Comme la saison passée, le PSG s'est imposé 3-2 face à l'OL à l'extérieur, non sans avoir livré un match inégal. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Chevalier : Les deux matches de la semaine se sont un peu ressemblés pour le gardien parisien, si ce n'est qu'il a été moins sollicité ce dimanche et n'a donc pas fait le moindre arrêt. Mais il semble terriblement facultatif sur les deux buts, en laissant notamment un trou béant au premier poteau sur le premier but. Luis Enrique l'a disculpé sur le second but, ce qui peut se comprendre en prenant l'action complète, mais il n'a pas dû beaucoup apprécier le jeu au pied de son gardien, systématiquement lent pour relancer et donnant trop régulièrement à ses coéquipiers des ballons compliqués à gérer. Dans les airs, ce fut à peine mieux.
Zaïre-Emery : Positionné à la place de Hakimi, le jeune milieu en a repris toutes les habitudes et il s'est beaucoup promené entre le côté et l'axe droit, délaissant même beaucoup le couloir dans l'ensemble. C'est pourtant en plongeant vers le côté qu'il a été le plus dangereux en première période, allant même jusqu'à ouvrir le score de la sorte d'une frappe puissante et bien placée. Il s'est malheureusement fait rappeler dans la foulée à ses manques d'arrière latéral avec une égalisation largement pour lui, gérant mal la course en profondeur de Moreira. Sa grosse présence dans l'entrejeu s'est moins vue en seconde période, dans un PSG moins dominateur.
Zabarnyi : Positionné en défenseur central droit, la position très libre de Zaïre-Emery l'a contraint à beaucoup jouer tout proche de la ligne de touche et le vif Afonso Moreira l'a mis au supplice de façon très régulière, l'Ukrainien ne parvenant pas à imposer son gros gabarit face au très mobile Portugais. Ses duels perdus n'ont toutefois pas donné dans grand-chose, mais cette main en l'air venue de nulle part sur corner a en revanche failli coûter un penalty à son équipe. Au rayon des bons points, il faut noter une vraie présence dans la surface, avec plusieurs ballons chauds dégagés dans les airs ou au sol. Mais que ce fut pénible par ailleurs.
Pacho : Sans réel adversaire direct, l'Equatorien a semblé un peu subir l'absence totale de danger dans sa zone vu qu'il n'avait pas grand-chose à faire, se contenter de veiller sur... pas grand-monde. L'OL a toutefois su le faire sortir de sa zone à quelques reprises pour s'engager dans son dos, à l'image du deuxième but. Avec le ballon, il a parfois tardé à relancer, même s'il a aussi envoyé quelques bonnes passes claquées. A noter qu'il a fini à gauche, sans spécialement briller.
Hernandez : Forcément arrière gauche en l'absence de Nuno Mendes, il a vite tenté d'imposer sa présence agressive dans les duels et l'OL n'est d'ailleurs pratiquement jamais passé de son côté. Dans l'ensemble et même s'il a parfois été à un cheveux de se faire déposer, il a été plutôt solide défensivement. Il est bien en retard sur le but du 2-2 mais lui s'était parfaitement aligné au départ, d'où son retard sur Maitland-Niles. C'est avec le ballon qu'il a été le plus décevant, avec peu de finesse et quelques actions qu'il aurait pu mieux mener.
Marquinhos l'a remplacé et s'est positionné dans l'axe gauche, se signalant par un très bon retour devant Karabec en fin de partie.
Vitinha : Forcément placé en sentinelle, le Portugais a signé, tout particulièrement, une première mi-temps de qualité exceptionnelle alors que l'OL défendait plutôt bas. Capable de jouer court comme long, avec une passe décisive formidable dans ce registre, en mesure d'aller presser très haut pour pousser Tessmann à la faute comme de couper un contre d'une tête défensive particulièrement bien sentie, sa première partie de match a été exceptionnelle. Sa seconde période, dans un match plus décousu, a été moins marquante mais il a tout de même sorti quelques passes et actions de très haut niveau. Un bon cran au-dessus de tous les autres.
Neves : Le Portugais retrouve peu à peu des sensations et il est déjà pratiquement en mesure de faire ses habituels matches touche-à-tout où il brille dans de nombreux domaines et complète parfaitement les autres joueurs. Plutôt discret dans le jeu en général mais pourtant un peu partout sur le terrain, il a parfois semblé avoir du mal à peser sur le match, à l'image de ses frappes qui ont manqué de précision, mais il a su sortir de sa boîte au meilleur moment pour arracher la victoire.
Fabian Ruiz : Bien que sorti épuisé quelques jours plus tôt, le grand gaucher était de nouveau titulaire et il a bien tenté de faire vivre le côté gauche parisien en cherchant ses partenaires sur ce flanc-là, sans vraiment parvenir à donner vie à ce côté du terrain dans l'ensemble. Cela ne l'a pas empêché d'avoir quelques très jolies touches de balle et inspirations intéressantes mais le rythme a possiblement manqué un peu pour avoir plus de poids sur le match.
Gonçalo Ramos l'a remplacé pour la fin de match et il a été introuvable devant, si ce n'est pour chambrer les supporters de l'OL après le 3-2.
Lee : De nouveau positionné dans le couloir droit, le Sud-Coréen a livre un duel intense et très physique au rugueux Tagliafico qui a fini par se faire expulser à force de taper sur le Parisien. Lee n'a pourtant pas tant débordé que ça mais sa justesse technique lui a permis d'être un relais fiable dans le jeu parisien tandis qu'il a été à la base de quelques jolis décalages. C'est par la qualité de son pied gauche qu'il a réussi à peser, avec une jolie frappe détournée par Greif et surtout ce corner parfait pour Neves.
Mayulu : Une fois de plus aligné en fausse pointe dans l'axe de l'attaque parisienne, le jeune Parisien a confirmé son léger creux du moment. Pas très à l'aise dans le contact, il a été peu ménagé par la physique charnière adverse et a donc eu bien du mal à exister dans les 30 derniers mètres, même si l'arbitre l'a possiblement privé d'un penalty qu'il avait provoqué après un bon appel. Le jeune Mayulu n'a pas toujours tout bien fait non plus, avec des décrochages au coeur du jeu qui n'ont pas vraiment payé non plus.
Ndjantou l'a remplacé et il est entré exactement dans le même rôle. Lui aussi a eu de grosses difficultés contre la bonne charnière lyonnaise mais ce sont surtout ses petits manques au niveau technique, encore une fois sur les contrôles de balle, qui l'ont le plus pénalisé. Les intentions sont là, mais l'application manque.
Kvaratskhelia : Aligné sur ce côté gauche qu'il apprécie tant, le Géorgien n'a pourtant pas réussi grand-chose de bon en début de partie et, dans l'ensemble, son duel face à Ruben Kluivert n'a été que trop peu à son avantage. Vu le CV très maigre de son adversaire, il aurait dû faire plus de différences. Mais Kvara a aussi su sortir quelques actions magnifiques de sa botte : un bon centre pour Mayulu, une accélération superbe plein axe mal payée ou encore ce but impeccable après un pressing haut qu'il avait bien anticipé.
Mbaye l'a remplacé poste pour poste et il a alterné le bon et le moins bon. Quand il a pu prendre de la vitesse, il a été dangereux et intéressant mais il a en revanche bien mal géré ses duels face à Kluivert.
