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Cavani dépasse Pauleta et n’a plus qu’Ibrahimovic pour cible

Publié le lundi 30 janvier 2017 à 1:43 par Jonas Satin
29 janvier 2017. C’était attendu, c’est arrivé. Trois ans, six mois et treize jours après son arrivée, Edinson Cavani est rentré hier encore un peu plus dans l’histoire du PSG en inscrivant contre Monaco son 110e but sous les couleurs parisiennes. Il devance désormais Pedro Miguel Pauleta, rétrogradé, lui et ses 109 buts, à la 3e place du classement des meilleurs buteurs de l’histoire du club. La prochaine et dernière cible pour le buteur uruguayen n’est autre que Zlatan Ibrahimovic, encore bien au chaud avec ses 156 réalisations, soit 46 de plus que Cavani.

Des premières saisons assez similaires

Le 10 juillet 2003, Pedro Miguel Pauleta, qui sort de trois grosses saisons avec les Girondins de Bordeaux où il aura inscrit 91 buts en seulement 130 matchs, signe au PSG contre 11M€. Le Portugais dépose ses valises à Paris en étant rempli d’ambitions. Il veut gagner le Championnat de France. Quelques jours après son arrivée, le néo-parisien dispute face au Bayer Leverkusen ses premières minutes sous sa nouvelle tunique parisienne – le PSG a, en réalité, disputé ce match amical avec son maillot d’entraînement, son maillot extérieur beige et rouge étant trop proche du maillot blanc leverkusenois. Pour son premier but, il faudra attendre un mois supplémentaire pour voir l’Aigle des Açores déployer ses ailes pour la première fois sous ses nouvelles couleurs, lors de la défaite 4-2 face à Monaco à domicile. Le compteur a pris du temps à se lancer mais est bel et bien lancé pour le natif de São Miguel.

Le 16 juillet 2013, Edinson Cavani signe au PSG contre une somme record de 64M€. Comme Pauleta, l’Uruguayen sort de trois grosses saisons avec Naples durant lesquelles il aura inscrit 104 buts en 138 rencontres, devenant, au passage, le 3e meilleur buteur de l’histoire du club italien. Arrivé à Paris pour jouer initialement avant-centre, le Matador se rend vite à l’évidence : tant qu’Ibrahimovic est là, il devra se satisfaire d’une place sur l’aile gauche de l’attaque. Cavani fait sa première entrée en jeu sous les couleurs rouges et bleues en disputant une vingtaine de minutes de Montpellier/PSG, en ouverture de la Ligue 1. Il a même failli arracher les trois points, mais sa tête a été contrée in-extremis par Tiéné. Pour son premier match en tant que titulaire, Cavani inscrit son premier but sous ses nouvelles couleurs d’un superbe enroulé et arrache le point du match nul face à Ajaccio, au Parc. Débuts réussis le Matador.

Sur le plan des statistiques, Pauleta et Cavani réalisent une première saison très similaire. Le Portugais inscrit 23 réalisations en 42 matchs, soit 37% des buts de son équipe. L’Uruguayen, lui, inscrit 25 réalisations en 43 matchs, soit 20% des buts de son équipe. Sur le plan collectif, l’Aigle des Açores conclut cette saison 2003-2004 par une victoire en Coupe de France face à Châteauroux – où il aura été l’unique buteur de la rencontre – et termine, avec 18 réalisations, à la 2e place du championnat, ce qui offre une place en Ligue des champions la saison suivante. Durant sa première saison, le Matador, lui, aura remporté le Trophée des Champions, la Coupe de la Ligue et la Ligue 1. Au-delà de leurs 23 et 25 réalisations, on retiendra de leur première saison parisienne un but exceptionnel. Chez Pauleta, on retient forcément son lob extraordinaire face à son souffre-douleur Barthez. Du côté de Cavani, c’est l’action individuelle conclue d’un tranquille plat du pied, contre le Bastia de Landreau. Le but avait même fait se lever Ibrahimovic du banc pour applaudir le geste de son coéquipier. Et il en faut pour décoller les fesses de Zlatan de son siège.

Deux purs buteurs

S’il y a bien une chose que Pauleta et Cavani ont en commun, c’est un instinct de buteur hors-norme. Tous deux ont cette capacité qui, chacun dans un style différent, leur permet de planter but sur but. 109 pour le premier, 110 pour le deuxième. Les deux joueurs misent peu sur leur technique pour envoyer le cuir au fond des filets, mais surtout sur des déplacements qui, à eux seuls, font une bonne partie du boulot. L’art de prévoir à quel endroit et à quel moment le ballon va arriver. Autre point fort : le jeu de tête. Si le jeu de tête de Cavani est considéré comme l’un de ses meilleurs atouts, celui de Pauleta, surtout basé sur son placement à la réception du ballon, est statistiquement légèrement meilleur. En effet, sur ses 109 buts inscrits au PSG, le Portugais ne compte pas moins de 22 réalisations de la tête, contre deux de moins pour l’Uruguayen.

Les deux buteurs ne comptent pas que des points communs dans leur style de jeu. Ils possèdent également des différences, notamment dans leur finition. Rares sont les fois où l’Aigle des Açores armait son pied droit pour lâcher une frapper de mule, privilégiant toujours la frappe bien placée ou le petit ballon piqué au-dessus du gardien adverse. Cependant, il n’hésitait pas à frapper en force lorsqu’il s’agissait de faire une reprise de volée, comme en témoigne notamment sa reprise de volée incroyable face à Nantes, en 2006. Le Matador, moins adroit techniquement, peut avoir tendance à aller vers une frappe en force. Comme de véritables renards des surfaces, les deux numéros 9 ont surtout comme point commun de marquer énormément de leurs buts dans les six mètres adverses. De leurs 109 et 110 buts au PSG, ils n’auront inscrit respectivement que 8 et 7 buts de l’extérieur de la surface.

Des passages à vide pour les deux 

Si l’on retiendra de leurs années parisiennes leurs nombreuses réalisations, Pauleta et Cavani ont également connu des passages à vide. Pour le Portugais, il ne s’agissait pas réellement d’un passage à vide, mais plutôt d’une baisse de régime logique due à son âge. A partir de 2006, Pauleta, 33 ans, perdait de plus en plus en vivacité. La fin proche se faisait ressentir. Si sa saison 2006-2007 restait bonne, avec 24 buts en 47 matchs, sa saison 2007-2008 a bel et bien été celle d’un joueur qui se rapprochait doucement de la retraite. Le Portugais peinait à enchaîner les matchs et n’a disputé que 34 rencontres de toute la saison, pour 15 réalisations. Son entraîneur de l'époque, Paul Le Guen, le plaçera même remplaçant pour les rencontres à l'extérieur pendant un certain temps avant de le remettre dans le onze pour les derniers matches très tendus.

L’Uruguayen, lui, a connu son plus gros passage à vide à l’automne 2014. Cette période sans de Cavani a duré de la blessure d’Ibrahimovic jusqu’à la fin de l’année civile. Le Suédois a été victime d’une talalgie qui l’a rendu indisponible du 22 septembre au 8 novembre. Durant ce mois et demi, les clés de l’attaque parisienne ont donc logiquement été confiées à Cavani, lui qui voulait tant rejouer à son poste de prédilection : avant-centre. Enfin à son poste, on pouvait penser que le Matador allait totalement se libérer et planter bien plus que lorsqu’il ne jouait sur un côté. Or, de la blessure d’Ibra à la fin de l’année civile, l’Uruguayen n’aura marqué « que » 8 buts. Son passage pour quelques matchs au poste d’avant-centre n’aura donc, en aucun cas, amélioré son rendement habituel exécuté sur un côté de l’attaque. Cavani a surtout – comme l’équipe – été critiqué lors du mois de décembre. En effet, le PSG avait durant ce mois-ci essuyé deux défaites et deux matchs nuls sur ses six matchs joués. Paris avait perdu à Barcelone en Ligue des champions – une défaite qui avait rétrogradé le club à la 2e place de son groupe – et raté l’occasion de terminer l’année en tête de la Ligue 1.

L’avenir lui appartient

Au début de l’année civile 2007, après trois saisons et demie à Paris, Pedro Miguel Pauleta a déjà terminé la meilleure phase de sa carrière et, même s’il reste l’Aigle des Açores, on est loin du Pauleta qui plantait 35 buts en une saison bordelaise, en 2001-2002. Voilà ce qui différencie le Portugais de l’Uruguayen. Aujourd’hui, après trois saisons et demie, et 110 buts sous les couleurs parisiennes, Edinson Cavani, âgé de 29 ans, n’en est qu’au début de la meilleure forme de sa carrière. Pour l’Uruguayen, qui va bientôt prolonger son contrat avec le club de la capitale, la dernière étape avant le titre suprême de meilleur buteur de l’histoire du PSG est Ibrahimovic avec ses 156 réalisations, soit 46 de plus. Et comme les autres avant lui, Zlatan, aussi grand qu’il ne l’a été à Paris, va finir par céder, très probablement la saison prochaine. Parce qu’Edinson Cavani n’en est qu’au début et que l’avenir lui appartient.


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