A la veille d'affronter Donetsk dans un match pour du beurre côté parisien, l'entraîneur Laurent Blanc est revenu sur deux de ses thèmes privilégiés quand il s'agit d'aborder les possibilités du PSG en Ligue des Champions : l'efficacité offensive et l'expérience.
Déjà qualifié en huitièmes de finale de la Ligue des Champions, et ce pour la quatrième fois consécutive, le PSG devra malgré tout se contenter de la deuxième place, une bien mauvaise opération qui l'obligera à affronter un premier de groupe au prochain tour. En conférence de presse, Laurent Blanc est revenu à la fois sur les causes de cette deuxième place mais aussi sur les forces de Paris pour le futur dans la compétition.
L'inefficacité offensive, un point faible qui a déjà coûté cher
« Le problème, c’est de ne pas avoir marqué à Madrid. »
Le match qui fait basculer le PSG à cette deuxième place est bien évidemment la défaite à Madrid et Blanc est forcément revenu sur cette rencontre qu'il a bien du mal à digérer et identifie ce qui a fait mal au PSG ce soir-là : « Même si le but encaissé est frustrant dans la mesure où cela ne nous permet pas de faire un résultat à Madrid, et je pense qu’on le méritait vu le match qu’on a fait, le problème, c’est de ne pas avoir marqué à Madrid. Avoir encaissé ce but-là, c’est frustrant parce que c’est un but gag avec une erreur de notre gardien mais si on avait fait 1-1, là, on aurait pu terminer premier.»
La terrible inefficacité lors de son match sur la pelouse du Real ne passe vraiment pas chez le technicien parisien, et ce même s'il tente d'avancer : « Le désavantage de ce match de Madrid, c’est vraiment pour moi de ne pas avoir marqué de buts. Le fait qu’on ne termine pas premier, c’est surtout dû au manque d’efficacité offensive que nous avons eu à Madrid et non pas le fait d’avoir pris ce but. Mais, là, c’est fini, j’espère qu’on ne le regrettera pas au tirage. Il faut faire avec et se concentrer sur le dernier match. »
Blanc sur le réalisme en berne à Madrid : « Il faut l’accepter et il faudra surtout s’en servir pour l’occasion suivante si elle se représente. »
En fin de conférence, alors que Blanc a abordé bien d'autres sujets, il est relancé sur ce thème de l'inefficacité mais de façon plus globale, Paris ayant déjà loupé de nombreuses occasions dans d'autres rencontres au sommet. Pour le coach parisien, ce n'est pourtant pas un trait de caractère de son équipe, seulement un problème qui a frappé à Madrid : «C’est l’histoire d’un match. On a eu beaucoup d’occasions de but. Je pense qu’il y a des joueurs dans notre équipe qui marquent des buts, que ce soit en championnat ou en Champions League, qui sont des vrais buteurs, et ce jour-là, tout a été réuni pour qu’on n’arrive pas à marquer. Comme on dit souvent, avoir maîtrisé le match était déjà une belle chose, de ne pas avoir fait un résultat positif avec le match qu’on a fait, c’est vraiment un regret énorme que j’ai. C’est comme ça, il faut l’accepter et il faudra surtout s’en servir pour l’occasion suivante si elle se représente. »
L'expérience avec le PSG :
« Le recrutement du PSG, ces 3 dernières années, n’est pas très important mais il est très ciblé sur des joueurs qui ont, comme par hasard, gagné la Champions League. »
Outre l'inefficacité offensive, Blanc a également insisté sur un des points qu'il met souvent en avant lors des confrontations européennes, la fameuse expérience. A l'heure où les comparaisons sont nombreuses entre le PSG de l'an dernier et celui de cette saison, le coach met en avant le surplus d'expérience quand on lui demande si son équipe a vraiment progressé : « C’est la grande question. On bénéficie de l’expérience acquise ces 4 ou 5 dernières années en Champions League, c’est une évidence. Il y a aussi le fait que le recrutement du PSG, ces 3 dernières années, n’est pas très important mais il est très ciblé sur des joueurs qui ont, comme par hasard, gagné la Champions League. Cela aussi, c’est une expérience qui est agréable et nécessaire pour le collectif. »
L'entraîneur parisien illustre avec « un petit exemple » sur cette fameuse expérience : « En phase éliminatoire, on tombait sur des adversaires qui avaient beaucoup plus de matches de C1 que nous, que ce soit joueur ou entraîneur. Petit à petit, quand je vois les adversaires proposés, et j’ai regardé un peu tout ça, on arrive à être à peu près à égalité avec ces clubs-là. »
« Cet écart qui nous sépare encore des grands clubs qui ont déjà gagné la Champions League se réduit »
Mais Blanc ne se satisfait pas pour autant de cette expérience en nombre de matches et il appuie sur un autre point, toujours dans le même thème : « Ce dont il faut s’apercevoir, c’est qu’outre l’expérience, qui est importante, il y a la culture d’avoir gagné cette compétition. Le fait que d’autres clubs l’aient gagné leur donnent une avance par rapport à nous, c’est indéniable. Mais cet écart qui nous sépare encore des grands clubs qui l’ont déjà gagnée se réduit et j’espère qu’un jour on arrivera à le combler et qu’on gagnera cette compétition. »
