C'est un Mauricio Pochettino très remonté contre l'arbitrage et s'estimant même volé qui s'est présenté en conférence de presse après Real Madrid/PSG (3-1). L'entraîneur argentin est longuement revenu sur les circonstances du premier but et a commenté quelques faits de jeu.
La première action de la conférence de presse concernait le premier but encaissé, nous ne pouvons la retranscrire suite à un souci d'enregistrement, mais l'entraîneur parisien a globalement répété ce qu'il avait dit à Canal+ ici.
Quel impact le premier but encaissé à la suite de l’erreur de Gianluigi Donnarumma a-t-il eu sur la suite de la rencontre ?
« On ne peut pas concéder ce but encaissé comme une erreur s’il y a une faute. Il y a une faute claire. Et je parle après avoir revu les images au moins à 35 ou 40 reprises avec des caméras et angles différentes. Cela ne peut pas être qualifié comme une erreur. C’est le football, quand vous jouez dans cette compétition, la meilleure sur ce continent, je crois que les moindres détails comptent. Celui-ci nous a coûté énormément. Cette faute non sifflée a été déterminante sur ce qu’il s’est passé ensuite selon moi. »
On vous a entendu parler de l’arbitrage, que vous avez déjugé après le match. Selon vous, le PSG est-il seulement éliminé à cause de l’arbitrage ce soir ?
« C’est clair que l’action est déterminante. C’est un élément clé qui change la suite du match. C’est un facteur qui change les états d’âmes des joueurs, des adversaires et du stade également. Cela a eu lieu après une heure de contrôle dans le jeu, après avoir eu la possibilité de marquer le 2-0. Je pense que nous étions plus proches d’aggraver le score que le contraire. Ce changement a été déterminant et leur a donné beaucoup d’espoir et de confiance. Après cela, nous avons baissé en attention et en concentration. Nous avons perdu le fil du match et l’avons payé cher, clairement. »
Vous avez qualifié de « déterminant » le premier but encaissé par votre équipe ce soir. Ne pensez-vous pas qu’il a complètement stoppé votre groupe, et qu’il a complètement manqué de réaction après cela, tout comme vous en ne modifiant que très peu les joueurs présents sur le terrain ?
« (Grand soupir) Je crois qu’avec le déroulé du match, c’est simple de parler de votre position. Mais il fallait sortir Paredes, qui avait un carton jaune depuis longtemps et revenait de plusieurs semaines sans jouer. Nous avons fait entrer Idrissa Gueye pour insuffler un peu d’énergie et spécifiquement sur les phases de transition où nous devions défendre. Le Real Madrid était encore mené et je crois qu’à ce moment-là, tout allait encore bien. Ce que vous me dites peut toujours se dire quand on perd, il y a toujours quelque chose à redire dans ce cas-là. Nous avons été supérieurs pendant trois des quatre mi-temps de ce huitième de finale. Je crois qu’il y a eu une action clé qui a été déterminante pour la suite. Concernant les changements arrivés ensuite, qu’il y en ait eu beaucoup ou pas, au vu de l’état émotionnel du groupe, ce n’était pas vraiment la question principale sur le terrain. »
Malgré tout, si l’on écarte cette action liée à Donnarumma, ne pensez-vous pas que plusieurs joueurs, dont Marquinhos, n’ont pas été au niveau auquel nous les attendions ? Il est pourtant très fiable en général.
« Je pense que si l’action de Benzema est sifflée comme une faute, comme cela aurait dû être le cas, nous parlerions d’autre chose maintenant et féliciterions nos joueurs. Ce qui s’est passé a changé le déroulement du match, et malheureusement, ce n’est pas une excuse que je recherche, mais cela nous a mis un gros coup sur la tête. Nous devons composer avec cette grande douleur et déception de ne pas avoir su transcrire par des buts la supériorité qu’a eu le PSG sur l’ensemble des deux matchs. C’est la grande douleur dont nous souffrons en partant d’ici. »
Vous parlez de regrets, mais n’aurait-il pas fallu faire faute sur Luka Modric sur le contre précédant le deuxième but que vous avez encaissé ?
« C’est une action de jeu, qui s’est déroulée comme elle s’est déroulée. En la revoyant maintenant, bien sûr qu’il aurait fallu commettre une faute tactique à ce moment-là. Cela aurait pu éviter de concéder ce but, oui. »
