C'est un Christophe Galtier forcément très déçu qui s'est présenté en conférence de presse après l'élimination à Marseille en Coupe de France (1-2). L'entraîneur du PSG a logiquement refait la partie, regrettant les manques offensifs de son équipe, il a commenté la différence d'intensité entre les deux camps, est revenu sur la partie de Neymar et a conclu en évoquant la suite de la saison pour le PSG. Voici ses propos en intégralité.
Christophe, qu’a-t-il manqué à votre équipe pour éviter cette défaite et élimination à Marseille (2-1) en 8es de finale de Coupe de France ?
« En deuxième période, nous n’avons pas réussi à nous créer d’occasions dans un match très rythmé et engagé. Si on compare les deux périodes, c’est vrai que les Olympiens ont entamé la rencontre en exerçant un énorme pressing. Nous sommes arrivés à sortir le ballon un certain moment. Nous avions de l’espace dans la profondeur et l’avons malheureusement peu utilisé. Nous nous sommes malgré tout créé des occasions en début de match. C’était très ouvert en première période. Nous prenons le deuxième but sur un but stupide suite à une touche dans nos 20 derniers mètres.
« À partir du moment où Marseille a pris l’avantage, nous avons énormément péché »
À partir du moment où Marseille a pris l’avantage et s’est placé en bloc bas avec beaucoup de transitions, nous avons énormément péché. Nous ne nous sommes pas créés assez de situations, enfin très peu. Malgré des positions de tirs à répétition, nous n’avons pas pris l’initiative de le faire. C’était très regroupé. Il y a bien sûr de la déception pour le club, les supporters et pour nous, mais nous nous devons de regarder vers l’avant. L’enchaînement des matches va faire que nous n’allons pas nous éterniser sur cette élimination. Même s’il faudra analyser plus précisément ce que nous pouvons améliorer dans la profondeur et en termes de présence dans la surface adverse. Nous devons voir l’état de forme des uns et des autres également. »
On évoque souvent un manque d’intensité du côté du PSG. Est-ce ce qui vous a fait défaut face à des Marseillais prêts physiquement ?
« Marseille a évidemment cette qualité -qui n’est pas la seule-, et que ça peut faire contraste avec notre manière d’évoluer et nos profils de joueurs. En première période, les équipes ont rapidement été coupées en deux et il y a vite eu des espaces. Malheureusement, nous n’avons pas su en profiter et avons peut-être été malheureux sur une ou deux situations. Une fois que le bloc marseillais s’est placé bas, nous avons vraiment souffert et été très pauvres sur un plan offensif. Nos latéraux ont été bloqués et dans le jeu combiné, les combinaisons ne sont pas passées. Marseille a ses caractéristiques, nous avons les nôtres. La saison va se dérouler de cette manière. Nous devons éviter de concéder des buts sur des erreurs qui nous coûtent cher. »
Comment jugez-vous la prestation de Neymar, revenu de blessure ?
« Ney’ a tout donné dans ce match mais malheureusement sans grande réussite »
« En première période, il a trouvé les bons espaces, délivré de bons ballons et été malheureux sur une frappe qui s’est terminée sur le poteau. Ensuite, ça a été plus difficile pour lui et toute l’équipe face à un bloc défensif très dense sur le plan physique. Il y a eu très peu d’espace et nous n’avons pas réussi à combiner. Nous avons manqué de présence dans la surface. Ney’ a tout donné dans ce match mais malheureusement sans grande réussite. Nous n’avons eu que très peu de situations favorables pour avoir une chance de se qualifier. »
Ne regrettez-vous pas de ne pas avoir débuté la rencontre avec un numéro 9 de métier, profil qui a semblé manquer au fil des minutes ?
« Oui. Est-ce un regret ? Non. C’était un choix par rapport à ce que nous avions travaillé. Sur la première période, nous avons eu des situations favorables. Le but est arrivé rapidement mais il fallait la présence d’Hugo (Ekitike) dans ce match. Il est rentré dans une période où nous venions tout juste d’encaisser un but. Ce n’était pas lié à ça mais parce que j’estimais que nous allions encore avoir des espaces. Malheureusement, au vu du scénario, ils se sont largement réduits. »
Le Vélodrome a-t-il joué un rôle dans la fougue des Olympiens sur le terrain ?
« Difficile de parler de ça à leur place mais je connais cet environnement. Il y avait de l’ambiance mais nous avions face à nous une équipe qui a fait un match complet, total dans l’intensité. Être poussé par leur public les a logiquement poussé à ne rien lâcher. »
La composition marseillaise, avec deux seuls centraux de métier et Valentin Rongier à leurs côtés, vous a-t-elle surpris ?
« Oui, il y avait des absences liées à des blessures et surtout des suspensions. Nous nous doutions que leur animation allait être différente, peut-être avec Rongier plus sur le côté droit. Finalement, c’est (Jonathan) Clauss qui a gardé son côté et un spécialiste du poste qui a occupé le couloir gauche. Rongier a joué plus bas dans une défense à 3. Nous n’avons pas été surpris mais nous l’avons aperçu à l’échauffement. »
Sur quoi allez-vous appuyer lors des prochains jours afin que tout le groupe se remette à l’endroit avant d’aborder les prochaines échéances ?
« Il faut nettoyer les têtes »
« Déjà, nous allons récupérer très rapidement. Il faut nettoyer les têtes pour que cette déception ne soit pas un poids trop important. Il y a bien sûr une énorme déception dans le vestiaire. Nous devons regarder vers l’avant. Nous sommes éliminés et ne pouvons plus rien y faire. Nous devons maintenant bien récupérer, continuer à travailler et préparer très sérieusement les échéances qui arrivent. »
