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Le Final Four vécu depuis Cologne : Quand l’ascenseur émotionnel décroche

Publié le jeudi 8 juin 2017 à 15:39 par Yorgos Bonos
Le PSG Hand a laissé s'envoler son rêve européen dans les ultimes secondes d'une finale ratée contre le Vardar Skopje dimanche dernier. Retour sur ce week-end de Final Four à Cologne.

Le handball est un sport impitoyable. Chaque match est un combat total et les nerfs sont mis à rude épreuve tant la gestion de l'écart est permanente. Si le Paris Saint-Germain a su gérer la première manche de la finale à quatre contre Veszprém, il s’est néanmoins incliné, d’une courte tête, mais de la plus douloureuse des manières à l’ultime seconde, contre les Macédoniens du Vardar Skopje, qui ont donc remporté leur première Ligue des Champions.

Alors que le PSG Handball s'était fait une spécialité de gagner ce type de matches de Ligue des Champions remportés à l'ultime seconde comme à Veszprém ou à Flensburg, les rouges et bleus ont failli dans leur quête du graal européen en sombrant psychologiquement face à un adversaire qui a mené un combat acharné et sans relâche, afin de toucher son rêve, lui aussi, des fois que l’on oublie. Dans toutes les sections du club, cette faillite mentale semble être le fil conducteur de chacun des épilogues de la saison européenne avec le cauchemar du 8 Mars au Camp Nou, le tir au but complétement raté d’une gardienne effondrée à Cardiff ou ce but à la pénultième seconde marqué par Ivan Cupic à Cologne dans une défense complétement dépassée.

Le point commun de toutes ces désillusions tient à certains manquements aux responsabilités individuelles et collectives, la renonciation mentale au combat et l’omission de ce que représente Paris, que ce soit sur le terrain mais parfois aussi en tribune. Oui, Paris, ses paillettes, ses stars, ses millions, son histoire, est une ode au désamour pour ne pas dire à la haine de nos adversaires, quels qu’ils soient, souvent teintée d’une once de jalousie. C’est l’histoire du petit poucet, de David contre Goliath, les comparaisons de budget chères au quotidien national. Malheureusement, les joueurs et les supporters semblent l’oublier, comme si l’équipe sur le papier ou sa justesse technique, suffiraient à gagner des matchs clés d’avance.

Dimanche à Cologne, nous avons vu des guerriers qui ont maintenu l’équipe à flot. Les cadres de l'équipe, d'Omeyer à Karabatic en passant par Narcisse ou Abalo étaient prêts à tout pour aller chercher ce sacre. D'autres, certainement tétanisés par l'évènement, ont fait preuve de facilité et d’un engagement bien loin de l’enjeu, une première Ligue des Champions du club toutes sections confondues. Ces manquements se reflètent aussi en tribunes. Si l’ambiance à Coubertin était dantesque pour le ¼ de finale, soutenue par le Collectif Ultra Paris, l'absence du groupe ultra à Cologne, probablement dûe aux prix exorbitant de la Lanxess Arena et des hébergements dans la ville, s’est faite sentir. Les clés de l’animation étaient confiées aux membres du 8ème homme, supporters de la première heure du PSG Handball , qui ont tout de même réussi à se faire entendre.

Néanmoins, le groupe parisien aurait pu s'abstenir de laisser une personne ouvertement supporteur de Monaco occuper le rôle de capo pendant la finale. Pour les non-initiés, Capo signifie chef et est en tribune la personne qui mène les chants dos au match. Or le chef doit faire partie de la famille, du clan. Un supporter monégasque, allemand ou polonais est le bienvenu dans un virage, mais il contribue à l’animation et ne doit pas en avoir la charge. Ce quart de virage, un bien joli mélange composé de fans, de familles, des proches de joueurs ne demandait qu’à chavirer et a tenu la barre une grosse partie du match, avant de plier lui aussi. Que les multiples tentatives de fraternisation avec les supporters hongrois lors de la petite finale, servent de leçon puisqu'ils ont été conclus par une bronca de ces derniers dans les ulitmes minutes du matrch contre notre équipe. Une fois de plus c'est bien seuls contre toute la salle que les supporters rouges et bleus se sont battus et ont perdus sous les vivas allemands, espagnols, hongrois et macédoniens. Soyez fiers de ce que nous sommes, de notre équipe, personne ne le sera pour vous !

Afin d’aller de l’avant, car une défaite n’est honteuse que si elle le demeure, le club serait bien inspiré d’instaurer une politique de cohérence dans les valeurs et l’engagement. Oui, les Parisiens seront haïs, oui, les adversaires nous mettront des coups, oui, ils ne rêvent que de nous battre. Pour les mettre en échec les noms sur la feuille de match ne suffiront jamais. Il faut un engagement sans faille, reconnaitre la nécessité d’un combat, même s’il peut sembler déséquilibré et largement à notre portée. C’est ça aussi le fair-play, a contrario de faire la bise à celui qui vient de nous glisser une jolie balayette. Soyons fiers d’être Paris, soyons fiers de porter nos couleurs, nos valeurs, notre appartenance et soyons fier d’écraser nos adversaires, de faire exploser leurs limites, avant qu’ils flirtent avec les nôtres.

« Qu’importe le temps qui passe… Quand perdure la passion… »


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