À la veille de la réception d’Ajaccio, c’est un Christophe Galtier relativement détendu qui était en conférence de presse. S’il a forcément été question du retour à venir de Lionel Messi, l’entraîneur parisien a aussi abordé la mise en sommeil du Collectif Ultras Paris ou encore sa réflexion tactique en cours concernant une animation à trois attaquants.
- Comment l'équipe et le staff ont accueilli la sanction qui a touché Messi ? Et sa réintégration ?
« Concernant la sanction, Comme je l'avais dit la semaine dernière, personne ne l'a commenté. Je ne l'ai moi-même pas commenté. Par contre, on a accueilli avec plaisir le retour de Leo, qui s'est entraîné tout au long de la semaine avec beaucoup d'envie et de détermination, avec une envie de jouer pour l'équipe. »
- Quel est votre avis sur la décision du Collectif Ultras Paris de suspendre ses activités ? Est-ce que vous comptez sur le CUP pour l'éventuelle célébration du titre ?
« Vous savez, ce n'est jamais avec plaisir, que l'on reçoit ce genre de nouvelles. On sait que ce sont des supporters importants qui mettent énormément d'ambiance, à domicile mais aussi à l'extérieur. Ils ont pris cette décision-là que je ne commenterai pas. Il y a aussi nos autres supporters qui sont omniprésents depuis le début de la saison.
On aurait préféré avoir un stade complet avec tout le monde. Malheureusement, ce n'est pas le cas et je pense qu'à travers des échanges et des discussions, on pourrait trouver des solutions pour que tout cela rentre dans l'ordre. C'est malheureux qu'ils ne soient pas là mais il y a aussi tous les autres supporters qui seront présents. Ce match-là on le jouera et j'espère qu'il y aura une victoire. Elle ira aux supporters présents demain soir. »
- Chaque semaine, vous devez répondre aux questions extra-sportives. Est-ce que ce n'est pas pesant pour vous de répondre à tout cela ?
« Je crois que cela fait partie de la fonction. C'est pareil dans les autres clubs. Je n'en ai pas fait beaucoup avant le PSG, seulement trois. Mais évidemment que le PSG est un club très exposé sur le plan médiatique et qu'il y a plus de questions.
Quand vous êtes entraîneur, vous avez les conférences d'avant match, d'après match, vous êtes la personne la plus exposée et sollicitée sur un plan médiatique. J'essaie de vous répondre le plus sincèrement possible et le plus précisément mais pas toujours (rires). »
- Vous êtes sur une série de trois défaites sur les quatre derniers matchs à domicile mais quatre succès à l'extérieur. Comment expliquer une telle disparité ?
« Je pense qu'il faut prendre les scénarios et les compositions d'équipe. La dernière défaite face à Lorient a été une grande déception au niveau du résultat, mais aussi du jeu. Nous avons joué à 10 un peu plus d'1h15. Sur les défaites précédentes, il y avait aussi des joueurs majeurs absents. Il peut y avoir une relation de cause à effet.
On a la réception d'Ajaccio, l'effectif paraît plus conséquent même si les blessés de cette fin de saison ne reviendront pas. Il y a plus de possibilités, que ce soit en entame de match ou en cours de match. Je crois que c'est aussi lié à ça. On doit évidemment y remédier mais les contextes sont totalement différents. »
- Ajaccio est un club que vous devez sûrement suivre. Comment lire le jeu d'un club quasiment condamné à la relégation qui a utilisé trois schémas tactiques différents lors des dix dernières rencontres ?
« Évidemment que je suis particulièrement Ajaccio, c'est sûr (ndlr, son fils est entraîneur adjoint). Je les ai vu jouer à cinq derrière face à Monaco et ils n'avaient pas eu de réussite. Ça avait été un match très difficile pour eux. Sur les derniers matchs, ils jouent en 4-3-3 alors qu'ils sont très habitués à jouer en 4-2-3-1 ou en 4-4-2. Quand vous êtes au PSG, vous pouvez analyser l'adversaire mais souvent il change de système quand il vient au Parc des Princes.
Nous on travaille sur nos principes. On essaie de s'appuyer sur ce qui a été bien fait lors du dernier match face à Troyes où l'on a eu beaucoup plus de consistance, beaucoup plus d'intensité pour récupérer le ballon, une meilleure qualité de jeu. On a surtout travaillé sur ça cette semaine plutôt que sur l'organisation d'Ajaccio. »
- Vous avez parlé de l'exposition à laquelle vous faites face. Pour parler d'usure, est-ce qu'on ne se dit pas "vivement que cela se finisse et qu'on soit champion" ?
« Il n'y a pas d'usure chez moi ou une envie d'être rapidement en vacances pour récupérer »
« Non. Vivement quel'on soit champion, oui. Il y a des matches qui se présentent. Demain, ce n'est pas un match décisif mais déterminant. C'est ce que j'avais dit sur le match de Troyes et ce que je répète pour ce match face à Ajaccio. Si nous l'emportons demain, nous ne serons pas champions. Même si ici la vie n'est pas un long fleuve tranquille et il se passe beaucoup de choses, il n'y a pas d'usure.
Cela fait partie de la fonction quand vous êtes entraîneur du PSG. Il n'y a pas d'usure chez moi ou une envie d'être rapidement en vacances pour récupérer. Il y a une grande détermination pour atteindre cet objectif du titre de champion de France. »
- Le PSG avec ou sans Messi, ça change quoi ?
Leo Messi c'est Leo Messi. Je ne vais pas vous parler de ses statistiques très intéressantes de cette année. Il faut simplement adapter certaines choses quand il est sur le terrain pour trouver un bon équilibre mais aussi une animation offensive.
On a vu l'équipe s'exprimer d'une belle manière à Troyes dans ce que nous avions mis en place. Je reste sur ce que l'on a fait à Troyes en incorporant Leo. Il faudra qu'on trouve une animation offensive aussi intéressante que face à Troyes. »
- Vous parlez d'incorporer Messi. Va-t-il démarrer demain ?
« Évidemment que j'ai parlé avec Leo dès son retour mardi pour voir dans quel état d'esprit il était. Je l'ai trouvé très serein. Dans les échanges, je l'ai senti très motivé à jouer, très déterminé à gagner encore un titre. À partir du moment où je l'ai vu toute la semaine investi dans le travail, oui Leo va démarrer demain. »
- Est-ce que le fait qu'il démarre signifie qu'Ekitike va retrouver le banc ? Est-ce que ce dernier peut-être inclus dans l'animation offensive demain ?
« La réflexion existe. Vous allez avoir des informations puisque chaque fin de semaine ou en jour de match, vous avez toutes les informations. Je ne vais donc pas vous mentir. On a travaillé deux animations et notamment une avec trois offensifs. »
- Après Troyes, vous affrontez Ajaccio. C'est le même type d'équipe si l'on se réfère au classement. Est-ce que vous vous attendez au même genre de match ?
« Je ne sais pas. De toute façon, c'est évidemment très mal engagé pour eux pour rester en Ligue 1 même s'ils ne sont pas relégués mathématiquement. On va avoir des joueurs libérés qui vont arriver au Parc des Princes. Je ne pense pas qu'il y aura une pression autour d'un résultat chez eux mais simplement une envie de s'exprimer.
Ce sera un match à 21h avec une grande exposition. Les joueurs qui viennent au Parc ont toujours envie de performer ou surperformer. Je m'attends à un match où l'équipe d'en face ne lâchera rien, comme Troyes n'a rien lâché. Il faudra que nous soyons très déterminés dès l'entame de match. Ne pas laisser Ajaccio s'installer dans le match sur la durée. »
