Dans un entretien à la BBC autour de la Superligue et de l'investissement qatari au PSG, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi a révélé que l'actionnaire avait reçu plusieurs énormes offres de rachat du club parisien.
Les diverses études économiques du football mondial placent régulièrement le PSG comme l'un des clubs les plus florissants au monde et la preuve vient d'être apportée par le président parisien Nasser Al-Khelaïfi en personne lors d'un entretien avec la BBC porté sur la SuperLeague mais aussi le modèle économique du club parisien, régulièrement accusé d'être mauvais pour le football. Le président parisien répond d'abord de façon globale : « Imaginez s’il n’y avait pas eu d’investissement au cours des dernières années. Le football ne s’en serait pas remis, je vous l’assure. »
Il va ensuite mettre en avant le cas du PSG, racheté par Qatar Sports Investment à l'été 2011 : « Nous sommes un fonds d’investissement. Nous avons acheté le club pour 70 millions d’euros. Depuis, nous avons reçu des offres à hauteur de plusieurs milliards. » L'identité des enchérisseurs n'est malheureusement pas précisée, pas plus que les montants de façon un peu moins floue, mais cela confirme malgré tout que QSI est très attaché au PSG.
« Barcelone est un club de socios, détenu par ses supporters, dont la dette est d’1.5 milliard d’euros, cela fonctionne-t-il ? »
Al-Khelaïfi enchaîne, mettant en avant la réussite de son club comme justificatif à un prix pareil : « C’est la marque que nous avons construite grâce à un véritable investissement dans les équipes masculines et féminines. Les gens critiquent parce qu’il s’agit d’une fortune étatique. » Il passe ensuite à l'attaque : « Qu’en est-il des autres formes de propriété ? Le rachat du sport par des fonds privés relève-t-il d’un bienfait social ? Qu’en est-il des clubs dont le capital est possédé par des particuliers, est-ce une bonne chose ? Barcelone est un club de socios, détenu par ses supporters, dont la dette est d’1.5 milliard d’euros, cela fonctionne-t-il ? »
« Notre investissement dans le PSG ne profite pas qu’à nous »
Le président du PSG, désormais bien placé dans les instances françaises et même européennes, va également mettre en avant l'apport du PSG et de QSI au football de façon plus globale : « Notre investissement dans le PSG ne profite pas qu’à nous. Imaginez que le PSG ne fasse pas partie de la Ligue 1. Comment la LFP pourrait-elle trouver un fonds d’investissement prêt à mettre 1.5 milliard d’euros redistribué aux petits clubs pour qu’ils puissent investir ? Quand on prend du recul sur ce que nous avons fait, on voit que cela a permis de hausser le niveau. »
Une réponse sur le fair-play financier aussi
Al-Khelaïfi a aussi répondu aux attaques concernant son rôle de président de l'ECA (Association Européenne des Clubs) et l'impact que cela pourrait avoir sur l'application du fair-play financier (FPF) avec un PSG souvent accusé sur ce point : « Ce processus a commencé bien avant que je ne devienne président de l’ECA. Ensuite, l’ECA est dirigée collectivement. Elle incorpore nos membres du comité exécutif, notre vice-président, notre conseil exécutif, de nombreux organes de décision, tous transparents, tous impliquant des clubs de toutes tailles. »
« Pensez-vous, même si je suis le président de l'ECA, qu'un club peut faire quelque chose que les 246 autres clubs et toutes les autres parties prenantes ne veulent pas ? »
Il va d'ailleurs formellement nier toute complicité entre l'UEFA et le PSG à propos du FPF parce qu'il serait président de l'ECA : « Pensez-vous, même si je suis le président de l'ECA, qu'un club peut faire quelque chose que les 246 autres clubs et toutes les autres parties prenantes ne veulent pas ? C’est de la folie, mais les gens aiment penser que j’ai un plan d’ensemble, cela correspond aux idées qu’ils se font. » Et il va même s'engager en faveur d'un point qui pourrait pourtant nuire à son propre club : « En tant que président de club, si vous me disiez qu’il existait un salary-cap, je serais le premier à signer. »
