Revenue ces derniers jours au coeur de l’enquête liée à l’agression de Kheira Hamraoui le 4 novembre 2021, Aminata Diallo l’est également concernant des pans annexes de cette affaire défrayant la chronique judiciaire ces derniers mois. De nouveaux acteurs, dont l’intermédiaire César M., sont également conjointement cités par Le Parisien et Le Point, révélant les tentatives de manipulations de ce dernier au sein de l’organigramme du PSG et dans l’environnement médiatique l’entourant.
Les rebondissements n’en finissent plus dans l’affaire Kheira Hamraoui. Après le placement en détention provisoire d’ Aminata Diallo le vendredi 16 septembre, de nouveaux éléments viennent éclairer l’enquête. En plus des faits liés à l’agression subie par Hamraoui le 4 novembre, s’ajoute depuis fin mars le chef « d’escroquerie en bande organisée », comme le révèle Le Parisien. Diallo est concernée, tout comme César M., un de ses proches, agent de plusieurs joueuses du PSG et compagnon de Kadidiatou Diani.
César M. est mis sur écoute après la constatation d’échanges quotidiens avec Diallo dans les semaines précédant l’agression d’Hamraoui, ainsi que d’un changement d’habitudes soudain. Le 7 avril est enregistrée une discussion entre César M. et Ulrich Ramé, alors directeur sportif de la section féminine du PSG -qu’il a quittée en août- concernant une prolongation de contrat de Marie-Antoinette Katoto, qu’il conseille également (et a bien re signé jusqu'en 2025).
César M. a fait chanter le PSG
En plus de poser des conditions préalables à la signature de Katoto (le départ d’Hamraoui et la prolongation de Diallo, et même de deux joueuses supplémentaires selon Le Point), les enquêteurs ont découvert « que le dénommé [César M.] n’hésitait pas à user de menaces, voire d’intimidations, afin d’exiger l’acceptation de ses différentes propositions », toujours selon Le Point. L’hebdomadaire rejoint Le Parisien concernant le sujet de ces pressions : la potentielle révélation d’un scandale d’agression sexuelle impliquant l’entraîneur parisien, Didier Ollé-Nicolle. Une affaire dévoilée courant mai, et suivie par la mise à l'écart puis le licenciement du technicien.
La haine envers Hamraoui reste tenace lors des mois suivants son agression. Les insultes à son encontre pleuvent lors des échanges entre Diallo et César M., tout comme les dénigrements envers les dirigeants de la section féminine parisienne ou encore la sélectionneuse de l’équipe de France, Corinne Diacre. Ce double-jeu est couvert par de puissants relais médiatiques selon Le Parisien. C’est le cas du journaliste indépendant Romain M., ou encore d’« un ancien journaliste du quotidien L’Équipe, proche de la famille Mbappé et originaire de la région grenobloise comme Diallo ».
La mère de Kylian Mbappé également citée
Ce dernier a servi à mettre en relation Diallo avec la mère de Mbappé, Fayza Lamari. Des rencontres qui auraient eu lieu « à trois reprises », et « dans le cadre d’un projet de documentaire consacré à l’affaire Hamraoui que comptait développer une boîte de production américaine en collaboration avec Zebra Valley, la société dont Kylian est le propriétaire », a expliqué la mère du Bondynois au Parisien. Si des doutes existent chez les enquêteurs concernant le rôle de Fayza Lamari concernant une prolongation de contrat de Diallo à Paris, l’intéressée nie également toute implication à ce sujet auprès du quotidien francilien.
Interrogé par Le Parisien, l’avocat de César M, Me Jonas Haddad, a estimé qu’il « continue à avoir des relations apaisées et constructives avec le PSG », précisant qu’il « se réserve le droit de porter plainte en diffamation contre quiconque ferait le lien entre son client et cette affaire sordide. Concernant les révélations de harcèlement sexuel par un membre du staff de l’équipe féminine du PSG, il a exprimé des aspirations comme on peut le faire dans n’importe quel groupe où se passent de tels agissements. »
