L'UEFA vient de communiquer la liste des huit clubs qui n'ont pas respecté le Fair-Play Financier ces dernières années et le PSG est le plus sanctionné : il hérite de 65M€ d'amendes, dont 10M€ à payer de suite. Le reste est lié à « l’atteinte ou non des objectifs fixés dans leurs accords de règlement respectifs ».
Comme annoncé ces dernières semaines, le PSG vient d'être rattrapé par l'UEFA pour non-respect du fair-play financier, comme sept autres clubs europénes dont l'OM, Monaco ou encore son futur adversaire européen qu'est la Juventus. Sur les saisons allant de 2018 à 2022, les clubs en question « n’ont pas respecté l’exigence relative à l’équilibre financier » selon la Chambre de première instance de l’Instance de contrôle financier des clubs (ICFC) qui vérifie les comptes des clubs européens. Autrement dit et en simplifiant, le PSG a dépensé plus qu'il n'a généré de revenus, malgré un déficit autorisé de 60M€ sur la période en question.
Le Covid avait poussé l'UEFA à lier les saisons 2019/2020 et 2020/2021 et à offrir aux clubs « la possibilité de procéder à des ajustements relatifs » pour les aider à réduire leurs pertes sur la durée mais cela n'a pas suffi pour les clubs en question qui sortent donc des clous sur cette période de quatre saisons. Pour l'heure, ils ont écopé d'un montant total de 26M€ d'amendes allant de 300 000# pour Monaco et Marseille à 10M€ pour le PSG qui est le plus durement puni, signe que Paris est aussi le plus loin des clous puisque c'est le double de la deuxième plus grosse sanction (5M€ à l'AS Roma).
Une amende raisonnable mais un très gros sursis
Cette somme à payer pourrait toutefois exploser pour toutes ces équipes, et particulièrement pour le PSG, qui a pas moins de 55M€ d'amendes en sursis, ce qui porterait le total à 65M€ ! C'est là encore près du double du deuxième le plus sanctionné, l'AS Roma qui risque jusqu'à 35M€. Cet énorme montant en sursis dépend « de l’atteinte ou non par ces clubs des objectifs fixés dans leurs accords de règlement respectifs », le PSG ayant négocié directement avec l'UEFA l'accord en question.
Comme l'explique encore le communiqué de l'UEFA, les clubs se sont engagé sur trois ans « à respecter la règle relative aux recettes du football d’ici à la saison 2025/26. Ils s’engagent à atteindre des objectifs annuels intermédiaires et à appliquer des mesures financières et sportives conditionnelles si ces objectifs n’étaient pas atteints. » Autrement dit, Paris va devoir atteindre des objectifs intermédiaires qui ont été fixés, mais pas dévoilés, et à l'issue des trois saisons, il doit être de retour dans les clous du FPF.
Des sanctions qui vont jusqu'à l'expulsion
Une partie des accords passés entre l'UEFA et les clubs visés a été publiée par l'instance et on y apprend quelques détails supplémentaires. La procédure actuelle a débuté courant février ou mars et est donc le résultat de six mois d'investigation, les accords ayant été ratifiés en août. Désormais, les clubs punis sont censés soumettre tous les six mois des documents spécifiés par l'UEFA montrant leurs progrès économiques qui leur permettra de revenir dans les clous.
A noter que, si le PSG ou les autres n'arrivent pas à revenir dans les clous, ils risquent les sanctions suivantes : réduction du nombre de joueurs sur les listes des compétitions de l'UEFA (Champions League, Europa League, etc), impossibilité d'enregistrer des recrues sur les listes en question et exclusion des compétitions UEFA suivantes en cas de qualification durant les trois saisons qui suivent. Les clubs savent désormais ce qu'ils risquent, à eux de revenir dans les clous sous peine de voir les sanctions être beaucoup plus fortes.
