Le PSG affrontera le Bayern Munich en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Après ce tirage relevé, nous avons posé quelques questions à @MediaBayernFr pour prendre la température bavaroise. Au programme, retour sur le début de saison, étude de l’infirmerie et du calendrier à venir, des points forts et lacunes de l’ogre munichois.
• Le tirage au sort des huitièmes de finale nous a réservé un PSG/Bayern. Quel est le sentiment qui prédomine chez vous après le tirage au sort ?
C'est dommage parce qu'on n’est pas récompensés de notre phase de poules parfaite comme Nagelsmann le dit. Mais c'est comme ça et on prend. Maintenant, on a une chance de se venger du quart de finale de 2021 qui fût difficile à digérer au vu de l'aller. Certains joueurs, dont notamment Kimmich, espéraient déjà ça l'année dernière. Le sentiment qui prédomine est un sentiment de revanche, un peu comme au PSG.
• Comment se passe le début de saison du Bayern ?
Un début canon, une phase de digestion avec une accumulation de nuls en Bundesliga et une fin de première partie de saison impressionnante après la trêve internationale symbolisée par la victoire 5-0 à Freiburg (2e à ce moment-là). Le Bayern est de nouveau leader en Allemagne et a été impressionnant en C1. On est sur une très bonne première partie de saison dans l'ensemble, bien que le démarrage ait été poussif en championnat.
• À quoi ressemble l'équipe type du Bayern en ce moment ? Certains choix de Nagelsmann sont-ils questionnés ?
Le onze-type actuel du Bayern : Ulreich - Mazraoui, De Ligt, Upamecano, Davies - Kimmich, Goretzka - Coman (ou Gnabry), Musiala, Mané (ou Sané) - Choupo-Moting.
Ulreich dans les cages. De droite à gauche, Mazraoui De Ligt, Upamecano et Davies en défense. Un double pivot Kimmich-Goretzka. Musiala titulaire indiscutable. Mané, Sané, Coman et Gnabry alternent sur les ailes et Coupo-Moting en point d'ancrage en attaque. À savoir que cette composition du moment s'explique aussi par les blessures répétées de Thomas Müller et les absences de Manuel Neuer et Lucas Hernandez. À voir leurs intégrations après la Coupe du monde.
Julian Nagelsmann n'est plus questionné sur ses choix parce qu'ils fonctionnent. On joue ce que certains appellent chez nous un "Liquid football". Une attaque qui peut dynamiter à tout moment et surtout une défense très solide, en témoigne les deux clean-sheets face au Barca et l'Inter alors qu'on a Ulreich aux buts, c'est impressionnant. Upamecano donne enfin sa meilleure version de lui-même alors que Lucas Hernandez, notre meilleur défenseur, est blessé depuis Barcelone.
« Choupo-Moting ne remplace pas Lewandowski dans la composition, il fait partie de la composition »
En attaque, Choupo est utilisé en point d'ancrage et s’est totalement intégré dans la tactique de Nagelsmann, ce qui explique sa forme du moment. Il ne remplace pas Lewandowski dans la composition, il fait partie de la composition.
Un bémol ? Oui, l'équipe rate beaucoup trop devant le but. C'est d'ailleurs ça qui nous coûte la qualification contre Villarreal l’an dernier. Ce n’est pas la défense mais l'attaque qui est mise en échec (peut-être étions-nous trop prévisibles). Les seules discussions autour de Nagelsmann relèvent des changements, on aimerait voir plus souvent Gravenberch, Tel ou même des jeunes du centre comme Wanner ou Ibrahimovic.
• Le dernier affrontement avait été tronqué par de nombreux blessés des deux côtés. Un petit point de l'infirmerie actuelle de votre côté ?
Comme annoncé précédemment, des longues absences pour Lucas Hernandez et Manuel Neuer. Des absences répétées pour Thomas Müller, qui fait son âge. Quelques blessures par-ci par-là, notamment Sané et Coman mais rien d'alarmant. Pour Sadio Mané aussi plus récemment, touché ce mardi face au Werder. Mais qu'est-ce qui a changé depuis 2021 ? La profondeur de banc. Lucas est blessé ? On a De Ligt et Pavard capable de le remplacer. Davies blessé ? On a Lucas ou Stanisic (même si ce dernier est bien plus limité évidemment). Mazaroui indisponible ? On a Pavard et Stanisic encore. Quelqu'un manque à l'appel dans le double pivot ? On a Sabitzer et Gravenberch.
Musiala est un titulaire aujourd'hui et encore mieux. Il prend la place de Müller, et peut aussi prendre les ailes ou une place dans le double pivot. Et en attaque, pas la peine de repréciser notre nombre d'ailiers.
• On sait que la Coupe du monde va être importante. Combien de joueurs (approximativement) le Bayern va envoyer au Qatar ?
Quasiment tout notre onze de départ. Parmi les joueurs majeurs, Marcel Sabitzer est sûr de manquer la Coupe du monde et maintenant Sadio Mané vient s'y additionner puisqu'il n'ira pas au Mondial selon les dernières informations apparues ces dernières heures.
• La longue trêve au programme en Bundesliga (12 novembre - 20 janvier) peut favoriser le Bayern sur un plan physique alors que le PSG va beaucoup enchaîner. Vous le pensez ?
Oui c'est possible, c'est aussi possible que le PSG ait plus de rythme que le Bayern mais c'est toujours le même débat avec les clubs de Bundesliga ou les clubs anglais qui jouent le Boxing Day. Je pense que c'est un élément minime. D'autant plus avec cette Coupe du monde au milieu. La seconde partie de saison ne sera pas une seconde partie de saison mais une nouvelle saison.
NB : Un grand merci à @MediaBayernFR pour leur disponibilité.
