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[Interview CulturePSG] Padovani : « Je forme des gardiens pour qu’ils signent pro au PSG »

Publié le vendredi 15 avril 2022 à 19:11 par Luca Demange
Débarqué au sein de la préformation du PSG en début de saison pour y entraîner les gardiens des catégories U14 et U15, l’ancien portier professionnel Jean-Daniel Padovani, notamment passé par Nice et Angers, nous a accordé une longue et large interview. L’occasion de balayer plusieurs thématiques intéressantes : ses méthodes de travail, les ambitions du club ou encore les différentes évolutions au poste.

Son poste d’entraîneur des gardiens : 

Vous avez cette particularité d’avoir deux casquettes en tant qu’entraîneur de gardiens de but. Vous avez ainsi un pied dans le football de clubs, et plus spécifiquement les équipes de jeunes, via votre poste à la formation du PSG ; et un pied dans le football de sélections, via votre poste d’entraîneur des gardiens des Comores. Pouvez-vous nous décrire comment vous gérez cette double-fonction, et si vous parvenez à réaliser des « transferts », en termes de méthodes et d’idées, entre ces deux univers qui peuvent paraître éloignés ?

« Quand j’ai signé à Paris en septembre, j’avais déjà mon poste en sélection donc quand Yohan Cabaye (N.D.L.R. : le directeur du centre de formation) m’a fait venir, avec l’accord de Gianluca Spinelli (N.D.L.R. : entraîneur des gardiens des pros) et Jean-Luc Aubert (N.D.L.R. : entraîneur des gardiens des jeunes), il m’a donné la possibilité de poursuivre mes missions avec les Comores. Le PSG était dans une ouverture d’esprit, conscient aussi que cela pouvait apporter aux jeunes un peu d’expérience. 

Au niveau du travail, ce sont deux mondes différents. En sélection, on est sur de la compétition. On travaille pour mettre les gardiens du groupe dans les meilleures conditions possibles. En club, et notamment en préformation, on travaille davantage sur du basique, apprendre les fondamentaux, c’est le football du début. Les choses sont complètement différentes même si on peut retrouver du travail commun dans ce qu’on met en place, parce que notre but est aussi d’emmener les gardiens du PSG vers le très haut niveau. Ça leur permet de s’approprier des situations de jeu, des choses qui correspondent le plus possible aux matchs. »

Selon vous, qu’est-ce qu’un bon entraîneur de gardiens ? Avez-vous un modèle à ce poste ?

« Ça dépend vraiment de la casquette. Si je parle de mon rôle avec la sélection, il faut que les gardiens soient compétents et qu’ils puissent faire gagner des matchs, qu’ils soient décisifs. On retrouve alors le travail technique, tactique, physique et mental. Tout cela va être mis en place pour une performance bien précise. Quand on est en préformation au PSG, le bon entraîneur c’est celui qui va faire progresser ses gardiens au fur et à mesure. Que ces progrès puissent être constatés au fil des matches, au fil des entraînements aussi où les gardiens vont pouvoir ressortir avec des connaissances supplémentaires. Le plus important, c’est de les faire apprendre et qu’ils puissent retranscrire ce qu’on leur apporte. »

Vous avez vécu, et pu observer l’évolution du poste - notamment l’arrivée d’un paradigme « moderne » et l’emphase sur les qualités de pied des gardiens. Est-ce quelque chose que vous ressentez au PSG ? 

« À Paris, on pousse les gardiens à travailler au pied, qu’ils ne soient plus passifs mais acteurs du jeu »

« Justement à Paris, comme je suis avec la préformation et que j’ai la chance de travailler avec un staff très ouvert, avec la même philosophie que moi, on pousse les gardiens à travailler au pied, qu’ils ne soient plus passifs mais acteurs du jeu par les déplacements, les qualités de relance. Aujourd’hui, le gardien fait partie intégrante du collectif. Ce qui est intéressant quand on est sur de la préformation, c’est qu’ils arrivent vite à assimiler et on voit vraiment les progrès qui sont fait dans ces critères-là. 

On a fait un match en début d’année contre l’INF Clairefontaine. Récemment encore, les U15 ont eu l'opportunité contre les U20 féminines de l’équipe de France. On voyait de manière flagrante la différence qu’il y avait sur le travail au pied, ce travail tactique, la position sur le terrain. C’est quelque chose qui me plaît, qui me correspond et qui va avec la vision que j’ai du poste. À Paris, on a en plus la chance d’avoir des gardiens de qualité, qui sont très bons au pied, qui progressent bien tactiquement. On voit vite les progrès et c’est assez intéressant. »

Son rôle dans le processus de recrutement, son « type » de gardien de but, et comment identifier le profil qui correspondra au gardien du futur : 

Le PSG a suscité quelques commentaires amusés en début de saison, avec ses 10 gardiens sous contrat professionnel. Parmi eux, on compte d’ailleurs plusieurs gardiens relativement jeunes, aux alentours de la vingtaine : Donnarumma, Bulka, Franchi, Randriamamy, Lavallée, Innocent, etc. sans parler des gardiens de la formation comme Louis Mouquet. On peut supposer que les arrivées de gardiens vont se tasser un peu désormais, et on sait que vous êtes relativement « nouveau » dans l'organigramme du PSG, mais comment interviendrez-vous dans l’arrivée d’un nouveau gardien, même dans des catégories encore très jeunes ? 

« Je vais de toute façon avoir de nouveaux gardiens qui vont arriver puisqu’en préformation, on a souvent de nouvelles têtes, que ce soit des U12 ou des U13. Qu'on puisse les voir et commencer à les intégrer. On est déjà un petit peu dans ce contexte-là. Au PSG, on a une méthodologie mise en place par Gianluca Spinelli et on s’y tient. C’est quelqu'un de très proche de nous, qui vient souvent nous voir pour échanger. On met souvent en place des réunions avec les gardiens, non pas pour uniformiser un type de formation mais pour les amener à jouer comme des gardiens de haut niveau. Quand on récupère des gardiens très jeunes, on les met directement dans le contexte du club, au travail avec notre méthodologie. On gagne du temps et ils assimilent les choses rapidement. 

J’ai eu la chance d’aller au Parc des Princes plusieurs fois et on voit la qualité des gardiens, tout ce qui est mis en place par les entraîneurs des gardiens chez les pros. Les exemples, on les a sous les yeux et c’est facile de pouvoir s’en servir au bénéfice de la formation. On essaie de retranscrire ça chez les jeunes et c’est quelque chose de stimulant.»

Prenons les derniers jeunes gardiens les plus « connus » arrivés ces dernières années à Paris : Donnarumma bien sûr, Bulka, Lavallée. Tous ont en commun d’être très grands, plus d’1m95 - et Franchi pour ne citer que lui n’est pas petit non plus. Est-ce que vous ressentez désormais qu’une partie du recrutement est axée sur la taille, y compris dès les équipes de jeunes, pour suivre la tendance des dernières années qui tend de plus en plus à la considérer comme un réel critère de performance ?

« Je ne suis pas forcément pour des gardiens de 1,95m ou 2 mètres s’ils ne savent pas jouer au pied, s’ils manquent d’aisance ou de connexion au jeu »

« Je ne suis pas forcément pour des gardiens de 1.95m ou 2 mètres s’ils ne savent pas jouer au pied, s’ils manquent d’aisance ou de connexion au jeu. La priorité c’est d'être joueur, d'être décisif. Chez les jeunes, si tu en as un qui fait 1.60m et un autre qui fait 1.80m et qui a déjà toutes ces qualités, bien entendu que le choix va plus facilement se porter sur ce dernier. Mais comme je dis à mes jeunes, le plus important ça va être leurs progrès tactiques, leurs progrès techniques. Si on a un peu de chance et qu’on a fait de bonnes estimations, c’est évidemment un plus d'avoir des gardiens de grande taille. Mais pour moi, ce n’est pas la priorité. 

Posons directement une question un peu polémique : un gardien qui n’est pas performant dans le jeu au pied, est-ce rédhibitoire en 2022 ?

« Un gardien qui sort d’un match en disant “c’est fini, je n’ai pas touché un ballon", c'est terminé ça »

« Je pense, oui. Ça dépend bien sûr des ambitions, du niveau auquel on évolue. Mais quand on parle du PSG, bien entendu qu’on a des exigences qui sont élevées. Le jeu au pied, comme certaines approches technico-tactiques, c’est important pour pouvoir gagner du temps dans la formation et aussi pouvoir apporter certaines consignes qui vont être vite assimilées. Je pense que le jeu au pied fait partie des critères très importants pour recruter un gardien parce qu’être bon au pied, ça permet d'être plus connecté au jeu, d'être acteur. Un gardien qui sort d’un match en disant “c’est fini, je n’ai pas touché un ballon", c'est terminé ça. Ça n'existe plus. Le gardien aura toujours un rôle à jouer, que ce soit par un déplacement, par une relance. Plus tu vas être connecté au jeu, plus tu vas être dans l’action, dans le commandement, dans le ressenti. Ce jeu au pied est super important pour gagner du temps sur les arrêts. 

Pour approfondir un petit peu, revenons un instant sur ce que l’on appelle le jeu au pied. On peut - très schématiquement - définir deux tendances. En premier lieu, un courant technique qui valorise l’allonge et la précision, avec la capacité d’agir comme une véritable rampe de lancement dans la profondeur. Dans un second temps, une école qui valorise davantage la justesse et la réactivité pour faire de courtes passes à la relance et casser très vite le pressing des attaquants adverses. Selon vous, de manière générale, est-ce qu’un de ces aspects prédomine actuellement dans la formation des jeunes gardiens ?

« Non, je pense que les deux aspects se rejoignent. Je pense que l’un ne va pas sans l’autre. Que le gardien ait la possibilité de calmer le jeu en faisant des passes courtes, de créer des décalages… cela lui est permis aussi grâce à une prise d’info en amont, par de la connaissance tactique. En préformation, j’aime à penser que le gardien doit toucher à tout ça pour être ce “joueur en plus», comme un défenseur supplémentaire, qui va parfois pouvoir calmer ou allonger le jeu.

Les coachs successifs de l’équipe première du PSG prônent tous, plus ou moins, un jeu fondé sur la possession qualitative du ballon. Dans cette situation, un gardien habile avec ses pieds peut être très précieux. Cette identité de jeu est-elle clairement indiquée comme une consigne aux formateurs, avec un travail spécifique pour former des gardiens aptes à se fondre dans le moule de l’équipe première ?

« Oui, bien sûr. Je ne suis arrivé qu’au mois de septembre, deux ou trois mois après l’arrivée de Yohan Cabaye (Coordinateur sportif du centre de formation). Son idée, c’est vraiment celle-ci. Celle que les gardiens soient joueurs, soient acteurs du jeu. J’emploie des mots qui reviennent beaucoup mais au niveau de la formation, ce sont des choses très importantes. En préformation, c’est plus facile car on peut être dans un travail un peu plus poussé, avec plus de temps devant nous. On peut mettre plus de choses en place pour faire progresser les portiers afin qu’ils aient le maximum de connaissances quand ils arrivent aux portes de la formation. C’est vrai que ça fait partie des points importants que Yohan (Cabaye) veut mettre en place : avoir des gardiens joueurs pour apporter une supériorité, être dans la possession.

Son opinion technique :

Un petit avis sur la gestion des coups de pied arrêtés - a fortiori alors que Zoumana Camara, actuel entraîneur des U19, était autrefois responsable de ce secteur avec les pros et doit forcément garder quelques affinités. Aujourd’hui, les ballons flottent, les trajectoires sont plus difficiles à lire et il tend à y avoir une importante densité dans la surface qui peut restreindre les possibilités de sortir. Quelles consignes donnez-vous à vos jeunes gardiens sur corner ? On pense notamment aux joueurs placés aux poteaux, ce qui tend à disparaître - travaillez-vous toujours un minimum ces configurations ?

« Savoir positionner son équipe pour se donner un champ d’action selon la place du ballon, c’est parfois compliqué à mettre en place dès la préformation. Mais on essaie de travailler tactiquement pour se mettre dans les meilleures dispositions afin d’arriver à se faciliter les choses. Les sorties aériennes, ça reste quelque chose de compliqué. Ca demande du cran, de la technique. C’est presque le geste le plus compliqué pour un gardien.

Donc quand on est en préformation, c’est avant tout de la confiance et de la technique, se sentir à l’aise et solide. On base vraiment nos conseils sur de la technique et de la tactique aussi, apprendre à gérer son positionnement. Ca varie aussi selon les profils, si tu vas plus vite ou moins vite. Comme pour les plongeons, on voit tout de même rapidement les progrès. Après, pour appliquer ça au plus haut niveau, il y a plein de paramètres qui entrent en ligne de compte. En plus, ce n’était pas mon fort alors c’est quelque chose qui est plus difficile à expliquer pour moi (rires). »

Son approche de l’entraînement :

Comment travaillez-vous avec vos gardiens ? Comment est construite, en règle générale, une semaine type pour vos jeunes ?

« On essaie d’alterner le spécifique et l’entraînement collectif pour former des gardiens de matches, pas des gardiens de spécifiques »

« Gianluca Spinelli et Jean-Luc Aubert ont mis en place une planification donc on la respecte. Le lundi, j’ai les gardiens avec moi sur toute la séance. Mardi, jeudi et vendredi, je les ai une cinquantaine de minutes et après ils basculent avec l’équipe. Le mercredi, ça peut varier entre des entraînements spécifiques, des matches ou du repos. On essaie d’alterner le spécifique et l’entraînement collectif pour former des gardiens de matches, pas des gardiens de spécifiques. C’est important de leur inculquer certaines techniques et certaines valeurs mais il faut aussi que ce soit au service du jeu. Dans ce sens, c’est important qu’ils réintègrent l’équipe pour mettre tout cela en application avec du mouvement, de la prise d’information, de la densité. Il faut absolument les mettre en situation. On essaie de mixer travail analytique et travail adaptatif. 

On sait que certains entraîneurs considèrent ne jamais pouvoir tout à fait reproduire les situations de match à l’entraînement, et que la répétition de scénarios pré-déterminés est contre-productive pour façonner les repères des gardiens. »

Pouvez-vous nous parler de vos méthodes d’entraînement ? Y a-t-il quelque chose qui vous tient particulièrement à cœur, en termes de planification, d’accessoire employé, d’exercice ? Essayez-vous de conserver un caractère ludique pour ces jeunes footballeurs ?

« La base, ça reste de prendre du plaisir, de prendre du bon temps. C’est quelque chose qui n’a jamais quitté mon esprit, que ce soit au PSG où ailleurs. On ne fait que du foot, on ne sauve pas des vies. Maintenant, dans un club comme le PSG, on se doit d’avoir de l’ambition. Les joueurs doivent être ambitieux également. Ça doit permettre à tout le monde de hausser le niveau. 

Au niveau de mon travail personnel, bien entendu que j’axe beaucoup sur ce côté technique demandé mais j’aime également apporter la "mise en situation" pour développer une réflexion par rapport au jeu. Un gardien ne doit pas que subir et attendre les frappes, encore une fois il doit être connecté au jeu et à ses partenaires. En préformation, on leur fait toucher du doigt mais ils y prennent goût. Ce rapport avec le jeu est important à mes yeux, en fonction bien sûr de ce que demande le club, le coach. Si j’ai un gardien parfait en spécifique et qu’en match, au milieu d’une densité, il ne sait plus rien faire, ça ne m’intéresse pas du tout. »

Pour aborder la question de la modernisation - au sens de la technique - dans l’entraînement des gardiens de but, la vidéo se répand de manière quasi systématique dans le football actuel, de même que les aides pour analyser et travailler les qualités de proprioception, les préférences motrices etc.. Est-ce quelque chose dont vous bénéficiez, et que vous implantez dès la formation des jeunes ? Si oui, comment introduisez-vous ces méthodes dans votre schéma d’entraînement et de progression ?

« Les profils de chacun sont différents donc on essaie de s’adapter tout en essayant de garder une méthodologie et une vision »

« C’est intéressant de parler des préférences motrices, je suis quelqu’un qui travaille beaucoup sur ça. Je trouve ça très intéressant parce que cela permet d’individualiser encore plus le travail au niveau de la vidéo. A Paris, dans tous les staffs de la formation et de la préformation, nous avons un analyste vidéo donc ça nous facilite le travail, que ce soit sur des retours de matchs ou d’entraînements où on va filmer nos séances. Les profils de chacun sont différents donc on essaie de s’adapter tout en essayant de garder une méthodologie et une vision que Gianluca Spinelli et Jean-Luc Aubert nous demandent.

Après, on manque aussi malheureusement de temps. Les petits vont à l’école, ils courent pour venir à l’entraînement, dorment à Verneuil-sur-Seine… Donc ce n’est pas facile de mettre en place des retours vidéos réguliers mais à titre personnel, je le travaille beaucoup. De temps en temps, on fait sauter une séance pour caler justement uniquement des séquences vidéos. C’est très important mais on manque de temps. C’est bien de s’en servir, et que les joueurs puissent le voir. »

Pour revenir un instant sur les « grands » gardiens que vous entraînez. Longtemps, les « grandes tiges » ont eu la réputation d’être moins à l’aise face aux tirs au ras du sol, que ce soit pour plonger ou simplement réagir à temps - Courtois était longtemps l’exemple de ces grands gardiens un peu patauds qui se prennent un petit pont. Pourtant, la tendance actuelle est que les grands gabarits comme Donnarumma, ou justement Courtois ont considérablement progressé et ne sont pas moins vifs que leurs homologues plus petits. Comment travailler à l’entraînement, dès le cycle de formation avec ces grands gabarits sur ce point précis ? On pense par exemple à la poussée basse sur la jambe intérieure, avez-vous des méthodes spécifiques pour développer leur motricité et leur explosivité ?

« La plupart des gardiens que j’ai sous la main sont des grands et beaux gabarits. Certains vont être plus frêles, d’autres plus formés. En préformation, mon travail principal va plutôt se résumer à travailler la coordination et la motricité. Ce sont des gardiens qui grandissent donc c’est important qu’ils gardent ça pour rester fluides dans le jeu, qui peuvent rester acteurs. J’aime les gardiens vifs, qui bougent beaucoup donc c’est important de conserver cela. Travailler la vitesse au sol, ça va plutôt être de l’ordre du physique et de la technique. On va développer ça un peu plus tard. »

Le football de jeunes tend, il semblerait, de plus en plus à s’athlétiser, avec des joueurs plus vifs ou plus musclés, donc plus d’énergie sur les coups par exemple. Gardien de but est un poste assez exposé, traumatisant au niveau physique avec les possibles chocs. Comment tentez-vous de sécuriser vos jeunes joueurs pas encore absolument formés physiquement ?

« Je maîtrise certaines bases au niveau du physique mais je ne maitrise pas assez ce domaine pour me permettre quoi que ce soit. On a la chance à Paris d’avoir des préparateurs physiques compétents, qui se forment et qui sont toujours à l’écoute. Dès que j’ai un besoin, je me réfère donc toujours à la personne compétente dans ce milieu-là. Ce sont eux qui vont gérer le renforcement musculaire des joueurs par exemple. Je pense que c’est important de savoir faire appel aux compétences de tout le staff. Sur des jeunes en préformation, le préparateur physique s’occupe de leur préparation athlétique. Moi je vais m’occuper de la tactique et de la technique. Le seul axe physique que je vais aller toucher, c’est la motricité mais je ne rentre pas vraiment dedans. »

Faire son trou comme jeune gardien à Paris, ça reste de l’ordre du possible ?

« C’est mon ambition. Quand ils sortent de mes mains, je veux que le club soit content, que le directeur sportif le soit aussi. Je veux qu’ils puissent avoir un contrat derrière, qu’ils aient une continuité dans le travail et qu’on puisse dire : "Ils ont bien bossé". À long terme, que ça puisse déboucher sur un contrat professionnel et à plus long terme, qu’ils puissent jouer sous le maillot du PSG. Je me dis que j’aurai participé à tout ça.

Dans ma vision des choses, je forme des gardiens pour qu’ils signent pro au PSG et qu’ils jouent au PSG. Je fais mon travail, je veux leur donner le plus de billes possibles, le plus de connaissances pour y parvenir, qu’ils aient le plus de choses possibles pour arriver en haut. J’ai été gardien professionnel pendant 20 ans donc j’ai aussi mon expérience personnelle derrière, mon vécu à leur partager. »


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