Le PSG s'est imposé 5-0 contre Auxerre dans une rencontre à sens unique dans l'ensemble. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Après quatre matches à encaisser au moins un but, le portier italien a de nouveau réussi à garder sa cage inviolée et les Auxerrois ne l'ont dans l'ensemble pas vraiment menacé. Son match peut même être résumé à cet arrêt décisif sur la lourde reprise de Mbaye Niang qu'il a détournée d'un réflexe superbe alors que le score n'était que de 1-0. Attentif dans ce temps fort auxerrois avec une autre frappe vicieuse bien captée dans la foulée, il n'a ensuite plus rien eu à faire pendant pratiquement 50 minutes et une tentative de Perrin. Solide, encore une fois.
Hakimi : Le latéral marocain a dans un premier temps souffert d'évoluer dans la partie ensoleillée du terrain désertée par ses partenaires mais cela ne l'a pas empêché de persévérer et il en a récolté les fruits. C'est en allant de l'avant qu'il récupère le ballon sur le premier but avant de transmettre à Messi et son activité générale a été récompensée sur la durée, même s'il n'a au final pas vraiment percuté ni même centré et donc pas été si dangereux que ça. Il est en revanche très bon pour prendre le profondeur et conclure sur le troisième but. Défensivement, il a été peu sollicité dans l'ensemble mais s'en est bien sorti.
Mukiele : De retour dans le onze de départ en tant qu'axial droit, son match s'est longtemps résumé à un duel très physique avec Mbaye Niang au cours duquel chacun a pris le dessus sur l'autre à tour de rôle. Mais Mukiele s'était bien loupé sur l'énorme occasion de l'attaquant adverse en lisant mal la trajectoire et il est encore pris en défaut sur la seconde frappe de l'attaquant après la pause. Entre temps, il a su s'en sortir et a bien fini la partie également. Avec le ballon, il s'est peu signalé, si ce n'est sur une jolie transversale vers Nuno Mendes au départ du second but.
Ramos : De retour dans cet axe gauche qu'il a tant connu avec le Real Madrid, il a semblé retrouver quelques repères, notamment à la relance où il a repris ses fameuses transversales pour le plus grand plaisir de Hakimi. Défensivement, il a été assez peu sollicité, Mukiele se chargeant souvent du seul attaquant adverse, mais il a été bien présent sur les centres pour les repousser. A noter de nombreuses sorties de sa défense pour chasser haut sur le terrain, pas toujours à bon escient, mais son match reste de bonne facture dans l'ensemble.
Kimpembe l'a remplacé pour la fin de match et s'est offert un retour à la compétition à un moment paisible du match. Un contrôle un peu raté, une petite faute inutile non sifflée et pas grand-chose de plus.
Mendes : Dès les premiers instants, le latéral a montré qu'il était d'humeur à faire exploser l'AJA via son côté gauche et cela ne s'est jamais démenti. Le jeune Portugais a multiplié les appels et les percussions sur son flanc, faisant vivre un cauchemar à son malheureux vis-à-vis. Avant même sa première passe décisive d'une remise en une touche pour Mbappé, il avait déjà été trouvé en pleine surface mais mal visé sur le centre. Sur le second but, il est encore plus impressionnant en éliminant pas moins de trois joueurs avant de trouver Soler, certes avec un peu de réussite. Pas vraiment gêné défensivement, il s'est régalé offensivement, apportant à la fois profondeur et largeur au jeu parisien.
Danilo : De retour à un poste de sentinelle de milieu du terrain qu'il n'avait que peu fréquenté cette saison, le Portugais a montré à quel point il est précieux pour son équipe, sa capacité à anticiper les contres adverses permettant à celle-ci de rester haut sur le terrain sur de longues séquences. Crucial pour équilibrer le onze et toujours bien placé, il a en plus soulagé sa défense en s'y insérant de façon régulière en plus de l'avoir parfaitement protégée le reste du temps. Avec le ballon, il a fait au plus simple mais son apport est tellement important par ailleurs.
Verratti : De retour dans un rôle de relayeur gauche pour la première fois de la saison, le milieu italien s'est comme toujours retrouvé au coeur du jeu pour tenter de percer l'épais bloc adverse et a montré une belle activité générale. S'il n'a eu aucun mal à se défaire d'un éventuel pressing, il s'est montré légèrement moins précis que d'ordinaire pour construire et avancer sur le terrain avec quelques inhabituelles passes ratées. Le capitaine du jour a tout de même souvent aidé son équipe avec le ballon, mais aussi sans où son engagement a été total sans récolter le moindre avertissement.
Le jeune Zaïre-Emery l'a remplacé pour la fin de match, l'occasion de se retrouver dans quelques duels à un autre niveau qu'en temps normal.
Soler : Le milieu espagnol a montré durant l'heure de jeu qu'il a jouée les deux facettes qu'il affiche depuis son arrivée à Paris. Au niveau des bonnes choses, il faut donc signaler ce nouveau but suite à un bon déplacement dans la surface ou encore cette passe décisive plutôt bien exécutée pour Hakimi qui confirme sa capacité à donner des bons ballons. Sa générosité défensive est aussi à porter à son crédit. Concernant le négatif, c'est le poids du joueur dans le jeu offensif qu'il faut regarder. Placé dans un rôle un peu bâtard entre relayeur droit et pointe haute du milieu, l'Espagnol n'a que très peu pesé et semble surtout s'effacer devant ses partenaires plus prestigieux. Il parvient au moins à conclure mais il semble toujours en pleine phase d'adaptation concernant la construction du jeu.
Renato Sanches l'a remplacé à l'heure de jeu et, après quelques instants pour se mettre dans le match, le Portugais non sélectionné pour la Coupe du Monde a commencé à faire mal. Outre sa capacité à défendre en avançant, il a apporté plus de présence que Soler et a su aussi bien que lui se mettre en position pour conclure. Pas de quoi lui rendre le sourire pour autant.
Neymar : Peu de joueurs ont semblé avoir aussi peu envie de jouer cette rencontre que le Brésilien dont le rôle de n°10 le plaçait dans la zone la plus dense du terrain, donc la plus propice aux contacts. Il n'a pas évité tous les coups mais son activité a été très loin de ses standards et il a régulièrement paru fuir les duels. S'il a bien tenté quelques jolis gestes, l'efficacité n'a pas vraiment été au rendez-vous, si ce n'est sur quelques jolies passes en fin de partie quand Auxerre a enfin ouvert son bloc. Un tout petit match avant son grand objectif planétaire, et personne ne lui en voudra.
Ekitike l'a remplacé et il a essayé de vite se mettre dans le jeu, avec un certain succès. Alors qu'il semble complètement se louper sur le quatrième but en butant face à Costil, il parvient à finir passeur décisif puis se crée le cinquième but tout seul avant de conclure. Il enchaîne dans la foulée avec une belle percussion, comme s'il était soudainement libéré.
Messi : A l'image de son ami Neymar, c'était un petit Messi ce dimanche sur la pelouse du Parc des Princes et ses premiers ballons avaient donné le ton du match. L'Argentin est pourtant monté en régime durant quelques instants, délivrant un amour de ballon par dessus la défense à Mendes sur l'ouverture du score, mais il s'est rapidement reperdu avec des passes compliquées qui ne sont que très rarement arrivées. Franchement pas très bon dans l'ensemble, il a malgré tout failli marquer sur une action déjà vue mille fois mais a trouvé une nouvelle fois le poteau sur son chemin, ce qui est aussi souvent déjà vu à Paris.
Sarabia l'a remplacé pour la fin de partie et il a tenté de se montrer en peu de temps. A noter un bon coup-franc excentré.
Mbappé : Des trois stars de l'attaque, il est d'assez loin celui qui avait le plus envie au coup d'envoi et il a été superactif en début de rencontre, percutant dès qu'il le pouvait tout en menaçant la défense en profondeur par ses appels en permanence. C'est assez logiquement qu'il a ouvert le score en étant bien placé et propre sur sa reprise et il a continué sur un bon rythme avant de se ménager de plus en plus. Sa seconde période a même été très tranquille mais il avait fait le boulot auparavant et peut partir le coeur léger à la conquête de sa deuxième étoile.
