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Emery : «Tout le monde sait qu'un CV sans accroc est suspect»

Publié le dimanche 20 novembre 2016 à 16:56 par Philippe Goguet
A quelques jours d'un Arsenal/PSG décisif pour la première place, Unai Emery s'est confié au journal anglais The Guardian. Il évoque longuement le métier d'entraîneur, ce qui l'a mené au PSG ou encore l'importance qu'il donne au travail au quotidien.

Le métier d'entraîneur : 

«Depuis que je suis l’entraîneur, la personne qui me met le plus de pression, c’est moi-même. Pour devenir un bon entraîneur, il faut beaucoup gagner. Cela fait donc partie du métier de vivre sous les critiques et sous le regard permanent des médias.»

Pourquoi le PSG l'a choisi :

«Le PSG m'a fait signer pour mon CV, pour ce que j'ai accompli en Europa League, comment j'ai grandi en tant que manager et comment j'ai fait progresser mes joueurs. Je suis ici principalement parce que j'ai un palmarès. Le club en a un aussi mais veut devenir plus grand en Europe et éventuellement gagner la Champions League. L'ambition est celle-ci : gagner plus qu'auparavant. [...] Mon échec à Moscou ? Tout le monde sait qu'un CV sans accroc est suspect.» 

Son livre "Mentalité de vainqueur : la méthode Emery" :

Le livre est paru en 2012 :

«Je l'ai écrit quand j'étais à Valence. Nous jouions la Ligue des Champions et avions terminé 3e de la Liga mais je n'avais encore rien gagné d'important avant d'écrire ce livre. C'était assez risqué et courageux d'écrire un livre sur comment gagner alors que je devais encore gagner mon premier titre. Mais pour moi, celui qui possède une mentalité de vainqueur n'est pas nécessairement celui qui gagne à la fin, mais celui qui veut le plus gagner.»

Son choix de rejoindre le PSG :

«Une des raisons pour lesquelles j'ai choisi de prendre en main le PSG est parce qu'ils avaient déjà une idée bien définie de la façon dont ils jouent, ce qui leur donne du confort. J'ai dirigé des équipes avec beaucoup de possession, d'autres avec moins, qui défendaient beaucoup sans la balle ou qui défendaient pratiquement avec la balle en leur possession. C'est la beauté de la chose. J'ai constamment à chercher de nouvelles variantes tactiques avec chaque nouvelle équipe. »

Son staff :

«J'ai trois assistants qui travaillent avec moi, ce sont mes yeux aussi. Je regarde le match trois ou quatre fois habituellement. Il y a tellement de choses que vous manquez lorsque vous  êtes sur le bord du terrain. Les autres regardent le match autant de fois puis nous faisons l'analyse ensemble. Cela fait peut-être 12 fois.»

La pression sur les joueurs :

«Les joueurs ont de grosses responsabilités et beaucoup de pression sur eux. Ils vivent de leur confiance en eux et de leur estime personnelle. Dans un monde avec de telles demandes et une pression pareille sur chaque joueur, vous devez leur donner beaucoup d’affection pour qu'ils puissent s’épanouir mais cela doit aussi venir du travail. C’est un métier très psychologique. Au final, les joueurs doivent être forts individuellement et dotés d’une mentalité collective. »

Son travail avec les joueurs :

«La confiance est un travail de tous les jours. Vous devez préparer vos joueurs et les placer dans les meilleures conditions : physiquement, techniquement, tactiquement et mentalement, pour obtenir le meilleur d'eux. Parfois, cela marche, parfois non. Cavani peut marquer un jour et pas un autre. La meilleure recette est d'être cohérent. Il s'agit de respecter vos idées. Quand ils vous louent, suivez votre idée, quand ils vous critiquent, suivez votre idée. C'est mon meilleur conseil.»

Déjà tenté de passer aux derniers matches de la saison ?

La question est posée dans le sens, est-ce qu'il pense déjà aux matches qui comptent de fin de saison alors qu'il évoque en permanence le travail au quotidien ?

«Non, honnêtement, je n'en suis pas là. Quand je repense à nos victoires en Europa League, le réel plaisir et le succès était le chemin qui nous y a mené. Construire l'équipe, passer à travers les moments difficiles, voir l'équipe devenir meilleure pas à pas : c'est la beauté de la chose. Pas la finale. C'est le travail au quotidien qui apporte le bonheur. Le jour où vous levez la coupe, vous appréciez bien sûr mais c'est une joie très éphémère. La réelle beauté est dans le chemin qui vous a mené là.»

Arsenal / PSG :

«Ça va être différent (de l'aller) simplement parce qu'ils jouent à la maison, mais l'intensité sera similaire. C'est un match avec de grands acteurs, de grands joueurs de football, ceci est la beauté de ce sport. Nous avons joué un bon premier match et nous aurions pu gagner. Il y a des choses que nous voulons changer à partir de là, surtout parce que nous sommes une meilleure équipe maintenant. Mais je ne vais pas vous dire en quoi.»


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

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