Marquinhos a accordé un très long entretien à France Bleu abordant à peu près tous les thèmes, du PSG actuel à son enfance au Brésil en passant par la ville de Paris. Voici la première partie de ses propos, en intégralité.
Le défenseur central du PSG Marquinhos a accordé une très longue interview à France Bleu au cours de laquelle il a répondu aux très nombreuses questions de Pierre Ducrocq et Bruno Salomon, spécialistes du PSG sur la radio locale. Voici la première partie, très centrée sur le club.
La Ligue de Champions
« Pour Paris, ce ne sera pas facile, on le sait, c’est une bonne équipe qu’on est habitués à jouer. Si on arrive à faire ce qu’on a fait l’an dernier, ça sera bien. »
L’entretien commence par une question sur le tirage au sort de la Ligue des Champions face à Chelsea: « Encore… Pour Paris, ce ne sera pas facile, on le sait, c’est une bonne équipe qu’on est habitués à jouer, on les a déjà joués deux fois. Si on arrive à faire ce qu’on a fait l’an dernier, ça sera bien. »
Concernant le fait que ça soit un bon ou un mauvais tirage, Marquinhos répond à côté : «On n’a pas le choix. On sait qu’il y a des équipes qui sont bien en ce moment mais le foot donne toujours des surprises. C’est difficile de dire si c’est un bon tirage ou pas. L’an dernier, même le Barça n’était pas au top en début de saison et ils ont gagné la Champions League après. Le foot, c’est vraiment un bois de surprises comme on dit au Brésil [le mot bois était difficilement compréhensible], il faut juste travailler et faire son travail.»
La perspective de voir des quarts de finale plus accessibles que d’habitude vu les nombreux chocs des huitièmes est abordée : «Sur le papier oui… Mais comme j’ai dit avant, le foot est plein de surprises. Sur le terrain, les choses ne sont pas faciles et cela dépend de nous. » Ducrocq relance sur les objectifs en C1 abordés dans le vestiaire : «Ici, on a des objectifs très hauts. On rêve d’une victoire en C1 mais on sait que c’est difficile. On sait qu’il faut perdre avant de gagner. On est déjà arrivés proches les trois dernières années, on arrive à progresser cette année, c’est bien. On espère arriver plus loin, éventuellement au titre.»
Première et deuxième partie de saison
« Le plus important, c’est la 2ème partie, c’est là qu’il faut être vraiment costaud et performant, c’est là où tout se décide. »
La forme des équipes en deuxième partie de saison, souvent différente de la 1ère, est ensuite abordée avec l’exemple de Chelsea qui peut encore se reconstruire d’ici aux matches : « Oui, c’est pour ça qu’il faut faire attention et faire attention car on sait que la 1ère partie de saison est importante pour prendre des points et bien se placer au classement. Mais le plus important, c’est la 2ème partie du championnat, c’est là qu’il faut être vraiment costaud et performant, c’est là où tout se décide. »
Ducrocq rebondit sur le sujet et évoque la forme de la 2ème partie de saison, Paris étant en pleine forme aujourd’hui : «On espère bien gérer le groupe. On arrive à faire jouer tout le monde, à tourner un petit peu et c’est ça qui va faire la différence après. Tout le monde est à un bon niveau, ceux qui rentrent font des bons matches. C’est important pour la 2ème partie de saison, j’espère qu’on continuera comme ça. »
Concurrence et progression
Le thème de la concurrence est ensuite abordé et il est demandé à Marquinhos comment il fait pour être aussi patient : «Quand tu es joueur, tu veux tout jouer et être sur le terrain mais on doit aussi comprendre les choix du coach et du club. Je suis dans un bon effectif, il y a des gens qui sont des grands monsieurs, qui m’aident et me donnent de l’expérience. Cela m’aide beaucoup, je joue des bons matches, des gros matches. Ensuite, quand je suis sur le terrain, je dois être performant pour espérer arriver à confirmer. Après, on verra ce qu’on arrive à faire. »
«Le PSG m’a apporté beaucoup de bonnes choses. Il m’a donné de l’expérience, de la confiance pour les gros matches.»
Ses axes de progression sont ensuite évoqués : «Le PSG m’a apporté beaucoup de bonnes choses. Il m’a donné de l’expérience, de la confiance pour les gros matches. A la Roma, j’ai joué des gros matches mais jouer en Champions League, c’est toujours quelque chose de différent. C’est ici que je suis arrivé à confirmer mon nom. Je suis arrivé jeune, c’est ma 3ème année ici et j’arrive à avoir plus de confiance de la part de tout le monde, du staff, des supporters, etc. C’est bien, j’ai réussi à bien progresser. Quand on est jeune, on a beaucoup à progresser encore et je suis content où je suis maintenant mais on regarde toujours en avant, on essaye de progresser, d’apprendre des choses de nos coéquipiers, de chaque match, de chaque entraînement. On sait qu’il y a beaucoup à progresser encore mais on est déjà à un bon niveau et je continue à progresser. »
David Luiz et Thiago Silva, concurrents et coéquipiers
«Même quand je suis sur le banc, j’observe et je vois ce que Silva et Luiz font de bien »
Sa patience derrière Luiz et Silva dans la hiérarchie est mise en avant et notamment le fait de les prendre en exemple : «Oui. C’est important d’avoir des champions comme ça, des joueurs qui sont surtout des supers garçons. C’est ce qui fait la différence. Même quand je suis sur le banc, j’observe et je vois ce qu’ils font de bien, qu’est ce que je peux apprendre de chaque joueur. Chaque joueur a ses qualités, sa forme du jour et j’essaye de prendre un petit peu de chacun. Quand je suis sur le terrain, ils m’aident aussi beaucoup. Thiago parle beaucoup avec moi, David aussi, ils comprennent bien le foot et ils essayent de me le transmettre un peu. »
Logiquement, il lui est demandé ce qu’il doit prendre de Thiago Silva et David Luiz pour progresser : «Ce sont deux joueurs différents, complètement différents. Thiago, il a la simplicité dans son jeu, c’est un vrai défenseur et c’est difficile pour un ballon de passer Thiago Silva. David Luiz a vraiment une grande confiance et une très bonne vision du jeu. Si j’arrive à prendre un peu de ça des deux, je vais arriver à être un très bon défenseur. »
Le rôle de leader de Thiago Silva au PSG est le sujet qui suit : « Il y en a plusieurs, il y a beaucoup de leaders au PSG, ce sont ceux sur lesquels tu peux toujours compter sur le terrain, les gens qui comprennent et arrivent bien à gérer le groupe. On a pas mal de joueurs d’expérience et importants pour le groupe. Thiago Silva, c’est notre capitaine et il est notre premier leader sur le terrain. »
Les trois défenseurs centraux brésiliens du PSG sont sélectionnés pour le Samba d’Or et Marqui donne son avis : « On a des bons joueurs ici mais cette année, je crois que c’est pour Neymar et c’est normal. Il a gagné la Champions League et fait des bons matches. On a des bons joueurs mais cela fait la différence d’être décisif comme Neymar l’est en ce moment. »
L’entretien revient sur Thiago Silva et son incroyable niveau actuel, semblant comme plus fort après ses déboires en sélection où il est boycotté : « On ne sait pas ce qui se passe dans la tête de chaque personne mais c’est vrai qu’il est très fort en ce moment, très performant. J’espère qu’il va continuer à jouer comme ça pour nous. On sait que c’est difficile, il travaille et il est performant. Pour revenir en sélection, c’est juste un choix du coach de la sélection. Il faut voir s’il va revenir ou non. »
La Ligue 1 et l'énorme domination du PSG
« Depuis le début de cette saison, tout le monde a eu la mentalité, le bon état d’esprit. C’est ce qui fait la différence. »
Après la parenthèse brésilienne, c’est la Ligue 1 qui est abordée et notamment le fait que le PSG est beaucoup trop fort pour tout le monde : «L’an dernier, on a fait des grosses erreurs en début de saison, c’était difficile, et depuis le début de cette saison, tout le monde a eu la mentalité, le bon état d’esprit. C’est ce qui fait la différence. La qualité, on sait qu’on l’a, on a un bon groupe, avec des joueurs qui font la différence. Quand on met un petit peu de mentalité, avec un meilleur état d’esprit que l’an dernier, cela donne le résultat et cela fait la différence.»
« Lyon/PSG, c’est toujours un match spécial, un petit classico »
Le match contre Lyon est mis en avant : «On sait toute l’histoire qu’il y a face à Lyon. Lyon/PSG, c’est toujours un match spécial, un petit classico et c’est à nous de faire un bon match parce que Lyon est une équipe très forte aussi même avec les blessés et les absents mais c’était à nous de faire un bon match, de confirmer, de prendre des points et de faire un résultat parce qu’on était à la maison. C’était la mentalité du groupe. »
L’avance du PSG en L1 est évoquée, avec la fameuse barre des 100 points, et notamment les objectifs fixés par le groupe : « Oui, on a des objectifs. En début de saison, on a parlé à tout le monde, on savait que c’était important d’être dedans dès le premier match mais c’était une petite surprise quand même. On a été confrontés à des matches difficiles mais même sur les matches difficiles on a réussi à prendre des points, à gagner 1-0. Après, cela fait la différence et l’avance est là. C’est bien pour nous d’être à 17 points d’avance. On a pensé à faire un bon début de saison mais c’était un peu une surprise quand même. »
« C’est vrai qu’on est bien loin mais la concurrence est là chaque jour, à l’entraînement aussi.»
Le manque de concurrence des autres clubs est mis en avant et le joueur répond : « Comme j’ai dit avant, c’est à nous de faire un bon travail, on sait qu’on a un groupe de très bonne qualité et quand on met de l’intensité, cela fait la différence. C’est ce qu’on veut continuer à faire, continuer à bosser sur ça. Après, c’est vrai qu’on est bien loin mais la concurrence est là chaque jour, à l’entraînement aussi. Même si on est loin, on doit continuer à progresser, avoir une bonne mentalité et continuer à prendre des points. »
L'invincibilité en L1
Ducrocq l’interroge alors sur la volonté du vestiaire de rester invaincu toute une saison et notamment si c’est un thème de discussion : « On essaye de ne pas se mettre trop de pression sur nous-mêmes. La presse aime bien nous mettre des objectifs mais, nous, on essaye de ne pas trop se mettre de pression. On travaille, on a des objectifs mais c’est juste de faire une bonne saison, des bons matches, prendre des points et on verra ce qu’on arrive à faire et à ne pas faire. »
« On a des challenges mais finir invaincu, on n’y a pas pensé encore. Ca serait quelque chose de spécial. »
Rester invaincu est inédit en L1 et il est titillé sur le sujet : « Oui, c’est vrai que pour un joueur, même dans la vie, il faut avoir des challenges et des objectifs comme ça pour continuer à travailler et avoir la motivation de venir ici [au camp d’entraînement] chaque jour. On a des challenges mais finir invaincu, on n’y a pas pensé encore. Ca serait quelque chose de spécial. »
La première partie de l’entretien se finit de cette façon. La suite demain avec son enfance au Brésil, la sélection, son amitié avec Aurier, son amour pour Paris, le Parc des Princes, etc.
