Le PSG s'est imposé de façon logique à Lorient malgré un coup de mou à l'heure de jeu, marquant un but mérité par mi-temps. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Pour la première fois depuis le match à Lille à la mi-août, le gardien parisien a concédé un but à l'extérieur de ses bases en L1 alors qu'il n'a pourtant pas vraiment été sollicité. Certes, il ne réalise pas d'exploit sur le coup de fusil au premier poteau de Moffi mais il est dur de lui reprocher vu la qualité de la frappe du Nigérian. Pour le reste, il n'a eu que des arrêts faciles à faire, plus un peu de chance lorsque le même Moffi a tiré sur la barre. Au pied, il n'a rien eu de particulier à gérer mais on peut noter quelques légères mésententes avec ses coéquipiers sur des ballons qui traînaient, sans conséquences pour autant.
Ramos : Le défenseur central droit parisien a vécu un match tout en contraste, alternant les très bonnes périodes et les plus compliquées. Au coeur d'une première période dans l'ensemble plutôt satisfaisante, il est ainsi mis hors de position à deux reprises par Le Bris, sans conséquences, et la seconde période est du même acabit. Une bonne tenue générale, surtout sur la fin, mais deux grosses erreurs sur le but puis la barre transversale avec trop d'attentisme face à Moffi qui s'échappe devant lui puis une sortie totalement à contre-temps qui ouvre tout le couloir. Avec le ballon, ce fut pareil, une alternance de bonnes ouvertures et de passes ratées qui offrent des contres. A noter toutefois une belle présence dans la surface adverse avec deux têtes qui auraient pu finir au fond des filets. Mais dur de voir dans ce match de Ramos une quelconque assurance.
Marquinhos : De retour dans le rôle qui lui a valu tant de performances moyennes depuis le début de la saison, le Brésilien a signé une performance bonne dans l'ensemble, mais incomplète. Il est vite entré dans la partie et a dans la durée plutôt bien couvert la profondeur comme la largeur, même s'il est régulièrement un peu lent à lire les situations et donc plus dans la réaction que l'action. Plus gênant, il ouvre totalement le chemin du but sur l'égalisation en tentant de sortir de sa défense de façon inopportune. Le reste de sa performance défensive reste largement positive. Dans la relance, il a été propre, sans en faire trop.
Danilo : La grosse surprise du onze de départ a retrouvé le poste d'axial gauche qu'il occupait avant sa blessure et il a semblé ne jamais avoir quitté l'équipe. Habile dans sa gestion de la profondeur derrière Nuno Mendes, bon dans les duels à quelques exceptions, précieux dans les airs, il a été d'une fiabilité bluffante dans l'ensemble et particulièrement propre défensivement. Il l'a été tout autant avec le ballon, là encore à quelques rares exceptions, et n'a jamais souffert du pressing adverse en trouvant toujours des solutions. C'est de façon méritée, et pas illogique vu qu'il avait déjà été dangereux de la sorte auparavant, qu'il a marqué le but de la victoire d'une tête imparable. En janvier 2021, il avait littéralement coulé sur cette même pelouse du Moustoir, il en est sorti en héros ce dimanche à quelques minutes de la fin, comme le résumé de son aventure parisienne.
Mukiele l'a remplacé pour les dernières minutes et est entré sur le côté droit de la défense à trois mais il n'a pas eu le temps de se montrer.
Hakimi : Le latéral marocain a livré une partie un peu à l'image de son équipe, donc bien plus intéressante avant la pause qu'après, et son déchet technique en fin de partie a laissé un goût d'inachevé à une prestation où il avait pourtant été intéressant auparavant. Souvent trouvé haut sur le terrain en première période, il a contribué à étirer le bloc lorientais et a même réussi un très bon débordement puis centre pour Neymar sans aucune aide, ainsi qu'une bonne passe à Ekitike juste avant la pause. Ce manque de soutien autour de lui l'a surtout pénalisé en seconde période où il s'est épuisé et a sombré techniquement au fur et à mesure, ne parvenant plus à utiliser sa vitesse à bon escient comme dans le premier acte. Défensivement, il a été inégal mais a surtout rarement été en position pour défendre vu les attaques rapides lorientaises.
Mendes : Le retour du Portugais dans le onze de départ a failli s'accompagner d'une passe décisive d'entrée pour Neymar mais cette superbe action initiale n'a pas forcément trouvé de continuité. Sur une pelouse compliquée et avec un Mbappé qui venait souvent dans sa zone, le jeune piston gauche a enchaîné bonnes et mauvaises actions, passant d'accélérations qui font mal à des imprécisions techniques qui annihilent de bonnes phases, et le constat a même versé dans le négatif au fur et à mesure du match. Dans les duels défensifs, ce fut un peu la même histoire, avec du tranchant et de l'attentisme à tour de rôle.
Bernat l'a remplacé pour la fin de match et l'Espagnol a redynamisé un peu un couloir gauche qui s'essouflait en raison des limites du moment de Mendes. Le gaucher n'a pas révolutionné le jeu parisien mais sa bonne maîtrise technique a été utile à une équipe qui voulait tenir le ballon.
Verratti : Malgré le changement de système, il était de nouveau le milieu de terrain le plus reculé et on a retrouvé l'Italien au four et au moulin, comme souvent. Toujours au contact, il n'a pas forcément récupéré la balle, si ce n'est quelques unes importantes devant ou dans sa surface, mais il a considérablement gêné et retardé les offensives adverses. Avec le ballon, il a une nouvelle fois été partout, organisant le jeu parisien dans les deux premiers tiers du terrain avec son brio et sa justesse technique habituels. Il n'a en revanche pas forcément éclairé le jeu très haut sur le terrain quand Lorient était recroquevillé mais son match, sans avertissement malgré son jeu à risques, reste réussi.
Vitinha : Le Portugais a retrouvé un poste très axial qui est censé lui aller mieux que celui de relayeur gauche mais ses retrouvailles avec sa position du début de saison n'ont pas rendu les performances qui allaient avec. Outre une main dans la surface non sifflée, la solution permanente qu'était Vitinha pour ses partenaires n'a pas existé après le premier quart du match. Le Portugais s'est peu à peu totalement effacé devant les autres, n'apportant plus rien dans le jeu, tandis que son activité défensive a été des plus moyennes vu qu'il a été trop facilement éliminé dans les duels. Son coup de mou se prolonge désormais.
Renato Sanches l'a logiquement remplacé juste après l'heure de jeu et a livré une prestation très différente. Le puissant relayeur a pris beaucoup plus de risques, a eu un déchet technique également bien plus important mais il a redonné de la vie au milieu par sa volonté d'aller vers le but adverse avec ses courses et sa puissance. D'entrée, il a provoqué un corner, qu'il a d'ailleurs très bien tiré, et a régulièrement su remonter la balle. Défensivement, il a en revanche mal géré ses duels et a concédé plusieurs fautes évitables.
Neymar : Le Brésilien a certes raté une très grosse occasion d'entrée mais son match a ensuite été d'une grande justesse, dans la lignée de certaines de ses parties cette saison où sa maturité se fait délicieusement sentir. Parfois très bas sur le terrain et clairement plus milieu qu'attaquant, il a régulièrement aidé à défendre et à remonter le ballon puis à tenter de trouver des décalages. C'est dans ces zones qu'il a régalé techniquement, signant quelques jolis dribbles, mais c'est un cran plus haut sur le terrain qu'il a fait le plus mal. Excellent sur l'ouverture du score avec un bon pressing et une finition parfaite alors que loin d'être évidente, il a aussi donné plusieurs balles de but : Ekitike en a gâché d'une parfaite remise, Danilo n'a pas laissé passer son très bon corner.
Ekitike : Le jeune attaquant parisien fêtait sa deuxième titularisation de la saison et il en a profité pour être décisif pour la première fois, Neymar convertissant sa passe décisive pour le moins altruiste. A moins que ce ne soit le signe de son manque de confiance actuel, déjà ressenti sur ses premiers ballons et encore plus lorsqu'il a tiré au-dessus en excellente position. Pas avare d'efforts et prompt à proposer des solutions, il a surtout semblé perdre le fil de son match au fur et à mesure, alternant gestes trop compliqués et actions trop simplistes sans parvenir à se remettre dans le bon sens à tel point que ses partenaires l'ont de plus en plus ignoré sur la durée.
Soler l'a remplacé et s'est forcément positionné un peu plus bas sur le terrain. S'il a commencé par une passe directement en touche, il a vite corrigé le tir et a signé plusieurs bonnes actions, tant pour attaquer que pour défendre. Une entrée utile donc.
Mbappé : Aligné dans un rôle très libre sur tout le flanc gauche de l'attaque parisienne, le Français a signé un bon début de partie, lançant notamment Mendes sur la première grosse action parisienne ou trouvant Ramos au second poteau d'un bon centre. Sur un terrain très difficile, ses accélérations balle au pied se sont pourtant faites de moins en moins payantes, avec beaucoup de ballons perdus après la pause, tandis que sa qualité de centre et de passe est allée en déclinant. Visiblement fatigué, sa seconde période est même dans l'ensemble assez mauvaise et il est sorti à temps.
Sarabia a pris sa place pour la fin de match, signant quelques appels à vide et actions intéressantes pour un collectif alors dédié à la conservation du score.
