigeants arriver à sa tête. Les Qataris, représentés par Nasser Al-Khelaïfi, se montrent ambitieux et n’hésitent pas à s’attacher les services de certains des plus grands joueurs sur le marché. Aujourd’hui, la situation n’a pas grandement changé, pour preuve les mercatos réalisés par le PSG lors des dernières années (avec les arrivées de Neymar, Kylian Mbappé, Keylor Navas, Sergio Ramos, Lionel Messi...).

Néanmoins, en adoptant cette stratégie, le PSG ne s’est pas attiré que des fans. Malgré ses lourdes dépenses sur le marché des transferts, la formation parisienne n’a toujours pas réussi à atteindre son grand objectif : remporter la Ligue des Champions. La méthode employée par Nasser Al-Khelaïfi ne plaît pas du tout à Uli Hoeness, aujourd'hui président d’honneur du Bayern Munich, qui n’a pas hésité à pousser un énorme coup de gueule à l’occasion d’un podcast consacré à sa vie diffusé ce vendredi, égratignant au passage Manchester City :

« Jusqu'à maintenant, ces deux clubs n'ont rien gagné du tout. Rien du tout ! Rien du tout ! Ni l'un ni l'autre n'ont le moindre titre de Ligue des Champions. Ils perdront encore contre nous. Pas toujours, mais de temps en temps. Et ça doit être notre but. Et lorsque nous gagnons contre eux, ça me réjouit fortement. (...) C'est ça qui me stimule, leur montrer : 'Votre argent de merde, ça ne suffit pas !' »

La politique de stars du PSG et Al-Khelaïfi visés

L'ancien grand patron du Bayern a ensuite continué : « Ce qui se passe actuellement à Paris, c'est de la planification à un an. (...) Ce n'est pas mon univers. Moi, je vois les choses d'un point de vue économique. Je ne place pas toute ma mise d'un seul coup, juste pour qu'on vienne me féliciter pendant un an ou deux ans, et après moi le déluge. Quand on prend des décisions, il faut faire en sorte d'avoir de la sécurité encore dans trois, quatre ans, que tout ne s'effondre pas d'un coup. »

Par la suite, Uli Hoeness en a profité pour glisser un petit tacle à Nasser Al-Khelaïfi, ce dernier étant parfois comparé au dirigeant du Bayern Munich : « Nasser Al Khelaïfi est-il le nouvel Uli Hoeness ? Non, je ne crois pas, je ne sais pas s'il aime le football. La différence entre lui et moi ? J'ai travaillé dur pour gagner mon argent, et lui l'a reçu en cadeau. On le met à sa disposition et il n'a pas besoin de travailler pour ça. Quand il veut un joueur, il va trouver son émir » a pesté l’allemand dans des propos rapportés par RMC Sport.

Au Bayern, le Qatar au coeur des discussions

Pour rappel, Uli Hoeness n'est pas le dernier à critiquer le PSG version Qatar, et ce depuis des années, mais il faut aussi replacer ses propos dans le contexte de son club, le FC Bayern. Alors qu'il a passé la main depuis quelques temps, l'ancien boss du club bavarois bénéficie encore d'un certain pouvoir au sein de celui-ci. L'un des sponsors du club, à savoir la compagnie aérienne Qatar Airways, est un thème récurrent de discorde depuis la signature du contrat en février 2018, à une époque où Hoeness était justement l'un des grands décideurs du club.

Les supporters bavarois, notamment les ultras, ont dénoncé à de très nombreuses reprises ce lien entre leur club et l'émirat, déployant encore récemment un tifo accusant les dirigeants du Bayern de laver la réputation du pays contre de l'argent. Ils sont même allés plus loin en déposant une motion demandant la fin de ce partenariat, qui sera étudiée lors de l'assemblée générale du club le 25 novembre. Côté dirigeants, on est bien au courant des reproches des supporters mais on apprécie aussi les 17M € que rapporte ce sponsor. Avec des propos pareils, Uli Hoeness se positionne en tout cas de façon très claire : il est du côté des supporters.


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