Le très discret Maxwell revient dans son ancien club avec le déplacement à Barcelone et fait l'actualité. Le Parisien est allé demander à des anciens coéquipiers ce qu'ils pensent de lui et les hommages sont unanimes.
En Europe, Maxwell a joué à l'Ajax, à l'Inter, au Barça et à Paris, preuve de la qualité du joueur. Le journal Le Parisien a interrogé un de ses anciens coéquipiers dans chaque club et les mots sont tous positifs sur Maxwell.
Julien Escudé, Ajax
« Il m'a beaucoup aidé à m'adapter. A mon arrivée, il m'a aussitôt donné son numéro de téléphone en me disant de ne pas hésiter à l'appeler au moindre souci. On se voyait régulièrement. Il vivait avec sa mère à l'époque. C'était un bon vivant, il aimait bien manger et il adorait déjà Paris ! C'était une personne très attachante, discrète et respectueuse des autres. Il restait longtemps dans le vestiaire, pas tellement pour discuter, mais pour écouter les autres. Je ne l'ai jamais vu élever la voix, si ce n'est peut-être pour défendre un de ses coéquipiers quand il considérait qu'il y avait une injustice. Mais il n'a jamais eu aucun geste déplacé, et encore moins proféré une simple insulte, même s'il recevait un tacle trop appuyé à l'entraînement. Il lui a peut-être manqué au cours de sa carrière ce petit côté égoïste, cette volonté de marcher sur les autres. Il est sans doute trop collectif. »
Olivier Dacourt, Inter
« C'est le joueur le plus gentil avec lequel j'ai évolué. A l'Inter, il était très discret, jamais un mot plus haut que l'autre. Il partageait sa chambre avec Ibra. Ça en dit long sur sa patience ! Il était le seul à pouvoir réussir à faire cela. Sa dernière saison à l'Inter a été plus compliquée. Mais je ne l'ai jamais vu râler. Il doit certainement réserver ses coups de gueule à son épouse ! Je lui disais d'ailleurs de s'énerver un peu plus. Celui qui fera sortir Maxwell de ses gonds n'est pas encore né. C'est un vrai gentil, et ce n'est pas péjoratif car il a aussi beaucoup de caractère et une grande intelligence. Il était très casanier, très famille. Il n'avait rien de Brésilien, ni dans sa façon d'être ni même physiquement. Tu dois être suisse ou scandinave, lui disais-je d'ailleurs. Je le vois très bien avoir un jour un rôle à la Leonardo dans un club. Il parle plusieurs langues, il présente bien, il est très élégant et respecté de tous. »
Pep Guardiola, Barcelone
« J'ai travaillé pendant trois ans avec Maxwell au Barça. J'en conserve d'excellents souvenirs. C'est le genre de joueur qu'un technicien aime diriger : il est attentif aux consignes, discipliné, travailleur et ambitieux. En match ou à l'entraînement, il a toujours donné son maximum pour l'équipe. Au niveau de son style de jeu, il ne lâche jamais rien. Il est très accrocheur et il n'hésite pas à aller là où ça fait mal, tant que c'est pour le bien du club. Maxwell a eu le souci du collectif à chaque instant. Je le juge extrêmement précieux. Je ne suis pas du tout étonné par sa trajectoire. Le fait qu'il ait évolué au sein des plus grands clubs européens n'est absolument pas un hasard. Ce n'est pas donné à tout le monde, et cet homme mérite le plus grand respect. Il peut se regarder chaque matin dans une glace et être fier de son parcours. »
Siaka Tiéné, PSG
« Je ne l'ai jamais vu s'emporter. Il est toujours posé. Il parle calmement. On est obligés de l'écouter. C'est vraiment quelqu'un de bien. L'image du gendre idéal n'est pas une simple formule avec lui. Il est tout le temps le premier à l'entraînement. C'est un vrai pro. Il est discret. Il ne chambre pas, mais il rigole. Il participe et il est disponible avec tout le monde. Il n'est peut-être pas très expressif, mais il a beaucoup de présence. J'ai beaucoup d'estime pour lui, on était en concurrence, mais je n'ai jamais éprouvé de jalousie envers lui car tu ne peux pas lui en vouloir d'être devant toi. Quand tu réussis un bon match, il vient vers toi pour te féliciter. Je suis toujours en contact avec lui, on s'envoie encore des messages. »
NB : Propos recueillis par Le Parisien
