Opposé à l'Inter Miami en huitième de finale de la Coupe du monde des clubs, le PSG a réglé l'affaire en une mi-temps à peine, marquant quatre buts avant de gérer. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Une première mi-temps synonyme de chômage technique, face à un adversaire totalement surclassé lors du premier acte. Puis, dans une seconde période durant laquelle les écarts se sont resserrés, "Gigio" s'est appliqué sur une bonne prise de balle au sol face à Suárez à la 49ème, puis une tête de Messi bien repoussée à 10 minutes de la fin. Il a géré les autres tirs cadrés de l'Inter Miami sans souci et l'air de rien, cela fait un troisième clean sheet en quatre matchs pour le gardien parisien, qui a terminé la partie brassard de capitaine au bras.
Hakimi : Totalement décourageant pour l'adversaire de par ses raids répétés sur son couloir droit, qu'il a arpenté avec gourmandise jusqu'à sa sortie à la 69ème. En jambes, il a profité de l'absence d'intentions offensives de Miami sur son côté pour squatter la moitié de terrain adverse. Récompensé de son 11ème but de la saison juste avant la mi-temps, à l'issue d'une action où il a dû s'y reprendre à deux fois avant de tromper Ustari.
Le Marocain a été remplacé avant d'éventuellement tirer la langue par Lee, qui est entré comme relayeur, pour vingt minutes sans histoire ni saveur, certes dans une collectif moins concerné par la fin du match.
Marquinhos : Une bonne mi-temps pour le capitaine des rouge et bleu, toujours bien placé, jamais pris en défaut et appréciable de par ses prises de risque. Ses transversales longues ont trouvé Kvara, démarqué côté gauche, par deux fois.
Remplacé à la pause par son compatriote Beraldo, à nouveau positionné axe droit. Une prestation un cran en dessous, avec notamment Suárez qui lui a donné du fil à retordre en créant la première situation de Miami en partant dans son dos, avant de le forcer à concéder un coup franc aux vingt mètres juste avant la fin du match. Propre avec le ballon, mais c'est sans le cuir qu'on attend davantage.
Pacho : Sa montée en puissance au fil de la compétition se confirme, avec beaucoup d'excellents placements et de duels gagnés pendant les trois premiers quarts de la partie. N'est jamais sorti de son match, même quand l'adversaire et notamment Suárez le cherchait. Aucune fantaisie à la relance, comme souvent. Un peu de déconcentration sur la fin, sans conséquence.
Mendes : Comme Hakimi sur l'autre aile, le Portugais a brillé. Dans un registre un peu différent de son pendant du couloir droit, il a parfaitement géré les affaires défensives courantes en tant que troisième central, et quand il a quitté sa zone pour aller arpenter le couloir gauche, il a su pousser ses adversaires à la faute. Du feu dans les jambes par ses conduites de balle autoritaires, et en première mi-temps il a cassé les lignes adverses avec des passes verticales, au sol et puissantes, parfaitement senties pour faire progresser le cuir.
Hernandez l'a remplacé pour les vingts dernières minutes, et comme les autres entrants, il n'a pas marqué de points. Un retard de la tête sur un duel face à Allende, sans conséquence.
Vitinha : Les prestations se suivent et se ressemblent pour le Portugais magique de l'entre-jeu parisien. Plus que jamais plaque tournante du jeu des siens, il a distribué caviars sur caviars, en recherchant souvent le côté opposé, voire un joueur latéral lancé dans le dos d'un défenseur adverse avec un certain brio. Il dépose le ballon sur la tête de Neves sur coup franc pour le 1-0, et est au départ de l'action du 4-0. Conservations, feintes, occupation des bonnes zones : personne ne lui a pris le ballon ce soir, et ses adversaires, Messi en tête, ont certainement apprécié le récital.
Neves : L'ancien du Benfica a été déterminant pour mettre les siens dans le droit chemin avec son doublé inscrit en première mi-temps Dès la sixième minute, il a crucifié Ustari d'une tête magistrale sanctionnant l'entame catastrophique de Miami, avant de récidiver de près, du plat du pied, avant le repos. Son ouverture du score a rappelé son but du 3-2 contre Manchester City en janvier, quand il traînait au deuxième poteau sur un coup franc de Vitinha. Très juste tout du long, toujours dans le sens du jeu et de l'intérêt du collectif, il a été déterminant jusqu'à sa sortie, et surtout, il est apparu en regain de forme.
Le revenant Dembélé l'a remplacé à l'heure de jeu et il a repris sa place de faux neuf, se positionnant très au cœur du jeu. Hélas avec peu de réussite, les sensations n'étant pas au rendez-vous, mais espérons que ces trente minutes de retour au jeu lui serviront pour la suite de la compétition.
Fabian Ruiz : Dans un rôle plus libre sur le terrain et avec davantage de pressings hauts que Neves, le double champion d'Europe a été présent sur bon nombre d'actions importantes des siens. Passeur décisif très altruiste pour le 2-0, proche d'être trouvé avant le contre-son-camp sur le 3-0, il aurait pu être buteur ou double-passeur décisif avec un peu plus d'application dans le dernier geste.
L'Espagnol a cédé sa place à Zaïre-Emery à la mi-temps, et ce dernier a été l'auteur d'une prestation à plusieurs visages. Dans l'entre-jeu, sa rugosité a fait mal à l'adversaire et il avait bien démarré en sachant être trouvé dans le dernier tiers adverse, mais son match a perdu en consistance au fil des minutes et quand il est passé latéral droit, sa partie est devenue anecdotique, ce qui confirme une fois encore son peu de réussite dans ce rôle de doublure de Hakimi.
Barcola : Ce huitième de finale de la Coupe du Monde des clubs constituait la première titularisation de l'ex-Lyonnais depuis la finale de la Coupe de France le 24 mai, et c'est peu dire qu'il a été au rendez-vous. L'ailier droit du soir avait des jambes et l'envie d'en découdre. Très mobile tout du long, volontaire au pressing et au duel, altruiste comme sur le but du 4-0 en servant Hakimi plutôt qu'en frappant en bonne position, il ne lui aura manqué qu'une but et un peu de justesse dans le dernier geste, son pêché mignon. Même s'il a perdu en lucidité sur la fin, le fait qu'il ait disputé 90 minutes de ce niveau est peut-être la meilleure nouvelle de la soirée.
Kvaratskhelia : Le Géorgien a lui aussi disputé l'intégralité du match et comme d'autres avec cette saison à rallonge, il a perdu en impact et en qualité dans sa prise de décision au fil du match. D'abord possiblement le meilleur Parisien sur le terrain pendant une demi-heure avec ses provocations géniales balle au pied, il s'est éteint progressivement ensuite et a semblé s'agacer de pas, ou mal, être servi. A certains moments en deuxième période, il a parfois semblé non-connecté avec ses coéquipiers sur son couloir gauche.
Doué : L'ancien du Stade Rennais était le troisième attaquant axial au coup d'envoi à être essayé par Luis Enrique, après Ramos contre Botafogo et Mayulu contre Seattle. Il a sans doute été le plus concret des trois : même s'il a été irrégulier au cours du match, il a globalement bien combiné avec les siens et a compris ce que le jeu des siens réclamait. En revanche, il n'est quasiment sur aucune des situations chaudes des siens, signe qu'il a parfois eu du mal à se situer dans les vingt derniers mètres. Une activité au pressing fort appréciable en première période, à son crédit. A terminé le match relayeur à l'entrée de Dembélé, sans grande réussite.