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Ollé-Nicolle avant PSG/Soyaux : « Il faut enchaîner et gagner ce match de la meilleure des façons »

Publié le jeudi 17 mars 2022 à 16:57 par Bruno Hermant
L'entraineur du PSG Didier Ollé-Nicolle répondait ce matin aux questions de la presse avant la rencontre opposant le PSG à Soyaux en D1 Arkéma. Le technicien parisien est revenu sur le match nul face à Montpellier avant de se projeter sur celle de Soyaux, demandant plus d'attention et de détermination pour son équipe. Le coach précise qu'il pense toujours que le titre est jouable et a exclu un potentiel coup de pompe de ses joueuses, évoquant un jour sans contre Montpellier ; mais a insisté sur le fait de l'emporter avec la manière face à Soyaux pour préparer les rencontres de Ligue des Champions féminine face au Bayern Munich.

Une demande de repartir vers l'avant après le match nul contre Montpellier ?

« Bien sûr ! (il répète) On le savait avant ce match que ce serait un match compliqué. Les deux fois où on les avait jouées, cela avait été compliqué. Comme pour Lyon là-bas. C'est une équipe qui est très solide, très bien organisée, qui sait être solide contre les grosses équipes, qui sait attendre, qui sait défendre et contrer. C'est plutôt compliqué pour elles quand, à l'inverse, elles doivent faire le jeu contre des équipes renforcées défensivement. On savait que ce serait compliqué. Et jouer deux fois la même équipe, ce n'est jamais simple. On n'a pas marqué au bon moment, sur nos deux ou trois occasions en première période. Et puis après, en face, elles ont pris confiance. Il y a eu aussi la sortie de Dudek qui nous a déstabilisés et on n’était pas forcément dans un grand jour non plus. Cela fait partie d'une saison d'une équipe.

On était très, très déçus et abattus après ce match nul. Parce qu'on avait au moins le sentiment que quelque chose nous échappait sur ce championnat. Mais samedi après midi, on a été remontés comme des pendules à partir du moment où Lyon a été accroché par Saint-Étienne (1-1). Si on l'avait emporté contre Montpellier et que Lyon avait lui aussi gagné, cela aurait été la même logique jusqu'au bout. L'idée est toujours dans le but de progresser, cela montre qu'il faut être attentif, et je martèle aux filles depuis de longues semaines que tout est jouable et que cela va se jouer chez nous contre Lyon. Il nous reste six matchs. Les Lyonnaises ont beaucoup joué de matchs chez elles durant la phase aller, elles vont beaucoup se déplacer maintenant sur des terrains synthétiques. Avec la succession des matchs, avec la Coupe d'Europe, pour elles, et surtout pour nous, il faut être très très concentrés, très déterminés et puis tout peut arriver.

On est dans cette logique-là. La vie est belle mais il faut la mériter. Quelque part, on était très déçus et le ciel s'était assombri sur nous, et tout de suite le lendemain le soleil est revenu. Maintenant il ne faut pas faire de bêtises. Il faut enchaîner et gagner ce match de Soyaux de la meilleure des façons. Comme on avait préparé les gros matchs précédents face à Lyon et à Montpellier, en se qualifiant en Coupe de France. Il y avait des matchs précédents où il fallait faire de très bons matchs, cela avait été fait. Il faut qu'on fasse la même chose contre Soyaux pour bien préparer le match de mardi à Munich en Ligue des Champions. »

L'état du groupe, notamment Dudek et Ilestedt ?

« Pour Paulina, ça va mieux déjà. Beaucoup mieux. Elle a une entorse mais il n'y a pas de problème osseux, ni de déchirure de ligaments. C'est très rassurant. Il faut juste le temps des soins et de la récupération. On fait en sorte de vite récupérer tout le monde. Autrement, les autres joueuses sont toutes revenues, la majorité du groupe est disponible. Paulina Dudek va certainement rater le match aller à Munich. On ne sait pas encore parce que j'ai eu beaucoup de craintes le soir après Montpellier. Lundi, les examens ont été positifs. Mais c'est surtout l'acceptabilité de la douleur pour la joueuse. Mais c'est une polonaise, elle est très solide, c'est une guerrière, elle est motivée comme jamais ; donc souvent cela décuple les forces et la guérison. Donc on verra. Pour Amanda Ilestedt, elle est là, elle est prête et guérie. La réflexion est de se dire que si j'avais assuré la présence de Paulina, on pourrait faire jouer Amanda avec une notion de risque. Pour l'instant, je n'ai pas encore décidé si je ferais jouer Amanda, en fonction de ne pas perdre les deux joueuses en cas de rechute. Il y a encore un peu d'appréhension pour Dudek, c'est normal, il y a quelques jours, elle se déplaçait encore en béquilles...»

L'état de santé d'Ulrich Ramé impacte-il la section féminine ? Est-il présent au quotidien ?

« On est en relation tous les jours. Le plus important c'est la santé. Il est parmi nous autant voire plus que jamais parce que dans sa fonction, il n'a pas vocation à être sur le terrain et à être présent tous les jours. Dans l'échange, dans la relation, il est là, c'est du quotidien. »

Le match nul de Lyon à St-Étienne, quel avis sur ce résultat ?

« Je n'ai pas forcément été étonné de leur résultat. Le matin de leur match, on était très déçus et je disais au staff que c'était comme ça et que le match de Lyon n'était pas forcément gagné. C'était un derby contre Saint-Étienne, et malgré leur classement, je les ai trouvés intéressantes sur nos deux affrontements. Chez nous, c'était une des équipes les plus intéressantes dans le pressing. Et puis là-bas, on a fait certainement notre meilleur match à l'extérieur, pour préparer l'OL. On avait fait un très très bon match et elles avaient répondu présentes. Sur un match... Après la gestion de l'OL ne m'intéresse pas forcément. Elle m'intéressera quand on jouera face à elles, les jours précédents. La gestion du moment, c'est que c'est compliqué pour tout le monde. Il faut soit garder la même équipe, soit jouer sur la fraîcheur et l'aspect mental du groupe. Quand on garde la même équipe, il y a souvent des déçues. Donc on est tout le temps entre les deux, surtout avec une période de matchs rapprochés.

En janvier, février, il y avait un match par semaine, j'ai pris le parti de faire jouer la même équipe parce qu'il fallait qu'elle prenne de la constance et de la maturité, pour qu'on enchaîne avec le plus de repères possibles. Cela a été utile. Après, il y a eu quelques blessées, comme Khélifi, Cascarino, qui leur a permis de se refaire une santé. Maintenant à l'inverse, en comptant le match de Montpellier, on a 6 matchs à faire en 24 jours avec la Coupe d'Europe. Donc on a besoin de tout le monde, de beaucoup de fraîcheur, pour que les filles qui ont un peu moins joué apportent leur envie pour participer à ces matchs qui sont intéressants pour tout le monde. On a géré comme ça. En octobre, novembre, décembre, j'ai fait pareil, en remplaçant quatre joueuses par match quand il y avait une répétition de rencontres ; et on s'était rendu compte que cela ne changeait pas grand-chose en termes de résultats. Même si en termes de contenu, ce n'était pas forcément aussi bon dans la longueur d'un match, avec un peu moins de variété dans un match. Aujourd'hui, j'ai la même problématique avant de jouer Soyaux. Entre les filles qui ont besoin de jouer, qui aiment jouer pour être le mieux possible trois jours après, celles au contraire dont je pense qu'il faut qu'elles coupent parce qu'elles ont besoin de fraîcheur mais qui veulent jouer...

Sur la gestion humaine, psychologique et physique, maintenant, j'ai un peu plus de recul avec le groupe, et avec six mois passés avec elles, je sais ce que je peux faire. Je le vois quand les filles rentrent de sélection par exemple, celles qui peuvent enchaîner dès leur retour et celles pour qui il faut une coupure pour relancer la machine par la suite. Pour revenir sur la gestion de Lyon, elle ne m'agace pas, c'est la mienne qui m'agace, c'est de me tortiller l'esprit pour trouver le bon dosage de base, de constance, mais en même temps aussi de fraîcheur mentale, tout en gardant le même esprit d'équipe. Le tout alors qu'on est dans l'obligation de tout gagner. Il faut être aussi très lucide. »

Une crainte d'un coup de pompe physique du groupe après le match de Montpellier ?

« À Montpellier, cela avait déjà été dur là-bas, on a eu du mal à finir le match. Ce n'est pas étonnant. Et ce n'est pas de la langue de bois. (Il montre son mécontentement) Comment peut-on faire jouer des filles trois fois en une semaine au niveau international ? Quand il y a deux rencontres, on peut gérer, ça va. Mais trois matchs ! Les filles ont joué le samedi en club, elles partent en sélection pour jouer le mardi, puis le samedi pour rejouer encore le mardi suivant avant de revenir en club pour rejouer contre Issy, en vue de préparer Montpellier. Donc on ne pouvait pas trop faire tourner l'équipe. Et quelque part, c'est un peu de trop pour ces joueuses-là. Elles sont solides, bien préparées, j'espère qu'elles ne sont pas cramées, je ne le crois pas du tout, tout le monde est au même point. Il y a aussi des jeunes qui pourront nous épauler. »


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