Leonardo était l'invité de l'émission de RMC Top of the Foot ce jeudi soir. Il est longuement revenu sur le match de la veille et a longuement défendu la prestation parisienne, mettant l'accent sur la qualification et les circonstances de cette double confrontation.
Son sentiment après la qualification :
« Ça me fait plaisir de parler à la radio, j'accepte l'invitation. Je pense que c'est très important ce qu'on a fait. Je pense qu'une qualification pour un quart de finale, ce n'est jamais banal. C'est pour ça qu'on a souffert, c'était un match difficile, c'est normal que quand tu gagnes le match aller 4-1 à l'extérieur tu doives gérer chez toi. C'est normal qu'il y ait des moments un peu plus compliqués comme il y en a eu. Mais à la fin, on est sorti, on a trouvé la manière de gérer tout ça et on est arrivé finalement à une qualification très importante. »
Une banalisation de cette qualification ? :
« C'est impossible de ne pas avoir une influence du premier résultat sur le match retour. »
« Je ne pense pas que ce soit banalisé. Je pense que peut-être, si on regarde un peu ce qu'on fait, on ne considère peut-être pas ce qu'est la compétition. La Champions League, elle est comme ça. La Champions League, tu joues un match aller et un match retour dans cette phase de la compétition qui ne peut tellement pas être comparée avec la première phase, c'est impossible de ne pas avoir une influence du premier résultat, si tu joues le match aller chez toi ou à l'extérieur et de ne pas avoir d'influence sur le match retour. C'est impossible. C'est pour ça que Barcelone arrivait là sans aucune responsabilité, seulement pour sauver l'honneur comme ils l'ont dit à la fin. Et nous, on a à garder un résultat qui est complètement en notre faveur. Et ce n'est pas facile comme ça.
Si on regarde tous les matches des huitièmes de finale jusqu'à présent, on va voir une Juventus qui n'est pas arrivée à rattraper le score, un Porto qui a souffert, Seville - Borussia, ça s'est joué jusqu'à la fin du match, hier pour gérer un avantage de 2-0, Liverpool a été écrasé par Leipzig jusqu'au but de Salah, avec un Alisson déterminant comme l'a été notre gardien aussi. C'est pour ça que la compétition est comme ça. Après, bon, on recherche toujours à revenir sur l'Histoire, sur ce qu'il s'est passé. Mais on est sorti un peu de ça. C'est vrai, on ne peut pas dire que non, hier comme il se passe quelque chose, il se passe un but, il se passe un pénalty contre toi, tu penses à tout. Mais je pense qu'hier, c'était un pas très important vers un autre moment, d'oublier un peu tout ça, de ne plus être avec le fantôme par rapport à ça et d'avancer et à condition de ce qu'on est. »
Inquiet sur le contenu de la rencontre ? :
« Non, parce que je pense que ça fait partie du match. Tu ne peux pas avoir 180 minutes où tu gères, que tu fais tout. Ok, il y a des équipes qui sont déjà arrivées à ce niveau là, mais je pense (qu'actuellement) il n'y en a pas. Principalement dans une année comme celle-là. C'est une année très particulière, je ne veux pas rappeler tout ce qu'il s'est passé depuis le début de la crise. Mais bon (il énumère quand même), le 11 mars on a joué le Borussia, après ça a été quatre mois où on a été sans match officiel, on revient avec 25 jours de préparation, on joue deux finales de Coupes, on enchaîne le Final 8 de Champions League, tu ne finis même pas, tu arrive en finale et tu enchaînes la Ligue 1, tu ne t'arrêtes jamais ! Avec tous les joueurs qui ont eu la COVID !
Après, on a fait un choix important au club, c'est le changement de coach au mois de janvier, c'est très difficile pour un coach d'arriver dans ce moment et de tout organiser, de tout voir, de se faire comprendre. Je pense qu'il était très très bon dans tout ça. Il est arrivé avec une manière qui a mis tout le monde un peu dans ses idées. Et je pense qu'on a fait 15 matches après qu'il soit arrivé. On a gagné le Trophée des Champions, et on est qualifiés pour les quarts de finale (il est coupé). »
Comment expliquer la différence des deux matches en trois semaines ? :
« Honnêtement, je ne suis pas inquiet ! »
« Mais ça, je pense que Barcelone est une autre équipe aujourd'hui par rapport à ces trois semaines. C'est la même chose. Et là, je pense que c'est une position où c'est normal dans un match comme ça où on se retrouve dans une situation où Barcelone joue, te presse dans ta moitié de terrain. Et après, tu souffres, tu sors et à la fin on a même eu l'opportunité de gagner le match. Parce qu'à la fin du match, on a une occasion qui te permet même de gagner. C'est pour ça que cela fait partie du match, on ne peut pas voir ça comme vous le dites : "ça manque de ça, ça manque de là". C'est vrai que tout n'a pas été parfait. Mais honnêtement, je pense que ça fait partie du match, on doit sortir de ça, de voir tous les fantômes de ces choses négatives (disparaître) et honnêtement, je ne suis pas inquiet ! »
Pochettino qui hausse le ton dans le vestiaire à la pause, sa réaction là-dessus :
« Si on n'a pas une équipe, alors on ne passe pas hier.»
« Honnêtement, je ne veux pas vous réveler ce qu'il s'est passé. Oui, j'étais là. Mais ce n'est pas important. Je pense que l'important, c'est que le coach est entré totalement dans l'idée. Il sait la difficulté qui existe aujourd'hui mais je pense qu'il a réussi à vraiment mettre ses idées (en place). Et les joueurs sont très motivés, très engagés. Et ça se voit. Je pense que c'est une équipe, parce que honnêtement, si on n'a pas une équipe, alors on ne passe pas hier. Et si on n'a pas une équipe, on ne gagne pas 4-1 à Barcelone. C'est pour cela que je ne discute même pas ça aujourd'hui.
On est encore une fois dans les 8 meilleures équipes d'Europe, dans une année très compliquée pour tout le monde, mais on est là ! Chaque fois qu'on a eu besoin de cette équipe pour confirmer, comme c'était par exemple à Manchester United, on était là, on était là et on a réussi à continuer dans la compétition que tout le monde veut gagner, qui est importante pour tout le monde. Barcelone, même s'il y a des problèmes, c'est une équipe fantastique quand meme. »
Le recrutement de Navas, sa meilleure recrue ? :
« Honnêtement, ce n'est pas important qui de moi ou un autre l'a recruté. Mais on est content. On est vraiment content. Parce que je pense qu'il a donné une stabilité, que ce soit au niveau psychologique parce qu'il a une manière de faire qui te donne une sérénité. Et après, la qualité qu'il a... Je pense à tous les arrêts qu'il fait depuis qu'il est arrivé, mais hier, si on pense seulement à ce match, il a été déterminant dans des moments vraiment clés du match, ce qui nous a donné la force de continuer. Et même de revenir dans le contrôle du match, et là il a été fantastique. Mais je pense que ça, ça fait partie aussi d'une équipe, je pense que c'est comme l'attaquant qui marque trois buts au match aller, c'est un gardien qui te fait passer ce tour, qui te fait garder la tranquilité, il a été fantastique, c'est un des meilleurs gardiens du monde, c'est sûr. »
