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Coquelin explique les déboires d’Emery au PSG, un banc à part en Europe

Publié le mardi 3 mai 2022 à 20:57 par Mathias Luis
Francis Coquelin, joueur indéboulonnable de Villarreal, équipe menée par l’ancien coach du PSG Unai Emery, a évoqué le destin de l’ancien entraîneur du club dans Le Parisien. Il livre son ressenti sur un banc à part en Europe, où seule la Ligue des Champions compte, tout en faisant de la langue un élément qui a pu compliquer sa tâche au PSG à l’époque.

En Ligue des Champions, deux des quatre entraîneurs encore en lice au stade des demi-finales sont passés par le PSG. Parmi eux, le coach du Real Madrid Carlo Ancelotti, et Unai Emery, désormais la tête de Villarreal. Ce dernier a laissé une image contrastée parmi les supporters du PSG, notamment la faute à la remontada infligée par le FC Barcelone lors de la saison 2016/2017. Francis Coquelin, l’un de ses milieux privilégiés du côté de Villarreal, souligne dans une interview qu’il a donné au Parisien le fait que la quasi-totalité des entraîneurs ayant pris en charge le PSG depuis l’arrivée de QSI ont fini par laisser un souvenir mitigé aux supporters : « Quel entraîneur n’a pas laissé un souvenir contrasté au PSG ? Quel entraîneur en est sorti indemne ces dernières années ? »

Francis Coquelin fait partie de ceux qui voient le PSG comme une machine infernale, surtout pour les entraîneurs. Il continue : « C’est toujours compliqué pour un coach à Paris. On a pu aussi s’en apercevoir avec Ancelotti ou Tuchel. Leur expérience dans la capitale était quelque peu mitigée et derrière ils ont remporté des titres avec d’autres clubs et ont réussi à s’exprimer. » Ainsi, aux yeux de l’ancien international des Bleus, il faut voir plus loin que les déboires de son entraîneur Unai Emery au PSG : « La désillusion à Barcelone a énormément fait de mal au coach Emery. Et malheureusement, les gens l’associent à cette remontada. Ici, il montre son savoir-faire avec la conquête de la Ligue Europa en 2021, puis cette place en demi-finale de la C1 cette saison. »

Entraîner au PSG, encore plus que sur les autres bancs des grands clubs européens, « n’a rien de comparable » avec le métier de coach à Villarreal d’après l’ancien joueur d’Arsenal. Pour Francis Coquelin, « il est plus facile d’imposer sa griffe dans certains clubs », mais au PSG, plus que le style et les résultats nationaux, « le plus important est de gagner la Ligue des Champions. » Or, d’après le milieu de Villarreal, Unai Emery « a besoin de beaucoup communiquer pour exposer ses plans, savoir si tel ou tel dispositif convient. Avec la barrière de la langue, ça a pu se révéler plus délicat à Paris. [...] Il attache énormément d’importance aux causeries. Il a, en lui, ce besoin de nous communiquer son envie, de véhiculer son message. Il aime construire des groupes et fédérer autour de lui. »

Au PSG, l’effectif s’était montré peu enthousiaste autour de la personnalité d’Unai Emery et l’entraîneur espagnol n’était pas vraiment parvenu à imposer ses idées. Du côté de Villarreal, l’histoire est désormais bien différente. Il n'est pas un cas isolé, puisque trois des huit coachs en quarts de finale de Ligue des Champions étaient passés par le PSG, signe que ce banc n’est décidément pas comme les autres. 


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