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PSG/Angers (2-1), les performances individuelles

Publié le samedi 16 octobre 2021 à 1:30 par Matthieu Martinelli
Le PSG s'est imposé 2-1 face à Angers en souffrant durant une bonne partie du match. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Pour sa troisième titularisation consécutive avec son nouveau club, l’international italien a vécu le scénario le plus frustrant pour un gardien, ne devant s’employer que pour aller chercher le ballon au fond des filets, après avoir été battu à bout portant par Fulgini. Pour le reste, le chômage technique ou presque face à une équipe angevine qui finit le match avec 27 % de possession et 2 tirs cadrés.

Dagba : Pour la deuxième fois de la saison, Paris se replongeait dans la vie sans Hakimi, et c’est peu dire que ces flashbacks de la saison dernière à buter sur des défenses renforcées sans pouvoir appuyer sur les côtés n’avaient manqué à personne. Bien que sa longue absence lui autorise d’évidentes circonstances atténuantes pour ce qui était son match de reprise, l’international Espoirs n’a pas convaincu, affichant les difficultés habituelles à percuter, se démarquer ou créer quoi que ce soit avec l’ailier qui partage son couloir. Seule exception, à la demi-heure de jeu et ce centre… contré qui obligea Bernardoni à repousser en corner. Incapable d’apporter en attaque, Dagba s’est aussi montré en difficulté derrière, perdant un duel en un-contre-un face à Boufal en milieu de première mi-temps, et oubliant bien sûr Fulgini sur l’ouverture du score du SCO. Sa sortie au profit d’Hakimi, après 72 longues minutes sur le pré, témoigne néanmoins d’une certaine mansuétude de Pochettino à son égard. 

Kehrer : Peu sollicité alors qu’Angers misait naturellement sur Cho de l’autre côté pour créer rapidement du danger, l’ex de Schalke a cependant affiché une certaine solidité, en particulier en début de rencontre, avec plusieurs sorties agressives - et réussies - pour anticiper loin de sa zone sur l’adversaire. Une partie en somme relativement maîtrisée, seulement réellement entachée par l’oubli de Fulgini sur un centre de Capelle en milieu de première mi-temps, pour ce qui fut le premier des deux tirs cadrés angevins du soir.

Kimpembe : Le capitaine du soir avait théoriquement à disputer le duel le plus difficile face à un Mohamed-Ali Cho qui figure parmi les révélations de ce début de saison, et il s’en est si bien tiré qu’il ressort après-match comme l’une des très rares satisfactions de la partie. Attentif sur chaque prise de profondeur, quitte à intervenir au sol, l’international français a géré son match avec autorité. Tout juste pourrait-on suggérer qu’il défend un peu loin du porteur sur le centre amenant le but angevin, mais l’impossibilité de Diallo à effectuer son repli à temps l’avait contraint à sortir de sa position.

Diallo : Le défenseur franco-sénégalais effectuait justement son retour dans le onze au poste qui a été le sien en ce début de saison, et l’expérience n’a été en rien plus heureuse que les précédentes. Si sa qualité technique a parfois aidé à ressortir proprement ou à amorcer des ébauches de combinaison sur le côté gauche, son profil est rapidement apparu en grande contradiction avec l’attaque-défense qui attendait le PSG. L’ex de Dortmund ne déborde pas, n’a pas la vitesse pour changer de rythme et centre avec une réussite irrégulière, alors même que la formation offensive d’un adversaire direct comme Jimmy Cabot reconverti piston sur le tard invitait à un duel plus direct. La différence avec le grand revenant du soir, Juan Bernat, a même sauté aux yeux sur la dernière demi-heure. D’emblée, le valencien a proposé son appel classique dans le dos de la défense, offert des relais courts à Mbappé et Verratti et trouvé des positions de centre. L’exécution n’était pas toujours au rendez-vous, et le chemin est sans doute encore long pour récupérer le joueur qui fut parmi les tout meilleurs parisiens du Final 8 de Lisbonne, mais qu’il aperçoive enfin le bout du tunnel est en soi porteur d’espoirs pour l’équipe.

Danilo : Après les latéraux, l’international portugais était sans doute la troisième équivoque tactique de la soirée en offrant une présence redondante à la base du jeu, incapable de le faire avancer. En réalité, les rares fois où l’ex de Porto s’y est essayé, l’action avortait sur une conduite de balle mal maîtrisée, une passe interceptée ou une ouverture en touche. Sa solidité au duel sur une poignée d’actions potentiellement chaudes face à Cho et Fulgini témoigne d’un joueur qui a joué sur ses qualités, qui ne compensaient probablement pas ses limites face à ce type d’adversaire. Son but égalisateur de la tête à vingt minutes de la fin sauve néanmoins le résultat de son équipe, à défaut de réellement sauver son match.

Herrera : Le héros du début de saison parisien n’a pas manqué de volonté, mais son insolente réussite des deux premiers mois de compétition ne saurait se prolonger à chaque match. Une reprise d’un second ballon à l’entrée de la surface qui s’échappe hors du cadre, un (superbe) but finalement refusé pour hors-jeu, une ouverture bien sentie pour Mbappé elle aussi sanctionnée par le juge de touche… ce qui tournait jusque-là dans un sens presque féérique a fui ce soir l’ancien de Bilbao, qui offrit néanmoins son volume habituel, en particulier dans le contre-pressing à la récupération de plusieurs ballons haut dans le camp adverse. Remplacé par Draxler pour les vingt dernières minutes et dont le rôle dans la conquête de cette victoire à l’arrachée fut on ne peut plus résiduel.

Verratti : Prestation mitigée pour Il Gufetto ce soir, qui donna l’impression de se disperser, et ce alors que le début de match démarrait sur d’excellentes bases, entre plusieurs récupérations tranchantes dans le camp adverse, une orientation pertinente du jeu et bien sûr cette lumineuse passe pour mettre Icardi face au gardien adverse. Mais alors que son équipe s’embourbait dans le piège angevin à mesure qu’elle échouait à identifier une idée directrice pour bouger le bloc adverse, le champion d’Europe italien en fit peut-être un peu trop, voulant à la fois lancer les actions, dézoner côté gauche pour s’ouvrir des angles vers Diallo et Mbappé plus haut, et trouver l’action décisive, se montrant imprécis dans la dernière passe. Une de ses pertes de balle en phase offensive lance ainsi le contre du but du SCO. La dernière partie du match lui offrit des partenaires plus naturels en la personne de Bernat, Draxler et Mbappé, mais c’est surtout le carton jaune qui le privera du choc face à Lille qui vient gâcher la soirée.

Rafinha : L’homme des matchs d’après-trêve internationale retrouvait le rôle qui lui avait été confié il y a un peu plus d’un mois au Parc face à Clermont, pour y exhiber les mêmes limites qui embarrassent tant son équipe à l’approche de la zone de vérité. Si l’ancien Barcelonais se montre parfois habile pour recevoir dans des zones intéressantes entre les lignes, son manque d’explosivité l’empêche d’en faire quoi que ce soit, si ce n’est revenir dans la densité ou décaler son latéral en position très inconfortable pour continuer à faire vivre l’action. Le PSG péchait pourtant bien plus dans la capacité à déséquilibrer qu’à accumuler de la possession. Remplacé à l’heure de jeu par un Wijnaldum volontaire malgré son entrée en jeu dans une inhabituelle position d’ailier droit. L’ancien protégé de Klopp a fait parler sa qualité de protection de balle à plusieurs reprises pour se sortir favorablement de situations mal engagées et a su apporter ici et là un peu de dynamisme, par un appel entre le central et le latéral ou une projection dans la surface mal récompensée par le poteau.

Mbappé : Le génie français a longtemps semblé étirer pour un match supplémentaire sa mauvaise passe actuelle, peu mis en valeur il est vrai par le faible accompagnement de coéquipiers manquant de qualité technique ou disposés trop loin de lui, le condamnant à l’isolement dans la densité angevine. S’enferrant dans des choix compliqués, le natif de Bondy eut néanmoins le mérite - habituel - de tenter jusqu’au bout dans le marasme de son équipe, y compris sur coups de pied arrêtés, systématiquement mal frappés certes, mais à l’origine de ce centre millimétré du gauche pour l’égalisation de Danilo. En prenant ses responsabilités pour le penalty de la victoire, Mbappé mit aussi fin à sa plus longue disette sous le maillot parisien, ce que le public de Parc ne manqua pas de saluer par une ovation pour sa sortie dans le temps additionnel au profit d’Eric-Junior Dina Ebimbe.

Icardi : 90 minutes sur le pré pour deux actions où son nom est prononcé à l’écran, Icardi n’est parfois même pas un joueur de moments, mais d’apparitions. En face-à-face avec le gardien au quart d’heure de jeu d’abord, mais une trop lente exécution permet le retour (illicite ?) du défenseur. Puis cette action encore plus litigieuse où un coup de tête raté se transforme en faute de main adverse, offrant à Mbappé la balle de la victoire. L’illusionniste argentin avait entre-temps enfilé sa cape d’invisibilité, pour la retirer à sa manière : en surgissant dans la surface, sous les protestations de ses adversaires.


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