Le PSG serein à propos du fair-play financier, et ce même sans vendre Mbappé (L’É)

Nasser Al-Khelaïfi, devenu président de l’ECA, association des clubs européens, en avril 2021 en lieu et place d’Andrea Agnelli, président de la Juventus Turin, a désormais gagné ses galons au niveau européen. Selon L’Équipe, deux éléments liés au fair-play financier plaident en effet en faveur du président du PSG et lui permettent d’aborder les prochains mois avec calme et sérénité quelle que soit l’issue du dossier Mbappé : le mode de calcul mis en place par l’UEFA afin de limiter l’impact du fair-play financier sur des clubs largement touchés par la pandémie de Covid-19, ainsi que le pouvoir qu’il détient désormais au sein des instances européennes depuis l’affaire de la Super League qu’ont tenté de mettre en place en parallèle plusieurs présidents de clubs majeurs au niveau européen.

Oubliez les 30 millions d’euros de déficit maximum sur l’ensemble des trois derniers exercices comptables autorisés par le fair-play financier en temps normal. L’UEFA s’est montrée très généreuse avec ses clubs ces derniers mois, puisque ces derniers peuvent diviser le montant de leurs déficits financiers des deux dernières saisons (2019-2020 et 2020-2021) par deux, tout en bénéficiant d’un oubli complet des pertes engendrées par le Covid-19 et ses répercussions (sur les partenariats, la billetterie, les droits télévisés, etc.). Pour le PSG, très impacté par ces différentes pertes, le total s’élève donc à près de 200 millions d’euros sans que l’inquiétude ne grimpe pour autant en interne et que des ventes soient accélérées.

La clémence avant la refonte du fair-play financier

Pour la dernière saison sous le régime actuel du fair-play financier avant une réforme d’envergure ouvrant un peu plus les vannes et censée introduire un « salary cap » ainsi qu’une « luxury tax » que payeraient les clubs les plus dépensiers, les instances européennes devraient se montrer clémentes. Une situation qui ravirait bien sûr un PSG s’étant montré tout de même très dépensier, même si seul Achraf Hakimi a été recruté contre une indemnité de transfert (60 millions d’euros versés à l’Inter Milan). Les arrivées libres mais coûteuses de Sergio Ramos, Gianluigi Donnarumma, Georginio Wijnaldum et bien sûr Lionel Messi (sans doute la plus à même d'être compensée) n’inquiètent donc pas plus que cela côté parisien. Ce qui permet à l’institution de la capitale de garder la main sur l’avenir proche de Mbappé, se sachant à l’abri même en cas de départ libre du Bondynois dans un an.