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OM/PSG (2-1), les performances individuelles

Publié le jeudi 9 février 2023 à 2:17 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 2-1 à Marseille de façon assez logique en Coupe de France, Paris proposant bien trop peu pour renverser une équipe de Marseille en feu. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Heureusement que le portier italien a été là pour son équipe vu tout ce qu'il a dû repousser en première période, la seconde étant plus tranquille. Il est certes pris à contre-pied sur penalty par Alexis Sanchez et sa main n'a pas été assez ferme sur le missile de Malinovskyi mais il est dur de lui reprocher les deux buts encaissés. Pour le reste, il a bien utilisé sa grande taille pour s'envoler sur quelques frappes de loin, a souvent bien lu les trajectoires de passes adverses et a été très solide sur sa ligne en général. Au pied, son jeu long a encore été peu efficace mais les récepteurs sont tout sauf des joueurs aptes à récupérer ses passes.

Hakimi : Les premiers ballons touchés ont montré un joueur bien loin de ses derniers matches et cela a failli coûter cher à son équipe entre ses pertes de balle et sa main décollée dans la surface. Durant toute la partie, le Marocain a eu du mal dans son camp, régulièrement gêné par le pressing adverse, et n'a que trop peu souvent su s'en sortir. Dommage, car une fois lancé dans le camp adverse, il a de nouveau fait de grosses différences. A noter de trop nombreuses fautes, dont beaucoup largement évitables car issues d'une agressivité mal contrôlée.

Marquinhos : Le capitaine parisien a longtemps joué au pompier de service et, dans ce rôle un peu particulier, il s'en est dans l'ensemble bien sorti. Il est certes en souffrance face à Ünder juste avant la pause et frôle un nouveau contre-son-camp sur un centre dévié mais il a dans l'ensemble été bien utile à son équipe. Souvent présent en début de partie que ce soit au sol ou dans les airs, pour une fois très bon pour gérer la profondeur durant tout le match, il a plutôt assuré défensivement vu les circonstances. Avec le ballon, il a eu quelques bonnes phases mais deux mauvaises passes en première partie auraient pu coûter cher.

Sergio Ramos : Le défenseur central gauche a connu un match aux très nombreux visages, avec ce but égalisateur et même ce doublé tout proche avec un but refusé et une énorme occasion en toute fin de match. Quand il a fallu défendre, l'histoire a été bien différente et il a une nouvelle fois eu bien du mal à défendre lorsque l'OM attaquait la profondeur. C'est de la sorte qu'Ünder lui a échappé et qu'il a provoqué un penalty. Dommage car il a été plutôt bon quand il a fallu défendre sa surface ou relancer depuis l'arrière face à la pression. Au final, un match incomplet mais qui confirme surtout qu'il est désormais inapte dès lors qu'il doit défendre loin de son but et avec de l'espace dans son dos. 

Nuno Mendes : Le Portugais aurait pu faire basculer la rencontre d'entrée quand il a défié Lopes à l'issue d'une action qu'il avait superbement initiée. L'apport offensif du jeune gaucher a été bien réel et ses accélérations balle au pied, bien qu'au final plutôt rares en seconde période, ont souvent fait mal à l'OM. A l'image de son duel perdu avec Lopez ou de son centre involontairement envoyé sur la barre, il a souvent eu du déchet dans le dernier geste. Défensivement, il a plutôt bien géré dans l'ensemble mais a parfois eu du mal à choisir qui défendre sur certaines situations d'urgence et Ünder a régulièrement bien attaqué l'espace entre lui et Ramos.

Danilo : De nouveau positionné devant la défense, le grand milieu défensif a pour une fois eu du bien du mal à la protéger. Ce n'était pas forcément de sa faute, plus une conséquence du nombre délirant de joueurs marseillais se projetant pour attaquer, mais Danilo a parfois été au plus mal défensivement. Il a aussi récupéré quelques ballons haut sur le terrain qui ont fait du bien mais n'a pas beaucoup pesé avec le ballon malgré quelque gestes techniques pour se défaire du pressing. 

Zaïre-Emery l'a remplacé dès l'heure de jeu et il est entré sur le côté droit du milieu. Il a vite montré qu'il n'avait peur ni du contexte, ni des duels, et il s'est notamment mis en évidence sur une énorme percée balle au pied mal conclue par Soler et Ekitike. En fin de partie, il s'est un peu trop effacé face aux stars, Messi notamment, alors qu'il semblait pourtant tout aussi apte à créer du danger.

Ruiz : Son retour sur le côté droit du milieu n'a pas duré bien longtemps puisqu'il est vite passé à gauche et a même fini la rencontre en sentinelle. Son placement un peu tournant n'explique pas tout son match, si l'on excepte la fin où il servait de rampe de lancement avec son jeu mi-long, et il s'est beaucoup déplacé pour apporter des solutions. Dans une rencontre jouée sur un rythme fou, il a eu beaucoup de mal à peser et à répondre à l'engagement adverse, cherchant trop souvent la sécurité et le calme plutôt que de tenter de faire mal à l'adversaire. En conséquence, il a régulièrement disparu du match, tant pour attaquer que pour défendre, et il a au final réalisé une partie à l'image de son équipe : quelques bonnes phases mais bien trop bousculé dans l'ensemble.

Verratti : L'Italien faisait son grand retour, d'abord en relayeur gauche puis rapidement à droite, et il a eu beaucoup de mal à entrer dans la partie, comme dépassé par l'intensité du match après un mois sans jouer. Incapable de tenir le ballon durant la première demi-heure, il s'est heureusement réveillé par la suite et a retrouvé un peu de sa maestria avec quelques belles ouvertures, des remontées de balle incroyables et une fiabilité retrouvée face au pressing. Défensivement, il n'a revanche pas été très utile malgré sa bonne volonté habituelle.

Soler l'a remplacé pour le dernier quart d'heure et il a rapidement su être trouvé haut sur le terrain mais il n'a vraiment pas été inspiré pour attaquer, utilisant mal les quelques ballons qu'il a eus à toucher. Défensivement, il a en revanche été plus utile avec plusieurs récupérations suite à des bonnes courses vers son but.

Vitinha : Le malheureux milieu portugais était la pointe haute du losange mais c'en est devenu un triangle tellement il a été dévoré par l'adversaire. Incapable de jouer dos au but tant il a été dominé à chaque duel par la puissance adverse, dur à trouver entre les lignes et dans l'ensemble pas très heureux dans ses passes et remises, le frêle milieu de terrain a vécu un calvaire. En seconde période, même face à un OM moins oppressant, il n'a pas plus existé.

Ekitike l'a logiquement remplacé à l'heure de jeu et il s'est postionné en attaque. Il a touché peu de ballons, ratant d'ailleurs complètement sa première prise de balle, et il a ensuite alterné, comme trop souvent, quelques rares actions intéressantes et d'autres complètement désespérantes. Sa manie de tenter des talonnades à tout bout de champ est insupportable, surtout vu le taux de réussite particulièrement bas.

Messi : C'est pratiquement en spectateur que l'Argentin a assisté à l'énorme première demi-heure de l'OM, lui même étant mangé dans les duels à de rares exceptions comme une belle chevauchée mal conclue. Une fois Paris mené, Messi va réussir une fin de mi-temps de grande qualité, faisant alors mal à l'adversaire sur pratiquement chaque ballon touché. Ce bel état de grâce ne va malheureusement pas se confirmer en seconde période et il a été de nouveau très bien muselé, notamment empêché de frapper en toutes circonstances. Dans la distribution, on retiendra autant ses difficultés à donner des balles de but que celle superbe offerte à Ramos d'une transversale magique en toute fin de partie. Mais une passe magistrale et un gros quart d'heure en première période n'effacent pas le reste qui a été franchement insuffisant.

Neymar : Que le Brésilien a dû sortir frustré du match, et qu'il a été frustrant lui aussi. D'un côté, il faut bien noter que Neymar est sur pratiquement toutes les occasions du PSG : c'est lui qui lance superbement Nuno Mendes en début de match, aussi lui qui trouve Ramos sur l'égalisation d'un corner parfait, encore lui qui trouve le poteau après une jolie feinte et toujours lui qui réussit deux folles percées mal conclues en fin de partie. Mais la partie sombre est elle aussi bien remplie : cette énorme erreur sur le second but de l'OM qui s'était faite déjà pressentir sur une action similaire quelques minutes plus tôt, ses fautes qu'il a enchaînées en fin de partie, ses innombrables duels perdus par excès d'un peu tout. A l'heure du bilan, il est aussi dur de l'exonérer que de le pointer du doigt mais c'est malgré tout un joueur d'un tout autre niveau dont son équipe a besoin. 


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