Présent en conférence de presse ce vendredi à la veille de la réception de Nantes, Christophe Galtier a clarifié la situation de l’infirmerie parisienne, annonçant le forfait de Neymar contre le Bayern Munich. L’entraîneur parisien a aussi abordé la bonne dynamique amorcée face à l’OM et qu’il espère poursuivre ce week-end.
[Avant de commencer] « Je pense qu'on vous a informé, je ne répondrai à aucune question sur l'extra-sportif et le cas d'Achraf Hakimi. Le club a déjà communiqué concernant la situation. »
- En quoi le match contre le Bayern peut avoir des conséquences sur la composition face à Nantes ? Est-il possible de dissocier les deux matches ?
« Il me semble important de mettre une équipe très compétitive face à Nantes pour enchaîner une troisième victoire consécutive en championnat. Nous avons retrouvé un certain visage à Marseille, avec une certaine manière de s'exprimer que l'on avait eue sur la première partie de saison.
On a des joueurs absents pour des problèmes physiques et de suspension. Il n'y a pas la possibilité de faire une énorme rotation. Même si l'effectif était au complet, la priorité va au match de Nantes. On aura ensuite quatre jours pour préparer le match du Bayern. »
- Le PSG a communiqué sur la blessure de Hakimi. Sera-t-il disponible contre le Bayern ? Compte tenu de son actualité, allez-vous devoir le gérer différemment d'un point de vue sportif ?
« Achraf s'est entraîné il y a 48 heures de manière individuelle due à sa douleur musculaire. C'est une vieille blessure qui date de la Coupe du monde. Il a fait une partie de la séance avec le groupe. L'objectif est qu'il soit disponible pour le match face au Bayern. On va le gérer normalement. Demain, il s'entraînera. Il va s'entraîner dimanche et j'ose espérer que lundi il pourra être avec le groupe de manière à être disponible contre le Bayern. »
- Neymar sera-t-il disponible face au Bayern ?
« Non. Je pense qu'il sera forfait contre le Bayern. »
- Avec la blessure de Kimpembe, El Chadaille Bitshiabu peut-il prétendre a plus de temps de jeu ? Comment gérer ce jeune joueur pour sa première saison au très haut niveau ?
« C'est un joueur que l'on doit accompagner »
« C'est un jeune joueur. Il a beaucoup d'ambitions, il a une forte personnalité et un gros potentiel. Malheureusement pour nous et pour Kimp mais heureusement pour lui, il risque d'avoir un temps de jeu plus important. Il a des bonnes périodes et des mauvaises périodes. On a vu lors de chacune de ses apparitions des choses intéressantes mais aussi certaines à corriger.
Il a eu une très mauvaise entame de match à Monaco. C'est un joueur que l'on doit accompagner, encore plus quand ils sont jeunes. Il faut leur montrer beaucoup de travail en vidéo mais aussi beaucoup discuter. Il faut maintenir une exigence. Quand on est jeune, on a tendance à oublier cette exigence et chaque semaine on est remis en question, encore plus quand on est joueur du PSG. Il y a beaucoup d'accompagnement, d'exigence et quelque fois des coups de tournevis pour resserrer ce qu'il y a à resserrer. »
- Allez-vous continuer à trois derrière avec Marquinhos, Danilo et Sergio Ramos face à Nantes ?
« Je suis satisfait, comme les joueurs, de la prestation face à Marseille. C'est un système que nous avons mis en place dès le début de saison lors de notre préparation au Japon. On ne peut pas dire que ces derniers temps, on a fait de grands matches même s'il y avait des circonstances atténuantes par rapport a l'état de forme mais aussi beaucoup d'absents.
Même s'il y a l'absence de Kimpembe jusqu'à la fin de saison, nous avons des joueurs, notamment El Chadaille, capables d'entrer dans une rotation à trois défenseurs centraux. Je pense que l'on va insister sur ce système-là. »
- Au début de saison, vous aviez Sergio Ramos côté droit. On a pu le voir dans l'axe récemment. Qu'est-ce qui amène ce changement ?
« C'était sûrement lié à la particularité de l'adversaire. L'OM a beaucoup de monde sur les côtés et il faut vite coulisser. Il y avait moins de monde, de vitesse et de profondeur dans l'axe. J'ai échangé avec mes joueurs sur ce changement-là. C'était par rapport à des détails très précis face à l'adversaire de dimanche. »
- On sait que Sergio Ramos est un joueur qui s'affirme de plus en plus au PSG. À quel point est-il important pour vous ? Est-ce un joueur qui vous bluffe ?
« Il est un leader naturel. Il ne me bluffe pas »
« Non, il ne me bluffe pas du tout. Sergio Ramos, c'est l'un des plus beaux palmarès avec beaucoup de titres. C'est un joueur de très très haut niveau qui a eu une saison difficile la saison dernière avec des blessures. Il est l'exemple-même que l'on doit avoir dans un vestiaire en termes de professionnalisme, d'exigence. Il est un leader naturel. Il ne me bluffe pas. Il est à son niveau. C'est un joueur qui a un certain âge mais avec une très grande expérience, qui transmet l'exigence que l'on doit avoir tous les jours pour être au très haut niveau. »
Avant la blessure de Neymar, vous aviez dit que vous ne souhaitez pas disloquer le trio offensif. Est-ce que la prestation face à l'OM vous oblige à revoir votre copie ?
« Sur les deux prochains matchs, on n'aura pas Ney. Le travail fait par mes deux attaquants mais aussi mes trois milieux a été remarquable à Marseille. Notre bloc était beaucoup plus compact et dense. On a gagné beaucoup plus de duels que d'habitude.
Avec l'absence de Ney, on sera avec trois milieux et deux offensifs mais après il y a toute l'animation avec d'autres joueurs qui doivent amener de la profondeur dans d'autres secteurs. Vous dire que l'absence de Ney est quelque chose d'anodin, non. Il fait partie des meilleurs joueurs de la Ligue 1, des meilleurs buteurs et des meilleurs passeurs. C'est quand même une absence préjudiciable pour nous. »
- Est-ce que vous pouvez nous décrire l'ambiance qui prédominait à l'entraînement ce matin compte tenu de l'actualité qu'on connaît ?
« Les joueurs ont été sérieux, studieux dans la préparation du match. »
- Vous évoquiez l'état physique de vos joueurs il y a quelques semaines. Qu'est-ce que vous avez fait comme bilan après l'OM ? Avez-vous le sentiment qu'il y a une montée en puissance sur le plan athlétique ?
« Je pense qu'on était mieux disposé sur le terrain »
« Non. Je pense qu'on était mieux positionné. On a défendu en avançant. C'est ce qui a véritablement changé sur ce match-là par rapport à nos derniers matchs. Est-ce que c'est lié au système ? Je le pense. Mais est-ce que c'est lié à une prise de conscience individuelle et collective ? Ça j'en suis convaincu.
Est-ce qu'on mieux sur le plan physique ? On n'est pas moins bien, on n'est pas mieux. Simplement, je pense qu'on était mieux disposé sur le terrain et qu'il y a eu une prise de conscience de mes joueurs pour défendre en avançant et ainsi être plus compact en bloc bas. »
- Mukiele s'est entraîné à part ce vendredi. Sera-t-il disponible face à Nantes ?
« Oui, il a fait un échauffement individuel pour gérer son état de forme. Mais il a fait la totalité de la séance et il est disponible pour le match de demain. »
- La fin de match de Lille a-t-elle provoqué le PSG a être plus ambitieux ?
« C'était très important sur un plan comptable. Très important aussi pour casser une spirale. Est-ce que cela fédère des joueurs autour d'un projet ou d'un état d'esprit ? Même si ce match a été très moyen, revenir au score et l'emporter dans les dernières minutes donne évidemment de l'espoir sur les matchs qui arrivent. Avoir cette capacité de réaction qu'on a eue quelques fois cette saison. On est arrivé à l'avoir face à Lille. C'est toujours mieux de préparer des grands matchs avec des victoires. Ça c'est sûr. »
- Danilo Pereira monte en puissance. Quelle est sa marge de progression, qu'est-ce qu'il vous évoque ?
« C'est avant tout un international, qui était à la Coupe du monde - malheureusement blessé à l'entraînement. Il a cette capacité à être très polyvalent, il est mature. Il a l'âge de la maturité, il a beaucoup d'expérience. C'est aussi un exemple au quotidien. Je vous ai cité Sergio Ramos mais lui aussi fait partie de ces exemples-là. Il est à la fois l'écoute, disponible pour changer de rôle et d'animation. Être capable de jouer central gauche, central droit, au milieu de terrain. Cette polyvalence, qui pourrait lui faire quelquefois penser qu'il n'est pas titulaire indiscutable, c'est un atout et une force à la fois pour l'équipe et pour lui. »
- Nantes s'est qualifié face à Lens en Coupe de France ? Quel regard portez-vous sur cette équipe ?
« Oui, évidemment que j'ai suivi leur quart de finale. Éliminer Lens dans un stade vide, c'est une grande performance. C'est une équipe qui est capable d'évoluer dans différents systèmes, avec ou sans Pallois. C'est une équipe qui s'est renforcée sur un plan offensif, qui a une capacité à vite aller dans la profondeur et à amener du danger sur les défenses adverses.
C'est aussi une équipe dirigée par un entraîneur que j'apprécie énormément (ndlr, Antoine Kombouaré), qui est un homme incroyable mais qui arrive à transcender ses joueurs dans la compétition. Je sais qu'on aura un match difficile parce que Nantes est une équipe difficile à jouer. Souvent quand on vient au Parc des Princes, c'est l'un des matches de la saison pour les adversaires. Dans quel système Nantes va évoluer ? Je ne sais pas. Mais il faudra être très vigilant sur la capacité à couper rapidement les transitions et pouvoir imposer une certaine manière de jouer, une certaine intensité. »
