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Le PSG de moins en moins dépendant de ses sponsors qataris

Publié le samedi 4 janvier 2020 à 23:08 par Philippe Goguet
Après avoir été très fortement aidé économiquement par ses sponsors qataris, le PSG est de moins en moins dépendant de ses partenaires venus de l'Emirat de son actionnaire

Le Qatar n'est plus la source d'argent n°1

Le PSG n'ira pas au Qatar cette année comme il le fait habituellement à cette période de l'année et, plus globalement, le club parisien apparaît comme de moins en moins dépendant des partenariats venus du petit émirat qui possède le club via son fonds d'investissement Qatar Sports Investments. Depuis 2011, de nombreux sponsors qataris ont été liés au club de façon plus ou moins importante : il y a forcément le fameux contrat avec Qatar Tourism Authority (QTA) qui a tant fait parler dans le cadre du fair-play financier mais aussi d'autres partenariats plus petits avec Ooredoo, Qatar National Bank ou encore la clinique locale Aspetar.

De sa signature en 2011 jusqu'à sa fin en juin dernier, le contrat liant Qatar Tourism Authority au PSG représentait la plus grosse rentrée d'argent du club puisqu'il a rapporté jusqu'à 155M€ par an au club en 2015, à une époque où le PSG était très dépendant de ses sponsors qataris pour se développer. Aujourd'hui, aucun des contrats qataris ne s'approche des montants versés par l'équipementier qu'est Nike (au minimum 60M€/an) ou encore par le principal sponsor Accor (environ 70M€/an).

Des sponsors qataris qui pèsent beaucoup moins

Les sponsors qataris sont pourtant toujours d'actualité au PSG, mais leur place a en revanche fortement été réduite. Le contrat avec QTA, devenu National Tourism Council (NTC), a bien été reconduit il y a quelques mois à l'issue du bail initial comme l'avait écrit Le Parisien à l'époque et évoquait des montants sont bien moindres que précédemment. NTC est désormais un « partenaire premium » comme beaucoup d'autres, ce qui laisse à penser qu'il doit rapporter entre 5 et 10M€ par an. Cela explique aussi pourquoi le PSG n'a plus besoin d'aller au Qatar en stage pour justifier ce fameux contrat d'image avec QTA.

Les autres sponsors qataris du club sont eux aussi présents, mais de façon moins importante que par le passé. Aspetar a désormais disparu depuis quelques années de la liste des partenaires et il ne reste finalement que deux autres sponsors issus de l'Emirat, à savoir Ooredoo qui donne toujours son nom au centre d'entraînement et QNB, revenu sur la manche du maillot du PSG courant septembre après avoir disparu pendant quelques semaines. 

Tous deux apparaissent dans la catégories des « partenaires premiums », comme NTC, et le total des sponsorings qataris n'a donc plus rien de délirant si l'on considère qu'ils versent effectivement des sommes dans le même ordre de grandeur que les autres partenaires de ce type. Avec 10M€ par an et par partenaire qatari, le PSG obtiendrait ainsi autour de 30M€ venus de sponsorings de marques amies. Soit cinq fois moins que ce que le contrat QTA a rapporté à son apogée et moitié moins que ce que rapportent les deux plus gros sponsors actuels du club. Autrement dit, le sponsoring qatari est aujourd'hui pratiquement secondaire pour Paris.

Moins d'argent injecté, pour une vente à venir ?

Le PSG moins dépendant de ses généreux sponsors issus du pays auquel il appartient, c'est forcément une bonne chose pour la pérennité du club mais cela peut aussi être vu comme une forme de désengagement de la part du petit Emirat. Alors que la valeur marchande du club vient de dépasser le milliard de dollars selon les calculs du journal économique américain Forbes, cela pourrait aussi être le moment de revendre un club acheté à peine 70M€ à l'été 2011.

Une version à laquelle ne croit pas Christophe Lepetit, économiste interrogé par Le Parisien : « Potentiellement, les Qatariens disposent d'un club qui vaut beaucoup plus que le montant déboursé pour l'acheter. Mais je ne pense pas qu'ils soient dans une stratégie de vente. Ils sont toujours dans leurs stratégies de soft power. Ces stratégies prennent du temps. Je ne les vois partir à très court terme, sauf à ce que l'Etat qatarien décide de mettre ces stratégies en sommeil. Pour un entrepreneur, il serait tentant de vendre, au vu d'une valorisation proche de son sommet. Pas pour un état qui n'a pas nécessairement besoin d'argent. » Et qui a de moins en moins besoin d'en verser pour faire tourner son club.


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