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Di Maria : « Le PSG est apparu et, Dieu merci, ils m’ont sauvé »

Publié le dimanche 5 septembre 2021 à 17:03 par Philippe Goguet
Actuellement en sélection argentine, Angel Di Maria s'est confié sans filtres à la presse locale il y a peu. Il a notamment été question de son grand ami Messi, de son passé à Manchester United où le PSG est venu le « sauver » comme il le dit lui-même, de Neymar ou encore du vestiaire parisien.

Un surnom issu de l’enfance

« On me disait « Diablito » pour la manière dont je jouais avec le ballon. J’ai eu un coach, celui qu m’a amené à Rosario Central quand j’avais 7 ans, qui me disait « Galgo » car j’étais maigre et car je courais rapidement. Ensuite Ever (Banega) lors du mondial U20 a commencé à m’appeler « Fideo » et à partir de là, c’est resté. »

Proche de revenir dans le championnat argentin ?

« J’avais prévu de revenir. Mais il y a eu le Covid et ça a bloqué les choses ; et aussi le fait de revenir sans public. Mon contrat avec le club se terminait. Je n’avais rien discuté avec eux. On ne discutait pas. Et juste avant le Covid, ils ont entamé les discussions pour la prolongation, afin de continuer une année de plus avec une autre en option. J’ai décidé de rester car je sens que je suis dans un grand moment. Et je ne me suis pas trompé. Je suis resté et Leo (Messi) est venu. Donc les choses se sont plutôt bien passées pour moi. »

Le vestiaire de stars du PSG et Messi :

« Pour moi, c’est un honneur et une fierté ce qui s’est passé dans ma carrière, la quantité (de stars) avec lesquelles j’ai joué. Et comme je l’ai toujours dit, il me manquait la cerise sur le gâteau en club. J’ai eu plusieurs opportunités de pouvoir aller au Barça à un moment. Et ça me rend heureux de pouvoir l’avoir tous les jours et voir ce qu’il fait tous les jours et pas seulement 10 jours quand je vais en sélection. »

Messi et lui premiers à arriver à l’entraînement, une rumeur vraie ?

« Tous les deux, nous sommes les premiers à arriver, toujours. C’est vrai »

« Tous les deux, nous sommes les premiers à arriver, toujours. C’est vrai. Normalement, c’est toujours moi le premier de quelques secondes voire minutes puis, il arrive. Ensuite, on prépare le maté. Je suis en train de déjeuner en haut et lui est déjà en train de préparer le maté, le nettoyer et préparer l’eau. Ensuite quand je descends, on prend notre maté. Ce jour où j’ai posté la photo, on avait deux entraînements dans la journée. Il m’a dit « Qu’est-ce que tu fais Fide, tu restes ?». Et je lui ai dit « Oui, je reste ». Et il me dit « Bon, on reste ici, on mange quelque chose et on se boit un maté ». Alors on est resté au club, on a passé le temps. Puis on est descendu, on a préparé le maté et on a pris cette photo. »

« Fide » et « El Enano » ?

« Je traite Messi comme une personne normale, comme lui veut être traité. Il n'aime pas le show »

« Moi je l’ai toujours appelé « Enano » (le nain). Au début, quand je l‘ai rencontré, non, mais ensuite lorsque nous sommes devenus amis, j’ai commencé à l’appeler « Enano ». Lui m’appelle « Fide » et moi je l’appelle « Enano » et c’est comme ça depuis des années. Et ce sera toujours comme ça. Je le traite comme une personne normale, comme lui veut être traité. Il n'aime pas le show. C’est pour ça qu’il est plutôt proche des gens qui le traitent d’égal à égal et qui le font sentir comme ça. Si tu le traites comme ce qu’il est, un extraterrestre, tu continues de l’avoir dans cette bulle et ça ne lui plaît pas. Il aime partager des moments : manger un asado, comme quand il est venu à la maison, boire un maté, passer un bon moment, rigoler. Je dis toujours que c’est un extraterrestre parce que c’est la réalité, parce qu’il vient d’une autre planète et que c’est le meilleur joueur du monde mais finalement, ça reste Leo « El Enano » et on essaie de le traiter de cette manière. »

Neymar ?

« C’est un garçon impossible à détester »

« Neymar est ce qui se voit depuis l’extérieur : la joie. Il est festif toute la journée. C’est le Brésilien typique, avec un grand cœur parce que c’est un phénomène, une personne exceptionnelle. Quand je l’ai rencontré, qu’il est venu ici, j’ai compris pourquoi Leo l’aime autant et pourquoi il a une si belle relation avec Ney, parce que c’est un garçon impossible à détester. Il profite de chaque match, chaque moment. Si on gagne, on gagne et si on perd, on perd. Il sera mal un, deux jours puis ça lui passe. Si je l’embête un peu avec la Copa ? On n'arrête pas de le chambrer avec Leo Paredes. Chaque fois qu’il se passe un truc, on dit "Nous, en premier et en second, etc.. ". (il imite alors Neymar) "Toujours les mêmes blagues les Argentins" . On le rend fou avec ça parce que ça ne le gêne pas et qu'il adore ça. »

Jorge Sampaoli :

Avant d'être l'entraîneur de l'OM, Sampaoli était le sélectionneur de Di Maria au moment de la Coupe du Monde 2018.

« Je sais ce que je peux te dire parce que, la vérité, c’est que j’ai bien commencé et mal terminé. Il m’a dit des choses qui ensuite n’étaient pas vraies. Il me disait qu’il y avait moi, Leo et les autres. Quand il venait me voir à Paris, il me traitait comme l’un des meilleurs. Puis, après un seul match, il me met sur le banc lors du Mondial. Il me dégage comme si de rien n’était. Il ne m’a pas donné d’explications. Le match suivant, je n’entre même pas contre la Croatie. On perdait et il ne m’a même pas fait rentrer. Je ne suis même pas sorti m’échauffer. Le troisième match contre le Nigéria, je rejoue parce que c’était évident qu’il fallait mettre les gros noms parce que, lorsqu’une catastrophe arrive, c’est toujours les même qui se font tirer dessus. Dieu merci, les choses se sont bien passés. On a été à ça que ça se passe mal.

C’est une personne très bizarre. Il s’entendait bien avec tout le monde puis il a fini très mal avec tout le monde. Beaucoup de choses se sont passés entre-temps, entre lui et Beccacece (son adjoint). Il n’y avait personne pour te guider de la meilleure façon. C’est dommage car c’était la dernière Coupe du Monde de Mascherano et il est parti de la pire manière. On avait l’équipe et les joueurs pour faire mieux car quand on a joué contre la France, Kylian (Mbappé) me l’a dit quand on est revenus à Paris, ils faisaient "caca culotte" de nous affronter. Cela se voyait car quand on menait le match 2-1, ils faisaient caca culotte, ils étaient dans leur surface. Mais ensuite, on a eu la malchance de les voir marquer un but de nulle part, un but d’une autre planète (N.D.L.R. : la fameuse volée de Pavard). Ensuite, avec la vitesse de Kylian, ils nous ont liquidés. Mais on aurait pu les éliminer aussi. Mais je pense que cela aurait été juste si nous avions été éliminés en poules parce qu’on n'était pas bien. »

José Mourinho :

« La vérité, c’est qu’il est fou »

« Un phénomène. La vérité, c’est qu’il est fou. Avec moi, il s’est toujours bien comporté. Il entrait dans le vestiaire et insultait tout le monde. Il se battait avec n’importe qui. Il s’en battait les couilles de qui était en face. Une fois, il s’est disputé avec Cristiano dans les vestiaires. Il a commencé à lui dire qu’il ne courait pas, que tous les autres couraient pour lui. Il en a rien à faire. J’ai une anecdote avec lui. J’avais 4 jaunes. Il m’a dit "Si tu prends jaune lors de ce match, je te donne 4 jours libres". Je suis entré et j’ai mis un coup de pied terrible qui m’a presque valu un rouge direct. On m’a donné un jaune et il m’a donné 4 jours libres. »

Le n°7 mythique de Manchester United qu'il a porté :

« Avant la conférence de presse, le premier jour, quand j’ai signé, la première chose qu’ils m’ont dite, c’est de ne pas dire que le n°7 ne met pas de pression car ils l’ont tous utilisé, etc. La vérité c’est que moi je m’en battais les couilles. C’était un maillot, c’est tout. Pour moi, c’était le 7, comme le 11. Untel l’a utilisé et l’autre aussi et la vérité c’est que je n’avais pas la pression. Ça m’était égal.

« J’ai fait le bon choix car je suis heureux à Paris. »

J’ai bien commencé les premiers 2-3 mois en mettant des buts et en faisant des passes. Mon problème c’était le coach (Van Gaal). Je me suis disputé avec lui, et en plus on m’a cambriolé. Là, tout était fini. Ils savaient que mon problème, c’était le coach. City m’a appelé, Pellegrini m’a appelé et il voulait que j’aille à City. Je lui ai dit "Pardonne moi mais le problème…" . Parce qu’à un moment, il me disait "On va te payer plus ici" et je lui ai dit " La vérité c’est que l’argent ne m’intéresse pas. Je joue pour être heureux et je ne suis pas heureux en Angleterre. Je veux m’en aller car ma famille n’est pas heureuse. Et si ma famille n’est pas heureuse, moi aussi je ne le suis pas. Je ne peux pas être dans un endroit où je souffre". Le PSG est apparu et, Dieu merci, ils m’ont sauvé. J’ai pu partir. Et j’ai fait le bon choix car je suis heureux à Paris. »

Florentino Perez :

« El Chiquitito » (N.D.L.R. : traduisible par "le petit" vu qu'il mesure 1.65m) pour les affaires, c’est un phénomène parce qu’il vend des joueurs qui, pour moi, ne valent pas leur prix et il les vend quand même une fortune. Et ensuite, il achète des joueurs. Il achète et vend comme si de rien n’était. »

Kylian Mbappé va-t-il rester au PSG ?

« Il (Florentino) a vendu des joueurs, il s’est déchargé de beaucoup de salaires pour faire un achat important. Tout le monde l’a vu. Il mise tout sur Kylian. Je ne sais pas si le club va le laisser partir, s’il va rester ou s’ils vont laisser partir libre ou s’il va prolonger. Pour l’instant, il est ici. »

Le coéquipier le plus arrogant/insolent que tu as eu ?

« Zlatan était un arrogant du genre, il y avait lui et les autres très loin derrière lui. C’est une excellente personne. C’était l’arrogant qui, peu importe ce qu’il portait, pensait que c’était bien. »

Le coéquipier le plus fêtard ?

« Ney à 100 %. D’ici jusqu'à la Chine. »

Son top 5 des coéquipiers les plus forts qu'il a eus?

« Pour moi, Verratti est le top du top »

« Leo (Messi) en premier. Verratti en deuxième. Pour moi, Verratti est le top du top. Zlatan, avec sa taille, c’est incroyable ce qu’il fait avec le ballon. Modric. Quand il est arrivé à Madrid, il n’était pas ce qu’il est devenu. Quand il était arrivé, il était perdu mais ensuite, il avait une classe incroyable. (Le journaliste lui dit : "Tu laisses Cristiano en dehors, il va appeler depuis Manchester en colère"). Je peux mettre Cristiano. Mais c’est un joueur qui a plutôt besoin d’espace. Et moi je préfère les joueurs qui te trouvent des solutions dans les petits espaces comme Leo, Verratti, Modric. J’ai joué très peu avec lui, mais très très peu car j’ai quitté Madrid, mais j’aime beaucoup Kroos. »

NB : Traductions de CulturePSG.com, merci de citer le site et de mettre un lien vers cette page si vous les utilisez.


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