Interviewé par la presse allemande, Thilo Kehrer est revenu sur les dernières semaines chargées qu’il a vécues avec le PSG et ses deux premières saisons en France. Motivé par son retour en sélection, le défenseur veut s’imposer dans la durée que ce soit en club ou avec la Mannschaft.
Titulaire au poste de latéral droit lors du « Final 8 » de Ligue des champions disputé au mois d’août à Lisbonne avec le PSG, Thilo Kehrer a très rapidement enchaîné avec la sélection allemande. Défait en finale de C1 avec le club parisien par le Bayern Munich (1-0) le dimanche 23 août, le polyvalent défenseur de 23 ans a rejoint la sélection coachée par Joachim Löw pour le rassemblement de septembre et les matches face à l’Espagne et la Suisse.
Aligné à un inhabituel poste de piston droit au sein du 3-5-2 concocté par Löw jeudi soir face aux Ibériques, le Parisien a disputé l’intégralité de la rencontre qui s'est soldée par un nul 1-1. Confiant en ses capacités et heureux de pouvoir enchaîner les matchs, l’ancien de Schalke 04 s’est confié au média allemand SportBuzzer. Celui qui a rejoint Paris à l’été 2018 a évoqué le club de la capitale, le « Final 8 » de Ligue des champions et la finale perdue, mais aussi ses ambitions avec la Mannschaft.
Sur la finale perdue face au Bayern
« Bien sûr, j'ai été très déçu juste après la finale et dans les jours qui ont suivi, nous avions tout donné et essayé. Les Bavarois avaient plus de possession de balle, plus de contrôle sur le jeu, plus d'occasions - peut-être aurions-nous pu avoir un peu plus de chance, mais c'est maintenant de l'histoire ancienne. Physiquement parlant, nous avons eu une pause plus longue à cause de la pandémie de Coronavirus et de l’arrêt de la ligue française en mars, donc je ne me sens pas épuisé. »
Son état de forme mentale
« Je n'étais pas en colère. En finale, une équipe gagne et l'autre perd. Cela fait partie du sport. Aussi grande que soit la déception, il faut bien finir par accepter les règles du jeu. À quelques jours d'intervalle, la reconnaissance que vous obtenez l'emporte sur la déception. Même si vous avez perdu, atteindre une finale de la Ligue des champions n'est pas seulement un sentiment négatif. Pour moi, c'est bon d'être de retour ici avec l'équipe nationale et de voir les garçons, toute l'équipe. Je regarde vers l'avenir, nous avons de nouveaux objectifs. »
Sa progression à Paris
« En tant que footballeur, vous vous efforcez d'obtenir des titres, c'est quelque chose de magnifique. Je suis bien revenu après ma blessure au pied, j'ai joué beaucoup de matches juste avant et maintenant, après la pause due au Coronavirus, je suis dans le bon rythme. Maintenant, je veux montrer à nouveau à l'équipe nationale ce dont je suis capable et ce que j'ai développé. »
Son rôle sous Löw
« Plutôt sur le côté droit. Oui, je me vois plus du côté droit que dans l'axe de la défense. Mais je suis souple et je ne reste pas bloqué. Je joue là où je suis positionné. Nous avons beaucoup de jeunes joueurs ici et nous sommes dans une phase où nous grandissons ensemble et où nous voulons exploiter davantage notre potentiel. »
La possibilité de jouer les deux matchs avec sa sélection
« Je pense que mes chances ne sont pas si mauvaises, les charges des joueurs sont réparties différemment. Je serais heureux si je pouvais jouer les deux matchs. »
Le fait de jouer sans ou avec très peu de spectateurs dans les stades
« C'est une question de mental, parce que sans fans, c'est quelque chose de complètement différent, une atmosphère complètement différente dans les stades. Nous sommes des professionnels, donc nous devons nous adapter à la situation ici aussi, sur le jeu, et nous concentrer sur les tâches à accomplir. La motivation vient de l'intérieur, elle doit donc être un peu plus forte car il n'y a pas d'ambiance dans les tribunes. »
