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10 anciens racontent des PSG/OM

Publié le vendredi 7 novembre 2014 à 9:11
L'Équipe a fait parler 10 anciens joueurs à propos de PSG/OM.
L'Équipe a fait parler 10 anciens joueurs à propos de PSG/OM.

Alain Roche :

« Je n’avais aucun plaisir à jouer ces rencontres-là. L’ambiance était tellement délétère que ça impactait le jeu. Même moi, j’avais des gestes d’agressivité que je n’avais pas en temps normal. Je me souviens, une fois, à la réception d’un corner, avoir donné un coup de genou à Fabien Barthez, que je connaissais pourtant. Un geste que je n’aurais jamais commis en temps normal. »

Laurent Fournier :

« C’est le clasico de 1992 qui m’a le plus marqué. On avait perdu (0-1, 18 décembre) au Parc sur un but de l’épaule de Boksic (21e) et c’était vraiment la guerre. En tout cas, c’était extrêmement engagé et, si l’arbitrage était celui d’aujourd’hui, on aurait fini à cinq contre cinq ! Il y avait beaucoup de coups, d’intimidation, mais c’est en jouant des matches de ce niveau que les clubs français étaient ensuite prêts à affronter l’Europe à cette époque-là.»

Patrick Colleter :

« Le plus marquant (18 décembre 1992, PSG-OM, 0-1) n’est pas un bon souvenir. Je n’avais pas pris beaucoup de plaisir.Il y avait très peu de jeu. Notre entraîneur, Artur Jorge, avait chauffé les Marseillais en annonçant qu’on allait leur marcher dessus, mais, sur le plan de l’agressivité, ils avaient davantage de répondant que nous... Il y avait des tacles méchants, des bousculades. Je me souviens que, dans une d’elles, j’avais pris une grosse gifle par derrière. Aujourd’hui, ce ne serait plus possible, car les cartons rouges fleuriraient, et tant mieux...»

Fabrice Pancrate :

« Ce qui me vient tout de suite à l’esprit, c’est mon premier PSG-OM à Marseille (1-1, 3 avril 2005). Notre car allait à deux mille à l’heure, grillait tous les feux et c’était convenu comme ça parce que quand t’es parisien à Marseille, il ne faut pas tarder... On était escortés, mais quand je dis qu’on allait vite, c’est qu’on allait vraiment vite ! Les joueurs étaient tous assis dans le couloir du car ou baissés, et tous les rideaux étaient fermés. Je leur ai demandé : “Mais qu’est-ce que vous faites ?” Ils m’ont répondu : “Tu vas voir…” En fait, ils anticipaient les cailloux que tu reçois en arrivant au stade. Je n’avais pas compris, j’étais assis normalement, mais j’ai vu des canettes voler et je me suis baissé tout de suite. Sur le terrain, on ne s’entendait pas. Toutes les insultes, c’était un bruit énorme. »

Luis Fernandez :

« Mes meilleurs souvenirs sont les deux victoires (3-0) de la saison 2002-2003. Je me souviens de mes causeries, avec la concentration et la détermination exceptionnelle de mes joueurs. La fois où je danse après un but, mal pris par les Marseillais, c’était pas de la provocation, mais de la joie. Dans ces moments-là, tu vis l’émotion sur le moment, tu ne peux rien planifier... »

Jérôme Rothen :

« Moi, j’étais toujours bien accueilli là-bas. Cette année-là (4-2, 2008), les supporters avaient agrandi une photo de moi et l’avait pendue ! Et pendant le match, ils me brûlaient (il éclate de rire) ! C’était un truc de fou : je jouais et je me voyais brûler. Alors, autant vous dire que quand j’ai marqué, j’ai soulevé mon maillot du PSG et j’ai montré le tee-shirt que je portais où j’avais inscrit : “Ici, c’est Paris”. Je croyais que les supporters marseillais allaient me dévorer. »

Safet Susic :

« Je me souviens du premier vrai clasico, au Vélodrome (5 mai 1989). On avait un point d’avance sur l’OM et un point nous suffisait pour être sans doute champions. À la 87e minute, Amara Simba effectue un une-deux avec moi puis rate une énorme occasion, en butant sur Huard. Tout s’est joué là, car à la 90e minute, Franck Sauzée a marqué sur une frappe lointaine. Sur le papier, l’OM avait une plus grosse équipe que nous, mais on était tous très abattus, car on a perdu le match et le titre à la dernière minute.»

Carlo Ancelotti :

« On m'avait parlé de ce match à mon arrivée, on m’avait prévenu que c’était le match le plus important en Championnat. Il y avait beaucoup de tension avant ces matches, comme pour un Real-Barça ou un AC Milan-Inter. Malgré tout, c’étaient des matches corrects, avec du respect entre les deux bancs. Je me souviens qu’on avait enchaîné deux Classiques à la suite, un en Championnat le dimanche et un le mercredi en Coupe, au Parc à chaque fois. Ce sont de bons souvenirs. »

Gabriel Calderon :

« Il y avait déjà une énorme rivalité à l’époque. J’ai de très bons souvenirs et un très mauvais face à Marseille. Lors de ma première saison, en 1987-1988, nous pointions à la dix-huitième place et étions relégables à trois journées de la fin, avant notre déplacement à Marseille, qui était troisième. Alors que nous étions à 1-1, j’ai marqué un but de la tête à quatre minutes de la fin. Dans ma carrière, j’ai dû marquer cinq buts de la tête et celui-ci est de loin le plus important ! Après mon but, je suis allé rejoindre Safet Susic, qui venait de me faire un centre magnifique, derrière le but. Les supporters olympiens nous ont jeté toutes sortes de choses depuis la tribune, alors on a vite déguerpi ! Après cette victoire, nous nous sommes sauvés. »

Modeste M'Bami :

« Je jouais alors au PSG (16 octobre 2005) et les Marseillais avaient mis de l’ammoniaque dans notre vestiaire. Impossible de rester. On ne respirait plus tellement ça prenait à la gorge. Nous sommes donc allés nous changer dans les escaliers, près des tribunes. D’un coup, on se retourne et qui arrive ? Clara Morgane en habit sexy... Là, on a perdu notre concentration, on a mis nos chaussures à l’envers (rire). C’était quand même assez impressionnant. C’était bien vu pour nous sortir du match (rire) et on a perdu (1-0) ! Quelques années plus tard, quand je suis allé à l’OM, j’ai su qui avait fait ça… »

Bonus spécial traître, Lorik Cana :

« Mon souvenir le plus marquant, c’est sûrement le premier OM - PSG (1-0, le 16 octobre 2005) que j’ai disputé sous le maillot marseillais. À la 78e minute, sur un corner de Nasri, j’avais marqué d’une tête au premier poteau. Et ce but nous avait donné la victoire après une longue série de défaites de l’OM dans ce Classique. Je n’ai pas marqué beaucoup de buts mais sur la quinzaine de buts que j’ai inscrits jusqu’ici, il fait partie des plus marquants ! De manière générale, que ce soit sous le maillot du PSG ou celui de l’OM, j’ai gagné quasiment tous les Classiques que j’ai disputés. Donc j’en garde de bons souvenirs, à l’exception de la finale de Coupe de France perdue avec l’OM ( 1-2), en 2006. »

NB : Propos recueillis par l'Équipe, les déclarations dans le journal sont plus complètes.


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