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PSG/Rennes (0-2), les performances individuelles

Publié le dimanche 19 mars 2023 à 23:42 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 2-0 contre Rennes au Parc des Princes, manquant d'à peu près tout pour renverser la tendance. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Le gardien italien a commencé à faire des arrêts à 2-0 et c'est là tout le souci de son match. Et s'il est difficile de lui reprocher le second but encaissé, il est franchement quelconque sur le premier dans une situation déjà vue où il est trop souvent battu. La fin de match lui est plus favorable mais il peut surtout s'estimer heureux que Toko Ekambi et Traoré ont tiré hors du cadre en excellente position.

Bernat : La grande surprise du onze de départ était positionné en défenseur central droit, lui qui avait déjà connu le poste sur l'autre versant. Dans cette position pas très naturelle, il a dans un premier temps fait preuve d'une belle concentration pour éviter d'être noyé, tant pour éviter de perdre de vue Toko Ekambi que pour relancer, mais il a finalement lâché prise juste avant la pause. Il gère mal l'appel de l'attaquant rennais sur le premier but tandis qu'il est l'auteur d'une perte de balle très évitable au départ du deuxième. Il a fait ce qu'il a pu, mais ce n'était pas assez.

Renato Sanches l'a remplacé et il est entré comme milieu relayeur, d'abord à gauche avant d'avoir une liberté plus globale. Il a été un des rares à défendre encore en fin de partie et a tenté de faire bouger les choses sans se cacher, mais sans y parvenir vraiment non plus.

Danilo : Défenseur le plus expérimenté et le plus axial des trois, il était chargé d'encadrer ce trio pour le moins expérimental mais n'a pas réussi. S'il a rarement été débordé dans les duels et a fait preuve d'une belle domination dans les airs, il a en revanche eu énormément de mal à gérer la profondeur. Les rapides attaquants rennais se sont régalés dans son dos, notamment sur les buts, et Danilo ne les a jamais rattrapés. Un match qui introduit tout de même un vrai doute quant à sa capacité à occuper ce poste d'une défense à trois vu les lacunes constatées.

Bitshiabu : Aligné à gauche de la défense à trois parisienne, le jeune défenseur a eu un peu de mal à rentrer dans le match, avec notamment une mauvaise relance ou quelques oublis défensifs, mais il a peu à peu réussi à se faire respecter dans les duels, même en chassant haut. Mais comme ses deux compères, il a beaucoup de mal à gérer les espaces et les courses adverses. Souvent en retard au départ des actions, il est parfois revenu à temps mais ne peut par exemple que constater les dégâts sur le second but. Avec le ballon, il a dans l'ensemble été timide, loin de ce qu'il peut faire.

Pembélé : Positionné comme piston droit et donc libre d'attaquer, il a tenté d'entrée de le faire, provoquant involontairement la blessure de Truffert. Alors qu'il n'avait que très peu à défendre, il s'est souvent retrouvé trop isolé sur son côté et rarement bien servi pour attaquer. Il a finalement dû se contenter de miettes, à l'exception d'une belle passe de Vitinha convertie en un centre-tir dangereux. Sa sortie pour une blessure à un genou reste possiblement la plus mauvaise de la journée le concernant.

Zaïre-Emery l'a remplacé poste pour poste et il n'a pas fait mieux dans cette position qui n'exploite pas du tout ses qualités. Et s'il a tenté de donner quelques bons centres, l'une de ses pertes de balle a failli finir en but adverse.

Mendes : Opposé à un vrai client en la personne de Spence, le Portugais a mis un peu de temps à entrer dans sa partie malgré un excellent retour en début de rencontre. Les deux pistons se sont ensuite rendus coup pour coup, un duel parfois dominé par le Parisien, parfois par le Rennais, mais Mendes a encore une fois fait beaucoup de fautes, signe de sa nervosité du moment. Offensivement, le manque de soutien l'a frustré et il n'a jamais vraiment réussi à être dangereux au final, si ce n'est sur un bon centre en retrait pour Ruiz.

Verratti : Encore un match où le petit Italien a eu du mal à justifier son statut. En première période, il a tout de même plutôt surnagé et son jeu long a engendré plusieurs situations très intéressantes pour son équipe. Il ne brillait pas énormément par ailleurs mais il y avait au moins des flashes. Sa seconde période a été beaucoup plus compliquée, englué dans la densité rennaise au milieu et incapable d'ordonner le jeu parisien avec Messi qui venait régulièrement décrocher. A noter tout de même une jolie frappe, superbement arrêtée par Mandanda.

Vitinha : Les matches s'enchaînent mais sont toujours aussi creux pour le jeune Portugais, tellement loin de sa performance de référence à Marseille. Il court mais ne récupère que très peu de ballons, il tente de se proposer mais remet en retrait la majeure partie du temps et il ne gagne pratiquement aucun duel. Au final, une bonne passe pour Pembélé, quelques remises intéressantes mais l'impression d'un joueur totalement facultatif.

Fabian Ruiz : Ses débuts de rencontre sauvaient ses matches dernièrement et cela ne fut même pas le cas ce dimanche. L'Espagnol, souvent bien pris par des Rennais qui empêchaient sa grande carcasse de se retourner, a eu énormément de difficultés à se mettre dans le sens du jeu, et tout autant à être juste avec le ballon ensuite. Sachant qu'il n'a pas spécialement été utile pour défendre, sa sortie à l'heure de jeu était logique malgré une frappe intéressante juste avant. Ce placement côté gauche semble désormais trop bien connu des adversaires qui arrivent facilement à le piéger.

Ekitike l'a remplacé et s'est positionné en attaque. S'il a tenté (et donc raté) une talonnade sur son premier ballon touché, il a par la suite eu une entrée plus positive. Une certaine disponibilité dos au but, un style de jeu qu'il n'aime pourtant pas, quelques appels latéraux intéressants et une bonne remontée de balle sur un contre. Pas du grand Ekitike pour autant, mais bien mieux dans l'esprit que dernièrement.

Messi : Face à une équipe qui avait fait le choix de défendre haut sur le terrain et de façon agressive sur le porteur du ballon adverse, l'Argentin a montré ses deux facettes. Logiquement, il a plusieurs fois explosé dans les duels et perdu des ballons qui valent cher. Avec 5 ballons récupérés, il y a bien eu un peu de contre-pressing mais il n'a pas sauté aux yeux non plus. Mais son match serait probablement lu autrement si Mbappé avait converti les deux passes décisives en puissance qu'il lui avait adressées, dont une formidablement sentie dans le dos de la défense. Sa seconde mi-temps a semblé sans saveur ni justesse, malgré un très léger rebond pour le dernier quart d'heure avec quelques tentatives individuelles repoussées par Mandanda. Un petit Messi, mais dont l'équipe semble paradoxalement assez dépendante de ses inspirations.

Mbappé : Le capitaine pariien aurait pu être le héros du match s'il n'avait eu ne serait-ce qu'un peu de son réalisme habituel. Mais si son attaque de la profondeur a été excellente et qu'il a fait très mal à Rennes de la sorte, son efficacité nulle devant le but a tout annulé. Il n'a jamais arrêté de proposer des courses et a donné un joli ballon à Verratti dans la surface mais il a trop souvent cherché à faire la différence de façon individuelle pour bien peu de réussite au final. Un petit match pour lui aussi, ce qui arrive donc à tous.


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