A la veille de PSG/Inter, c'est un Ousmane Dembélé très concentré qui s'est présenté en conférence de presse, conscient de l'enjeu autant que des pièges associés. Et l'attaquant parisien voit un match tendu entre les deux équipes.
Qu'est-ce que ça représente pour vous d'être en finale de Ligue des Champions ? Cette saison a été parfois compliquée, notamment en début de saison, sur le parcours en Ligue des Champions. Est-ce que vous pouvez nous raconter un peu comment vous vivez cette finale ?
"Déjà, comme je l'ai dit, je le répète souvent en ce moment, nous avons beaucoup de fierté d'être ici en finale. On a énormément travaillé. Ça n'a pas été facile, surtout en début de saison en Ligue des Champions. Mais on a su changer cette dynamique, surtout dans cette deuxième partie de saison. C'est esseptionnel d'être ici à Munich en finale de Ligue des Champions. C'est que du plaisir, parce que tu ne sais pas si tu vas revivre des moments comme ça. On va le prendre avec beaucoup de sérieux, mais aussi beaucoup de joie."
On doit vous en parler tous les jours, mais ce match a une importance capitale aussi pour vous, personnellement, pour la quête de ce ballon d'or. Est-ce que c'est quelque chose à laquelle vous pensez ? Même si forcément, gagner ce titre, c'est plus important que gagner le ballon d'or, est-ce que vous pensez quand même à cette quête individuelle ?
"Comme je le répète, surtout ces dernières semaines, la chose la plus importante, surtout quand tu es joueur du Paris Saint-Germain, c'est gagner cette Ligue des Champions. Je suis focalisé surtout sur l'équipe et pas sur les trophées individuels. Après, bien sûr, ça peut te travailler un peu l'esprit, mais j'enlève tout ça de ma tête et je pense surtout au collectif."
Au mois de novembre, ici même, vous aviez été expulsé et quelques semaines avant, vous n'aviez pas été convoqué à Arsenal. Qu'est-ce qui a changé pour vous depuis ce match du Bayern ?
"C'était un match difficile face au Bayern Munich, surtout dans ce stade, où j'ai toujours eu des matchs compliqués. Mais c'est comme ça, ça fait partie du football. Ça a été une période compliquée, un peu difficile pour moi, même sur mes performances. Il fallait changer la dynamique. L'équipe a aussi élevé son niveau. Moi-même, j'ai élevé mon niveau. Et voilà, je suis content de ce qu'on a fait depuis le mois de janvier, surtout. On a changé cette mentalité. Et on essaie de continuer, d'aller jusqu'à la victoire."
On parle beaucoup de la gestion des émotions durant une finale. Il y en aura sans doute beaucoup dans votre équipe demain. Qu'est-ce qu'il vous faudra faire, à titre personnel ? Faudra-t-il les libérer, ces émotions, ou justement les contenir ?
"C'est une bonne question. Je pense qu'il va falloir contrôler ces émotions. Parce qu'on sait qu'il y a énormément d'excitation sur cette finale de Ligue des Champions. Nous-mêmes, on est excités. Mais comme on se l'est répété durant cette semaine, il va falloir contrôler ces émotions, jouer avec calme, avec sérieux aussi et le sourire. Parce que c'est des moments incroyables, mais il va falloir contrôler toutes ces émotions-là. Et puis, je pense que c'est l'une des clés demain pour le match."
Vous allez retrouver des partenaires qui jouent en bleu avec vous, notamment Benjamin Pavard. Est-ce que c'est un avantage ou un inconvénient, justement, de se retrouver face à lui demain soir ? Merci.
"Je suis content de les retrouver. Surtout en finale, eux aussi, ils ont eu une très belle année. Et comme je l'ai dit, je le répète, Benjamin Pavard, c'est un très très bon joueur. Difficile à passer. Très très intelligent aussi. Mais voilà, j'espère que demain, ça ne va pas être son jour. Et j'espère que ça va être notre jour à nous. Et ça fait plaisir de les voir en finale."
J'imagine que vous avez beaucoup travaillé sur l'adversaire. Vous les avez vus tout au long de la saison. Qu'est-ce que cette équipe a de différent, par exemple, par rapport à tous les adversaires que vous avez rencontrés ? Sur quoi est-ce qu'il faudra être peut-être plus fort que tout au long de la saison pour pouvoir les battre ?
"Comme je l'ai dit, l'Inter, c'est une très belle équipe. Ils méritent d'être ici en finale. Ça fait 4-5 ans qu'ils jouent ensemble. Ils se connaissent par cœur. C'est une équipe très physique qui joue très bien au ballon, qui sait défendre, qui sait bien attaquer, qui sait faire le dos rond pendant le match. Il va falloir être sérieux jusqu'au bout, ne rien leur laisser parce qu'un petit moment de déconcentration, tu peux le payer cash. Et il va falloir se concentrer jusqu'à la fin parce que c'est une très très grande équipe."
Tu as joué d'autres grandes finales, notamment avec l'équipe de France 2018, 2022, notamment. Qu'est-ce que tu as appris de ces expériences et comment est-ce que tu as préparé justement cette semaine ?
"Il y a eu une finale en 2018 où tout s'est très bien passé pour l'équipe de France. Une autre où j'ai été très mauvais. Ce sont des choses qui arrivent dans le football, mais je la prépare très bien cette finale de Ligue des Champions. Depuis tout petit, je rêve de jouer ce genre de match-là. Et comme je l'ai dit, je le prépare avec calme, beaucoup de sérieux, beaucoup de concentration. Mais voilà, c'est des moments que je n'oublierai pas. Et il va falloir que je reste concentré sur le jeu, sur l'équipe, pas que sur moi. Et comme je l'ai dit, je le prépare très bien avec tout le groupe. Et j'espère faire un grand match."
Est-ce que vous pouvez parler de votre stratégie de demain ? Comment vous allez remporter ce match ? Est-ce que vous pouvez parler de Kvaratskhelia ? Qu'est-ce que ça vous fait de jouer la finale avec lui ?
"De la stratégie, on ne va pas en parler ici en conférence de presse. Kvaratskhelia, c'est un super joueur, il s'est très bien adapté à l'équipe. Après, je pense aussi que ce n'est pas difficile de s'adapter dans cette équipe. C'est un joueur avec beaucoup de talent. C'est quelqu'un de très sérieux aussi qui comprend vite les choses. On l'a très bien accueilli dans l'équipe. Après, les clés de demain, comme je le répète, ça va être un match avec beaucoup de tension, je pense. Mais il va falloir contrôler ses émotions, surtout dans une finale de Ligue des Champions. On sait toute l'excitation qu'il y a pour le peuple parisien pour cette finale. Mais comme je l'ai dit, depuis le début de la semaine, il va falloir contrôler ses émotions et jouer notre jeu."
Je voudrais savoir, tactiquement, après le départ de Kylian Mbappé, est-ce que le jeu du Paris Saint-Germain est devenu plus facile pour vous ? Et peut-être pour d'autres joueurs aussi ?
" Non, je me le répète souvent aussi, peut-être qu'avec Kylian Mbappé, cette saison, on serait encore plus forts. On ne sait pas ce qui pouvait se passer. Kylian avait un rêve dans sa carrière, c'était de jouer au Real Madrid, voilà, le Paris Saint-Germain a continué son chemin. Il y a un avant, il y a aussi un après Kylian Mbappé. On lui souhaite bonne chance et nous, on s'est concentrés sur nous, sur l'équipe et sur la saison qu'on voulait faire."
Une question en espagnol, si vous me permettez. Je voulais te demander quelle influence a eu Louis-Enrique pour arriver à cette nouvelle version de Dembélé qu'on a aujourd'hui ?
" Depuis le début où j'ai parlé avec Luis Enrique, j'ai toujours eu sa confiance. Après, sur cette position de numéro 9. C'est une position un peu axiale que je connais depuis que j'ai débuté en professionnel. Je m'adapte très bien à cette position-là, j'essaie d'aider l'équipe. Le coach me laisse énormément de liberté d'aller à gauche, d'aller à droite, de dézoner, c'est quelque chose que j'aime beaucoup. J'essaie de créer du déséquilibre chez l'adversaire, d'être malin aussi dans cette position. Parce que c'est une position où tu es devant les défenseurs, derrière les défenseurs, devant le milieu, derrière : il faut les rendre un peu fous et se déplacer. C'est une position que je connais très bien, je m'y suis très bien adapté."