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Une alternance par séries et plus saine qu’attendue entre Navas et Donnarumma (L’É)

Publié le samedi 6 novembre 2021 à 16:45 par Arthur Verdelet
Difficile de le prédire en début de saison, mais Keylor Navas et Gianluigi Donnarumma se partagent pour l’instant avec réussite les minutes dans le but du PSG. Les deux gardiens se respectent et performent à tour de rôle lorsqu’ils sont choisis par Mauricio Pochettino.

Dix matchs pour Keylor Navas, sept pour Gianluigi Donnarumma. Voilà la répartition entre ses deux gardiens effectuée par Mauricio Pochettino depuis le début de saison et avant Bordeaux/PSG ce samedi soir (21h). « Satisfait » de l’attitude de ses joueurs comme il l’a confirmé hier en conférence de presse, l’argentin a convaincu des observateurs au départ très réticents à l’idée d’une cohabitation inédite entre deux cadors du poste.

« Les deux gardiens répondent de façon magnifique », a estimé Pochettino ce vendredi. « Nous parlons de deux portiers de premier rang, pour Keylor comme pour Gigio. Leur niveau de compétitivité est incroyable, ils sont en train de le démontrer. Jusqu’à présent, je suis convaincu que nous avons pris la bonne décision d’alterner dans les cages. Évidemment, c’est possible qu’un jour ou l’autre, nous devions opter pour l’un des deux mais pour le moment, je pense que les choses se passent bien, il y a un très bon état d’esprit entre eux. Sur le plan sportif, bien sûr qu’ils veulent toujours jouer (tous les matchs) mais leurs performances sont très bonnes. »

Alonzo heureux de s’être trompé

Alors que Navas devrait retrouver le terrain ce week-end en Gironde après avoir observé son homologue italien depuis le banc contre Lille (2-1) et à Leipzig (2-2), L’Équipe a interrogé plusieurs observateurs, dont l’ancien parisien Jérôme Alonzo (entre 2001 et 2008), pas convaincu en début de saison : « Je me disais que le problème de l’alternance forcée, c’est qu’après trois bons matchs, tu sors quand même et tu as le sentiment de ne pas le mériter. Or, on parle de deux gars de caractère. Dans n’importe quel club, l’un comme l’autre aurait eu ses 45 matchs sans problème. Je pensais qu’un des deux finirait par péter une durite. Je me suis planté et j’en suis ravi. »

Selon Jean-Michel Moutier, lui aussi ancien portier du PSG (entre 1984 et 1987), la réussite de ce système d’alternance est complètement inattendue mais pas inexplicable : « C’est un fonctionnement qui n’a jamais trop marché ailleurs, car 9 fois sur 10 celui sur le banc n’attend qu’une chose : que l’autre fasse une cagade. Mais là, tous deux veulent être performants car ils veulent être à la Coupe du Monde dans un an. Ils n’imaginent pas une seconde lâcher l’affaire. »

Plus de marge pour les portiers

Alonzo termine lui en évoquant l’avantage potentiel de cette alternance par séries. « En partageant ainsi le temps de jeu, tu t’enlèves la nécessité de sanctionner la moindre connerie. En tant que gardien, tu dois avoir droit à l’erreur. Sinon – je l’ai vécu à ma modeste mesure avec Lionel Letizi – tu ne vis pas le match de la même façon. » Navas et Donnarumma se plient jusque-là à l’exercice avec brio.


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