Invité de l’émission Rothen s’enflamme sur RMC ce mardi, Christophe Galtier a notamment beaucoup parlé de ses premiers tournants tactiques depuis son arrivée au PSG. L’occasion de presque écarter la mise en place d’un schéma à trois défenseurs dans les plus grands rendez-vous. Un indice pour le huitième de finale en prévision face au Bayern Munich ?
Le PSG a bouclé sa première partie de saison en toute sérénité en écrasant l’AJ Auxerre au Parc des Princes dimanche (5-0). Leader en Ligue 1 et invaincu jusqu’à maintenant, le club de la capitale a pourtant terminé deuxième de sa poule en Ligue des Champions derrière le SL Benfica.
Conséquence, le champion de France a hérité d’un gros morceau pour le tour suivant avec une double confrontation à venir face au Bayern Munich en février et mars prochain. Un sommet européen déjà dans les esprits parisiens bien que les deux équipes ne se retrouveront que dans trois mois.
Invité de l’émission Rothen s’enflamme sur les ondes de RMC, Christophe Galtier a commenté ses premiers mois sur le banc parisien en long et en large. L’entraîneur du PSG s’est notamment confié sur ses choix tactiques.
Fidèle à un schéma à trois défenseurs pendant une grande partie de son début de mandat, l’ancien technicien du Gym a basculé sur une défense à quatre pendant quelques rencontres avant de repasser à trois. Un changement qu’il a notamment justifié par son envie de mettre son trio d’attaque dans les meilleures dispositions possibles :
« J'ai pris la décision de changer de système avant Marseille. Pour avoir plus de densité à l'intérieur du jeu, récupérer le ballon plus haut. Mais aussi pour que nos trois fantastiques puissent se retrouver chacun dans leur zone préférentielle : Kylian un peu plus à gauche, Ney' dans le coeur du jeu. Cela a été très bien fait contre Marseille », a analysé l'entraîneur parisien.
Les défauts de la défense à trois pointés, un schéma déjà écarté pour PSG/Bayern ?
« Ce système [à trois défenseurs centraux] a ses limites, notamment pour les deux milieux »
Débarqué au PSG avec les idées claires, Christophe Galtier avait rapidement énoncé ses premières intentions tactiques dès sa première prise de parole officielle en tant qu’entraîneur du club de la capitale. Entre temps, le mercato estival et les arrivées successives dans l’entrejeu lui ont accordé une marge de manoeuvre supplémentaire pour faire évoluer ses réflexions.
« Il a fallu travailler sur un système au départ. C'était très clair avec Luis Campos. Un schéma différent par rapport à la saison dernière. Au fur et à mesure, je l'ai fait évoluer pour deux raisons. La première : nous avons recruté trois milieux de terrain, arrivés très tard dans la préparation (ndlr, Renato Sanches, Fabian Ruiz, Carlos Soler). Avec des degrés de forme très différents. (...) Ce système [à trois défenseurs centraux] a ses limites, notamment pour les deux milieux. »
Interrogé sur les défauts identifiés de son système de jeu et notamment le manque d’équilibre souvent pointé du doigt par les observateurs, Christophe Galtier a alors confirmé ses gros doutes sur la viabilité de son système au très haut niveau, d’où l’expérimentation d’un autre schéma.
« Ce système avec deux milieux et trois offensifs vous laisse soit en bloc haut, soit en bloc bas. Il n'y a pas de juste milieu. Pour avoir ce juste milieu, il faut ajouter ce milieu. Face à Benfica, on pouvait créer de grosses situations, mais on pouvait en subir aussi. En bloc bas, la moindre faute donne un coup franc, un corner. J'attendais le retour en forme athlétique des milieux. Je savais qu'on allait changer de système. »
De quoi d’ores et déjà quasiment écarter la possibilité de voir le PSG évoluer à trois défenseurs face au Bayern Munich en février prochain. Une incertitude pourtant majeure jusque-là dans l'esprit collectif mais qui ne semble pas vraiment se retrouver dans l'esprit de l'entraîneur du club de la capitale. L'état de forme de ses joueurs conditionnera aussi sûrement ses idées.
