C'est un Nico Kovac globalement satisfait de l'implication de ses joueurs, mais déçu du dénouement de ce PSG/Monaco (2-0) qui s'est présenté en conférence de presse d'après-match ce dimanche soir. L'entraîneur croate regrette le manque de réalisme de son équipe dans les deux surfaces.
Nico Kovac aurait espéré prendre au minimum un point au Parc des Princes, mais son équipe quitte Paris battue 2-0 - sans avoir démérité. Le technicien a livré en conférence de presse le sentiment mitigé qui l’habitait : « On a très bien commencé le match. On fait une bonne première mi-temps selon moi. Pour qu’elle devienne très bonne, on doit marquer sur la grosse occasion que se procure Sofiane (Diop). On avait décidé de presser très haut le PSG, ce qu’on a très bien fait en première mi-temps et nous a permis de récupérer plusieurs bons ballons. On s’est créés plusieurs occasions en première période, mais si tu joues le PSG mais que tu ne marques pas, ça devient très difficile de gagner. En plus, on fait deux grosses erreurs. Il y a trop de qualité dans cette équipe pour que tu ne le payes pas derrière. »
À la suite de leur excellent premier acte, ses joueurs n’ont pas su maintenir leur intensité après la pause. « En seconde période, c’était bien plus difficile pour nous. Le PSG avait le contrôle du ballon et on n’a eu qu’une réelle opportunité, ajoute Kovac. » Malgré cela, le croate ne peut se sortir une idée de la tête : « On repart d’ici avec un score de 2-0 en leur faveur, mais l’idée qu’il y avait beaucoup mieux à faire aujourd’hui. »
Invité à livrer les missions qu’il avait confiées à Sofiane Diop, aligné en numéro 10 et chargé de presser Marco Verratti et Idrissa Gueye l’entraîneur croate a développé : « Kevin (Volland) était suspendu. On a voulu continuer en 4-2-3-1 comme les dernières semaines, avec Gelson Martins et Golovine très bons sur les côtés. Il n’y avait aucun débat pour aligner Sofiane en 10 en remplacement de Kevin. Il a bien joué, avec de la puissance, mais ça a été plus difficile pour lui en seconde période. Notre ambition était de restreindre Verratti et de mettre la pression sur les deux défenseurs centraux. Ça a très bien marché en première période, mais pas trop en seconde mi-temps. »
Au moment d’évoquer Kylian Mbappé, auteur d’un doublé pour Paris, le technicien monégasque lui tresse des louanges. « Il était notre joueur cinq ans en arrière, c’était sans doute plus simple à l’époque pour le club (rires). Il n’y même pas besoin de le présenter. Selon moi, il est top 3 parmi les joueurs dans le monde. S’il reste en bonne santé, il remportera plusieurs Ballons d’Or. Cristiano Ronaldo et Lionel Messi ne vont pas jouer éternellement, et il est pour moi le prochain gars à gagner ce trophée s’il continue comme ça. C’est le joueur qui fait la différence au PSG. On l’a vu contre Lens (1-1). Quand il est entré, le match a changé. Il a une incroyable vitesse, habileté, technique, vélocité, puissance. Il change tout. C’est impossible de défendre face à lui. Il faut s’y prendre à deux ou trois défenseurs, mais ça crée des espaces au sein de la défense. S’il continue comme ça, avec sa santé, il n’a pas de plafond (il montre le plafond avec sa main en souriant). »
Kovac a conclu en livrant la frustration liée à ce résultat ne reflétant peut-être pas la physionomie de la rencontre dans sa globalité. « On a été la meilleure équipe sur le terrain en première période, mais on ne peut rien en tirer, a-t-il estimé. Il faut marquer, parce qu’ils vous puniront derrière sinon. Le PSG possède de très grosses qualités, avec des joueurs de classe mondiale. En plus, on fait deux erreurs évitables. Pour jouer au plus haut niveau, vous devez avoir onze joueurs au maximum de leurs capacités. J’ai dit hier qu’il fallait être à 100 % pour espérer quelque chose ici. Bien plus était possible selon moi aujourd’hui, mais on retournera à la maison demain (ce matin) sans aucun point. »
