Retour sur la 29ème journée

Les scores :

Monaco / Bastia : 3 - 0
Nice / Guingamp : 1 - 2
Metz / Saint-Etienne : 2 - 3
Lens / Toulouse : 1 - 0
Nantes / Evian TG : 2 - 1
Lorient / Caen : 2 - 1
Montpellier / Reims : 3 - 1
Lille / Rennes : 3 - 0
Bordeaux / Paris SG : 3 - 2
Marseille / Lyon : 0 - 0

Une journée pour rien en haut de tableau ?

Dans le haut du classement, cette journée qui s'annonçait décisive ne l'a finalement pas du tout été, au moins à court terme. En effet, les trois leaders n'ont inscrit que deux points à eux trois et ce sont les outsiders du podium qui ont le mieux avancé ce week-end puisque Monaco, Saint-Etienne, Bordeaux, Montpellier, Lille, Nantes et Guingamp ont gagné soit tous les clubs entre la 4ème et la 10ème position. Si les trois derniers de la liste ne boxent pas dans la même catégorie, le seul enseignement de la journée semble être ce regroupement soudain en haut du classement. La presse a inclus depuis cette journée Monaco dans la lutte pour le titre malgré ses 8 points de retard sur l'OL et sa différence de buts moindre, probablement grâce au match en retard des Monégasques. Et c'est finalement la seule nouveauté de cette 29ème journée, les gros ayant encore fait du surplace.

Un 0-0 en meilleur match ?

Cet OM/OL était annoncé comme un sommet et il n'a pas déçu malgré le score nul et vierge. Comme lors du match aller (1-0 pour Lyon), le spectacle n'a pas été au niveau des buts mais dans le coeur du jeu, là où Marseille a tout de même largement dominé Lyon. Gêné à l'aller malgré un nombre important d'occasions, le système de Bielsa a cette fois-ci pris le pas sur celui de Hubert Fournier. Le changement lyonnais dès la 40ème minute n'a rien changé, bien au contraire, et c'est Anthony Lopes qui a encore sauvé l'OL. Si Lyon est champion, Jean-Michel Aulas pourra remercier son gardien, très bon lors de tous les matches face aux gros de L1. 

Bastia, une finale puis le maintien ?

La prestation de Bastia sur la pelouse de Monaco a bien montré les priorités du moment côté corse et la L1 n'en fait pas partie. Les hommes de Ghislain Printant ont été ridicules de bout en bout face à une équipe pourtant concernée par un quart de finale de Champions League quatre jours plus tard et on s'est parfois demandé quelle équipe avait son échéance importante la plus proche. En effet, du côté de Bastia, il semblerait que tout le club soit tourné vers la finale de la Coupe de la Ligue du 11 avril quand on voit les matches du Sporting en L1 depuis peu. Mais vu le rythme auquel le SCB risque d'aller en multipliant des performances pareilles, il va tout droit vers un combat pour le maintien dès que la finale sera passée. Et à ce moment-là, il regrettera peut-être les matches baclés avant la finale...

Combien de clubs en bataille pour le maintien ?

Alors que le maintien semblait parti pour se jouer avec pas loin de 10 équipes jusqu'à il y a peu, le fait que Toulouse (18e, 29 points) coule dans les grandes largeurs offre finalement quelques jokers aux équipes situées au-dessus de la 11ème place actuelle, actuellement occupée par Rennes avec 38 points. En effet, vu le rythme des trois derniers actuellement, on les imagine mal rattraper 9 points (minimum) en 9 journées sachant qu'ils tournent à un point par match (au mieux) depuis 8 mois. En conséquence, la barre du maintien pourrait donc être plus basse que ce qui a été imaginé pendant toute la saison et plus proche des 38 points habituels que des 42 ou 43 points imaginés.

Barrios, plus qu'un renard des surfaces :

Depuis son arrivée en L1 cet été, le Montpelliérain Lucas Barrios s'est signalé par une période de disette de plusieurs mois puis un nombre tout à fait incroyable de buts de raccroc, ceux que seul un attaquant sait marquer, de par son placement. Ce week-end, il a encore frappé de cette façon en reprenant une frappe repoussée mais avait aussi fait parler tout son talent d'avant-centre en début de match sur l'ouverture du score. Après une récupération au milieu, il s'est bien projeté pour se retrouver avec le ballon à l'entrée de la surface. A ce moment-là, le talent a parlé et ses deux feintes consécutives lui ont permis de s'ouvrir le chemin du but face à deux défenseurs. Sa frappe croisée n'a ensuite laissé aucune chance au malheureux gardien et a rappelé à la L1 que Barrios n'était pas qu'un renard des surfaces mais aussi un attaquant complet.