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Le président du CUP se livre sur Neymar, les critiques reçues et OM/PSG

Publié le mardi 7 février 2023 à 11:52 par Rédaction
Romain Mabille, président du Collectif Ultras Paris (CUP) a donné une longue interview au micro de France Bleu Paris ce lundi soir. Il a évoqué la rupture avec Neymar, les critiques envers les chants, les interdictions de déplacement à Marseille.

De passage dans l'émission 100% PSG de France Bleu Paris ce lundi, Romain Mabille s'est longuement confié sur plusieurs thématiques différentes. Le président du Collectif Ultras Paris (CUP) est notamment revenu sur la relation des Ultras avec Neymar, sur la banderole insultant le Brésilien en 2019 et les sifflets après Real Madrid/PSG en 2022 : 

« Il n'y a aujourd'hui aucune volonté du club ni de Neymar de rétablir la situation »

« C’est vrai, la banderole qui insulte sa mère, c’est dur, on a été durs. Le fait est que les gens lui ont donné tellement d’amour au début. Et il y a eu son vrai-faux départ au Barça à l'été 2019. Le fossé s'est creusé, il n'y a aujourd'hui aucune volonté du club ni de Neymar de rétablir la situation. Je peux garantir une chose, c’est que dans l’entourage du club, de Neymar ou de la tribune, il n’y a personne qui a fait plus que moi pour rétablir la situation.

J’ai essayé de parler avec les responsables, j’ai dit que j’étais ouvert au dialogue. Je n’ai pas eu de réponse. Je vois qu’il y a une volonté de laisser la situation pourrir, je ne sais pas pourquoi. J’estime que si on peut se parler, on avance ensemble, on peut trouver des solutions, c’est bien. Nous, en tant que supporters, on n'a pas non plus à courir derrière lui.

Qu’il en veuille au CUP, À la limite, je suis d’accord, mais il ne salue personne au Parc. Il est entré dans un truc, je ne sais pas comment on va en sortir. C’est un joueur qui marche à l’affectif, on aurait pu avoir une autre relation avec lui. »

Les critiques envers le manque soutien du CUP

Ces derniers temps, le CUP a reçu quelques critiques. Des chants mécaniques, un manque d’attention aux matches, peu de soutien envers les joueurs pendant les rencontres. Certains supporters se sont plaints, Romain Mabille a voulu y répondre.

« Il y a certains arguments que je peux comprendre, c’est compliqué à remettre en place. On compare souvent avec ce qu’il s’est passé avant ou ailleurs. Lorsqu’on a récupéré la tribune, c’était le néant total. On est parti de zéro. Une tribune, ce sont des réflexes, des habitudes. En plus de cela, le public du Parc des Princes n’est pas toujours le même. Pour avancer et faire certaines choses, il faut être avec les mêmes personnes.

Un tiers de la tribune n’est pas la même à chaque match. Ces personnes extérieures dans la tribune n’ont pas la culture 'ultra'. Mais je ne veux pas rejeter la faute sur les autres. Concernant les critiques, on les entend et prend en compte. Parfois, on se dit 'peut-être que nous ne sommes pas totalement connectés au match'. C’était un choix, car nous voulions vraiment relancer la machine. Il fallait que ça chante, que ce soit animé, que ce soit la fête. Mais éduquer une tribune prend du temps, c’est compliqué.»

La colère envers les interdictions de déplacement à Marseille

Alors que le PSG affrontera l'OM en huitième de finale de Coupe de France ce mercredi (21h10), la préfecture des Bouches-du-Rhône a une nouvelle fois interdit les supporters parisiens de se rendre à l'Orange Vélodrome. Une volonté d’éviter tout débordement est évoquée. Romain Mabille revient sur cette énième interdiction.

« C'est la solution de facilité. Plus on attend pour refaire un déplacement là-bas, plus on repousse, plus ça va être compliqué à organiser. Je ne comprends pas qu'avec les moyens que l'on a en France, on ne soit pas capable d'organiser un déplacement de foot. J'ai du mal à comprendre. On est ouvert au dialogue.

Donc on perd espoir, année après année, on nous sort des prétextes à chaque fois et on se demande quand les préfets, les gens au ministère des Sports, au ministère de l'Intérieur vont assumer leur rôle et organiser un déplacement de supporters parisiens pour aller voir un match à Marseille ! Ce n'est pas infaisable ! Sur les déplacements ces dernières années, notre bilan parle pour nous.

De toute façon, même le match a perdu de sa saveur. Il n'y a pas de supporteurs présents à Marseille et vice-versa, ça perd un peu de son charme. Le football, pour moi, ce sont deux équipes qui s'affrontent avec leurs supporters, les deux qui chantent et il faut rester là-dessus. On est en France, on est capable de le faire, donc il faut prendre ses responsabilités et le faire. »


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