Le PSG a idéalement lancé sa Coupe du monde des clubs en dominant largement l'Atlético Madrid ce dimanche (4-0). Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Un match sans histoire pour l'Italien, sollicité une seule fois seulement sur un tir cadré plein axe, bien capté, avant la mi-temps. Pour le reste, il a été propre et capable de bonnes prises de risque dans son jeu au pied, parfois en une touche de balle pour donner de la vitesse au jeu des siens. Il a même feinté un Madrilène avec habileté en seconde période. Il commence la compétition sur un clean sheet et il prend sa revanche sur le très frustrant PSG / Atlético de novembre en Ligue des Champions, au cours duquel il avait encaissé 2 buts sur 3 tirs cadrés.
Hakimi : Encore très en jambes, le Marocain a semblé évoluer dans un registre différent de celui des derniers mois puisqu'on l'a très peu vu se balader sur toute la largeur, et surtout dans l'axe, alors que c'était habituel pour lui dernièrement. S'il a été généreux de ses efforts et bien en vue, on l'a surtout vu comme un latéral offensif classique presque tout du long, avant de s'autoriser davantage de dézonages quand l'Atlético était à 10 contre 11. Un bon appel et un choix altruiste en bonne position à l'origine du but du 3-0. Par ailleurs très impliqué à la construction avec 106 ballons touchés, deuxième meilleur total derrière Vitinha. Pour le reste, il a éteint Lino en première mi-temps puis ses opposants dans son couloir après le repos.
Marquinhos : Dans la lignée de ses prestations européennes sérieuses à Londres fin avril ou contre l'Inter le 31 mai. Le capitaine était concentré, bien placé pour dégager et saignant au duel. Sans faute de goût pendant 90 minutes, avec un jeu au pied propre en toutes circonstances, bien que sans grande prise de risque. Au duel avec lui, les attaquants adverses n'ont pas existé. Averti après l'heure de jeu pour une obstruction sur Giuliano.
Pacho : L'Equatorien a été l'auteur d'une prestation contrastée. Moins souverain qu'avant la trêve internationale, il a parfois fait des mauvais choix ballon au pied, semble-t-il par excès de facilité ou manque de promptitude. Pas toujours clair et bien placé dans ses couvertures sur les montées de Mendes, bien qu'avoir dû composer avec un troisième défenseur central tournant à sa gauche a peut-être trouble ses repères. Avec le ballon, rien à signaler. Une montée en puissance est attendue pour la suite du tournoi.
Mendes : Le Portugais confirme ses belles prédispositions du moment, avec le PSG puis avec le Portugal en Ligue des Nations, et il a été très en vue tout du long de ses 80 minutes disputées. Dans un rôle très libre, avec beaucoup d'insertions au coeur du jeu, dans un registre rappelant celui habituellement dévolu à Hakimi, il a dynamité la défense adverse à plusieurs reprises. S'il n'a été ni passeur décisif, ni buteur, son rush pour servir Kvara juste après le repos aurait mérité meilleure conclusion. Pour défendre, il a parfois été sur un fil : non sanctionné après un contact avec Giuliano qui partait au but en première mi-temps, mal placé mais sans conséquence pour le but refusé du 2-1, puis auteur d'une main non sanctionnée juste avant l'expulsion de Lenglet. En réussite sur ces situations mais il a globalement dominé le très remuant Giuliano.
Remplacé pour dix minutes par Hernandez, qu'on a peu vu, à part sur une conduite de balle mal à propos qui a débouché sur l'énorme occasion de Sørloth à la 82ème.
Vitinha : Les téléspectateurs ont massivement voté pour que l'ancien de Porto soit élu MVP du match, et ils ne se sont pas trompés. Très impliqué et inspiré dès les premières minutes, le milieu au bouc soyeux a été le maître du tempo des siens. Son match avait démarré par une faute évitable dès la deuxième minute aux 25 mètres, mais la suite a été sans bavure. Hyper disponible, virtuose dans ses ouvertures, sa carte de chaleur s'est progressivement décalée sur la gauche à mesure que le match avançait, ce qui lui a permis de trouver des angles de passe superbes avec le jeu ouvert sur son pied droit. Il a été l'auteur d'un but du break plein de maîtrise technique juste avant le repos, avançant à bon escient avant de crucifier Oblak d'un intérieur du pied parfait. Un grand match de A à Z.
Neves : Une prestation dans la lignée de ses matchs européens du printemps 2025 : pleine d'efforts, de sacrifices, mais en ayant été quelque peu sacrifié dans le jeu. On l'a surtout vu à la récupération du ballon, et c'est d'ailleurs un duel remporté par le Portugais dans les pieds adverses qui a été à l'origine de l'ouverture du score des siens. S'il n'a que très rarement été dans les bons coups des siens à l'approche de la surface adverse, son investissement pour le collectif a été constant tout au long des 90 minutes du match. Avec le cuir, il a été sobre et propre, en clair utile au jeu des siens.
Ruiz : Une prestation en plusieurs temps pour le double champion d'Europe. Son premier quart d'heure, dans une position souvent de troisième défenseur central théorique pour compenser les montées de Mendes, laissait entrevoir un match comparable à celui de Neves dans l'autre moitié du terrain : tourné vers le collectif et l'équilibre de l'organisation des siens. Peu à peu délesté de ses obligations dans le dernier tiers du terrain, il a gagné en liberté au fil des minutes, avec de nombreuses incursions dans le camp adverse à gauche. Très libre et toujours fin techniquement, il a libéré les siens d'une demi-volée somptueuse des vingt mètres pour l'ouverture du score. Une première période de patron mais la suite ne fut pas du même acabit : sans doute émoussé physiquement, il a perdu en justesse et a gâché ou ralenti plusieurs contres avant de sortir à la 72ème minute. Sans doute le bon choix, d'autant qu'il avait été averti suite à un mauvais geste en première mi-temps.
C'est Zaïre-Emery qui l'a remplacé pour les vingt dernières minutes, et le milieu a signé une entrée pleine d'envie et de jus. Dur au duel, prenant l'initiative avec le cuir comme sur sa superbe ouverture pour Hakimi sur le but du 3-0, il a marqué des points.
Doué : Titulaire côté droit de l'attaque parisienne, avant de prendre l'axe pour quelques minutes à la 65ème puis de finir à gauche, il a été l'auteur d'une prestation utile pour son équipe. Combattif, disponible, globalement altruiste et généreux pour défendre, il a fait montre de sa maîtrise technique à plusieurs reprises pour tenir le ballon ou le remonter dans le camp adverse. Le bémol vient du fait que sa performance fut finalement assez peu concrète pour les siens puisqu'il n'a pas généré ni contribué à produire d'occasions franches pour les siens, sauf à mettre à son crédit son implication à l'avant-dernière passe sur le 1-0. Il a tenté de prendre sa chance à plusieurs reprises à l'entrée de la surface d'Oblak, sans parvenir à l'inquiéter.
Mbaye l'a remplacé pour les dix dernières minutes, se positionnant à gauche. Ses premières prises de balle ont donné à voir un joueur emprunté et mal inspiré, mais il est monté en puissance au fil des minutes, terminant mieux dans les arrêts de jeu.
Kvaratskhelia : Le Géorgien a sans douté été dans les trois meilleurs Parisiens du soir. Bien que les deux buteurs aient fait le plus dur, il est passeur décisif pour le 1-0 de Ruiz et le 2-0 de Vitinha, dans des positions très différentes. Très disponible, et virtuose pour amener le cuir aux abords ou dans la surface adverse, il aurait pu marquer un but superbe au retour des vestiaires d'une frappe terrible sans l'arrêt d'Oblak sur sa barre. Il a régalé à plusieurs reprises par sa qualité de conduite de balle et sa justesse technique, et il a encore été d'une générosité folle pour limiter l'influence du duo Llorente / Giuliano côté gauche. Progressivement moins en vue au fil du second acte, il a logiquement laissé sa place.
Entré à droite la 72ème, Lee a été l'auteur d'une entrée probablement conforme aux attentes de son coach dans un moment où le match demandait du contrôle, à 2-0 au tableau d'affichage : disponible et sobre balle au pied. Sans génie mais avec quand même un but, celui du 4-0, inscrit sur pénalty.
Ramos : En l'absence de Dembélé, il est revenu au Portugais de conduire la ligne d'attaque du PSG, et l'écart s'est fait sentir avec le prétendant au Ballon d'or. Inégal techniquement dans son rôle de pivot, il a été peu inspiré quand il s'est retrouvé face au jeu pour tenter d'inquiéter Oblak. A son crédit, une bonne frappe cadrée mais trop axiale à la 38ème minute, et pour le reste des ratés et de l'imprécision. S'il a été généreux pour défendre, il a été peu impliqué dans le jeu des siens, quittant la pelouse à la 65ème avec seulement 18 ballons disputés à son actif.
Le dernier buteur de la dernière finale de la Ligue des Champions l'a remplacé, et Mayulu a récidivé en inscrivant cette fois le but du 3-0 d'une frappe sèche au premier poteau. D'abord à droite, c'est bien lui qui a pris l'axe pour les vingt dernières minutes. Une entrée très réussie, avec un rôle bien interprété, de la justesse technique et de très bons placements qui ont gêné la défense madrilène.