Le PSG a pratiquement été sacré champion ce week-end suite à sa septième victoire d'affilée en L1. Retour sur cette série qui a propulsé le PSG en tête et lui a offert le titre.
Au soir de la 29ème journée qui a vu le PSG perdre à Bordeaux (3-2) dans des circonstances particulières, Paris est deuxième à deux points de l'OL. Paris a depuis enchaîné sept succès et est en tête de la L1 avec six points d'avance sur Lyon. Retour sur cette série victorieuse qui a (pratiquement) offert le titre au PSG.
La série de 7 victoires en cours en L1
Une série pratiquement déjà vue :
La première chose à remarquer est que cette série correspond énormément à une déjà réalisée lors de la première partie de la saison. Entre octobre et novembre, le PSG avait enchaîné six victoires d'affilée, une série qu'on peut même pousser à huit matches pour sept victoires et un nul. Tous les adversaires au coeur de cette série automnale se trouvent de nouveau dans la liste des victimes du moment : Lorient, Marseille, Metz, Nice et Nantes. La grande forme actuelle correspond donc aussi à un profil de clubs qui correspondent bien au PSG.
On peut également remarquer que ces séries de victoires correspondent à un PSG en chasse derrière un adversaire qui avait pris de l'avance. En octobre et novembre, le PSG était dans l'obligation de gagner pour empêcher l'OM de Bielsa de s'envoler au classement. Ces derniers temps, c'était l'OL de Jean-Michel Aulas qu'il fallait éloigner du trône pour pouvoir s'installer à sa place. Et cette carotte semble visiblement bien fonctionner.
Des buts à profusion :
Ces sept victoires consécutives ont surtout marqué le réveil de l'attaque du PSG. En sept rencontres, soit un peu moins de 20% des 36 journées disputées, le PSG en a inscrit 26. De la 1ère à la 29ème journée, soit quatre fois plus de matches, le PSG en avait inscrit à peine 52, soit deux fois plus de buts... Le PSG a à peine réduit sa moyenne de buts encaissés (6 buts en 7 matches contre 27 en 29 matches avant) et il doit donc cette série pratiquement entièrement à son attaque, soudainement plus efficace.
Sur ces sept victoires, une seule l'a été en inscrivant moins de trois buts (à Nantes, un des rares matches conclu avec un but inviolé) et deux l'ont été avec six buts marqués, une performance rare en L1. A y regarder de plus près, la série correspond surtout à la mise en place d'un schéma qui a finalement peu bougé : le trio Matuidi/Motta/Verratti est aligné au milieu dès que possible et, surtout, Pastore est dans la ligne des trois attaquants. Le milieu argentin représente d'ailleurs très bien cette soudaine augmentation de la productivité en attaque en étant impliqué dans 12 des 26 buts inscrits.
Si Pastore représente la mise en place de cette attaque plus efficace, Cavani est de son côté celui qui l'a faite passer à des très gros scores puisqu'il a lui aussi fortement augmenté ses standards dernièrement. A titre de comparaison, il a inscrit huit buts (et fait une passe décisive) sur ces cinq derniers matches, soit autant que durant les 31 premières journées... Sachant que Zlatan reste sur ses standards (5 buts en 4 matches et 3 suspensions), avoir soudainement trois joueurs capable de marquer ou faire marquer a changé de choses pour le PSG. Là où Paris marquait un but et se faisait rejoindre, il en marque désormais au moins trois, tuant tout espoir de retour pour l'adversaire.
Et maintenant ?
L'objectif désormais est de faire mieux que la saison dernière qui avait vu Paris enchaîner huit victoires consécutives en championnat, le record absolu du club. Pour égaler puis battre ce record, il faudra donc gagner à Montpellier puis contre Reims. Aujourd'hui, les Parisiens n'ont pas besoin d'autant pour être champion mais obtenir un record de ce type correspond bien à la mentalité d'un groupe concentré sur un triplé historique qui lui tend les bras.
