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Sa prochaine compo, le travail à fournir, Nuno Mendes, Kimpembe, etc, la conf' complète de Galtier avant Pays de Cassel/PSG

Publié le samedi 21 janvier 2023 à 19:03 par Fouzia
A deux jours du match de Coupe de France face au club amateur de Pays de Cassel (R1), l'entraîneur du PSG Christophe Galtier était en conférence de presse et il a longuement répondu aux questions de la presse, ne se cachant pas face aux nombreux problèmes actuellement rencontrés par son équipe. Il a promis un onze de départ compétitif lundi soir (20h45), a listé les points travaillés actuellement et a donné des nouvelles de Nuno Mendes et Kimpembe, gauchers qui manquent beaucoup à son équipe. Voici ses propos.

AU MICRO DE PSG TV

Depuis la reprise des entraînements et des matchs après la Coupe du monde les matchs les entraînements, vous avez beaucoup parlé de la nécessité de recréer des automatismes. Vous repartez, peut-être pas de zéro mais de loin. Reprendre du plaisir comme du côté de Riyad, soulever un titre, vivre ces moments sur le terrain fait-il partie du processus ?

« On a besoin de besoin de séances d'entraînement pour retrouver notre niveau de jeu et des automatismes »

« Oui, le fait d’avoir passé trois jours ensemble, à l'extérieur, ça a permis d’avoir des échanges et de retrouver une unité de groupe. Après, le fait de soulever un trophée n'était pas forcément l'objectif. L'objectif était de faire un match sérieux et il l’a été, même si on a été rapidement réduits à dix avec l'expulsion. Mais les joueurs ont été très sérieux, on a besoin de besoin de séances d'entraînement pour retrouver notre niveau de jeu et, je le répète souvent, des automatismes. Depuis le dernier match contre Auxerre le 13 novembre [avant la Coupe du Monde], les joueurs sont à des stades de forme différents pour diverses raisons et tout le monde les connaît. Mais on ne peut plus se réfugier derrière cela. Dans ce sens-là, le match m’a donné certaines informations, certaines satisfactions. Après, il y a encore des axes sur lesquels il va falloir corriger des erreurs, ne pas concéder trop de buts évidemment. C’était beaucoup mieux qu’une séance d’entraînement ou qu’un match amical. Le stade était plein, il y avait une vraie opposition en face avec des joueurs de classe mondiale, des internationaux. Dans ce sens-là, ça nous a permis de faire une très bonne séance de travail.  »

Maintenant, place à la compétition avec la Coupe de France, et une confrontation avec un club amateur [le Pays de Cassel]. Pour un coach, qu’est-ce que cela change en termes de préparation et d’affect par rapport à l’histoire de la Coupe ?

« Ça change votre regard [il désigne Ambre] et le regard des gens. Jouer contre un club amateur, c'est aussi ça la Coupe de France, c’est son histoire. On sait que chaque année il y a de grandes surprises. L'an dernier, en demi-finale avec Nice, nous avions joué contre Versailles, qui n'était pas un club amateur mais un club de division inférieure…  »

Comme le PSG avait joué Les Herbiers en finale…

« Oui, voilà. Il va falloir être sérieux. On va jouer dans un stade plein [à Bollaert]. La dernière fois que nous y sommes allés, nous avons été corrigés. Là, on va y aller avec notre meilleure équipe, que personne ne puisse imaginer qu’il va y avoir des rotations ou quoi que ce soit. Je le répète encore une fois, nous avons très peu de moments pour travailler tous ensemble et ce match-là doit être (l’occasion) de se qualifier déjà et d’élever notre niveau de jeu. »

Tout le Nord sera derrière le Pays de Cassel à Bollaert. C’est aussi ça le charme de la Coupe de France ?

« Oui, même plus que le Nord. Il y aura la moitié du pays (rires). Mais c’est ça la Coupe de France. Ça a ce charme-là. C'est aussi un grand rendez-vous, historique, pour ce club amateur, non seulement avec une grosse ambiance à Bollaert mais également sur le plan économique. Nous préparons (ce match) sérieusement, très sérieusement, comme tous les autres matchs. »

Vous avez été joueur, vous êtes passé par le monde amateur. La Coupe de France crée de belles histoires, a fortiori quand le “gros” rencontre le “petit poucet” ?

« Ça crée de belles histoires, des souvenirs géniaux. Il faut que ça reste un bon souvenir pour le pays de Cassel mais il faut surtout une qualification de notre part. »

Savez-vous que nous avons un salarié du PSG, Florent, dont le grand-père a fondé le club du Pays de Cassel. C’est génial ces histoires dans l’histoire…

C’est génial… Donc il est ému ? [Il invite Florent à se joindre à lui] Expliquez-nous…

Florent : « Je travaille au service sponsoring du PSG depuis maintenant six ans. Je suis arrivé en 2016 et ce match a vraiment une saveur particulière pour moi. Le Pays de Cassel est un club qui représente 6 villages dont le village d’Arnèke de 1600 habitants. C’est dans ce village que mon grand-père a créé ce club de foot en 1964. Aujourd’hui le Président de Pays de Cassel est mon oncle. Le club a commencé en district, au niveau le plus bas, et en l’espace de 15 ans, ils ont progressé de huit divisions.  »

Galtier reprend le micro : « La vraie question est de savoir qui vous allez supporter lundi ? » puis il part rejoindre la conférence de presse. 

Florent répond : « Bonne question. Le coach aurait pu être un bon journaliste. Je suis au PSG depuis six ans donc évidemment que j’espère une victoire du PSG mais si on peut avoir un petit but de Cassel, ce serait sympa. »

EN CONFÉRENCE DE PRESSE

Après le match contre Rennes, vous parliez de travail nécessaire avec votre groupe. Avez-vous pu bien travailler malgré le long voyage au Moyen-Orient et avez-vous trouvé votre équipe en progrès à Riyad par rapport à ce que vous recherchez ?

« Je ne suis pas le genre d'entraîneur qui cherche des excuses, plutôt des solutions »

« Nous avons pu travailler, et dans ce sens-là, le match à Riyad était plus qu'une séance d'entraînement. C'était un match face à une bonne équipe, avec des joueurs de classe mondiale dans un environnement de compétition, avec cette très grosse ambiance. Le voyage nous a aussi permis d'échanger entre les uns et les autres sur, non pas nos axes d'amélioration, mais sur le fait que tout le monde doive se concentrer et se recentrer sur l'équipe, le jeu, son niveau. Depuis la reprise, nous avons concédé, sur les deux derniers déplacements, deux défaites. C'est évidemment très embêtant, même si on peut y trouver plein de raisons ou d'excuses. Mais je ne suis pas le genre d'entraîneur qui cherche des excuses, je cherche plutôt à trouver des solutions. Et dans ce sens-là, j'ai échangé avec pas mal de joueurs pour que tout le monde puisse se recentrer sur l'équipe, sur un plan collectif mais aussi sur un plan individuel pour que chacun puisse retrouver son état de forme et son niveau de performance qui était le sien avant la Coupe du monde. »

Lors de votre première prise de parole comme entraîneur du PSG au Parc des Princes, vous aviez établi un projet de jeu avec une équipe intense, avec du rythme, qui vise une récupération haute du ballon. Ce n'est pas ce qu'on voit ces dernières semaines…

(Galtier le coupe) « Bien le contraire même… »

(Le journaliste reprend) Avec un peu de recul, après 4/5 mois, pensez-vous toujours que ce groupe là est capable d’avoir une équipe intense, rythmée, ou que c’est impossible compte tenu du profil ? Nuno Mendes, avec ses qualités athlétiques, est-il capable de faire évoluer, ou de transformer, votre animation offensive de manière très importante ?

« On a deux joueurs totalement différents : Juan Bernat, qui est un joueur de petits espaces, et Nuno Mendes, qui est un joueur très intense et très vertical »

« Je vais commencer par la deuxième question sur Nuno. On connaît l'importance de Nuno. Il a eu une longue absence liée à une blessure lors de la Coupe du Monde. On a été obligés, avec notre staff médical et le service performance, de faire très attention. C'était une grave blessure musculaire donc ça a mis du temps. Juan [Bernat] se retrouvant seul au poste, évidemment qu'il fallait aussi gérer sa charge de travail pour qu'il puisse enchaîner les matchs. On a deux joueurs totalement différents : Juan, qui est un joueur de petits espaces, et Nuno, qui est un joueur très intense et très vertical. Évidemment que dans le jeu que nous souhaitons avoir, on est à la recherche d'intensité et de verticalité, ce que nous avons perdu sur les dernières semaines.

Sur le fait de vouloir presser et gagner le ballon le plus tôt possible, le plus haut possible : évidemment qu'il y a eu les contre-performances de ces dernières semaines qui ont fait qu'on a été obligés de mener une réflexion à la fois sur l'organisation, sur l'animation, et sur cette capacité à pouvoir aller presser. Sur les derniers matchs que nous avons joués, nous n'y sommes pas arrivés, pour différentes raisons. Et la question que vous me posez me fait penser aux échanges que j'ai eus avec mes joueurs la semaine dernière pour définir, ou redéfinir, l'endroit le plus propice, le plus intéressant, par rapport à nos profils, pour récupérer le ballon. 

« Nous allons aussi travailler dans ce sens-là, à savoir : comment récupérer le ballon et à quel endroit le faire »

Voilà, nous sommes sur cette réflexion-là, sur ce travail-là. Ce matin, nous avons travaillé d’une certaine manière… La semaine prochaine, après la Coupe de France, va nous permettre d’avoir quatre séances d'entraînement. Nous allons aussi travailler dans ce sens-là, à savoir : comment récupérer le ballon et à quel endroit le faire. Parce que oui, nous avons évidemment des profils qui peuvent nous apporter beaucoup de choses au niveau de l’animation offensive, qui ont cette capacité à créer du jeu et à marquer des buts. Je pense qu’il faut qu’on soit meilleurs à la réaction à la perte mais surtout qu’on soit beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux disciplinés quand l’adversaire ressort le ballon. »

Pablo Sarabia est parti. Espérez-vous un renfort pour le remplacer ? Et plus globalement, avant la fin de ce mercato, espérez-vous une arrivée, par exemple en défense avec Skriniar, dont le nom revient après les discussions de l’été dernier ?

« Oui, je disais avant que le mercato ne s'ouvre, qu'il n'y aurait des arrivées qu’en cas de départs. Pablo est parti pour les raisons qu'on connaît, le club travaille en échangeant beaucoup avec Luis et moi-même pour avoir un joueur supplémentaire sur un plan offensif. Ca, c'est une réelle piste et le club travaille dans ce sens-là. 

Concernant Skriniar, j'ai évidemment vu l'information mais est-ce qu’il viendra l'été prochain ou cet hiver ? Je ne peux pas vous le dire... Aujourd’hui, la direction sportive travaille. Croyez-moi, j’ai beaucoup de choses à travailler avec mes joueurs pour qu’on soit très concentrés sur ce que nous devons vraiment corriger, ce que nous devons vraiment retrouver. Et la direction sportive, précisément Luis Campos et le Président travaille sur ce qu'il y a à faire pour le mercato d'hiver. »

Y a-t-il un sentiment d'urgence pour retrouver le niveau de début de saison, ce qui a fait défaut lors des sorties à Rennes ou Lens ? L'alternance des gardiens sera-t-elle respectée comme le veut la tradition en Coupe de France ou pas ?

« Y a-t-il urgence ? Oui, quand vous êtes le PSG, il y a urgence »

« Oui, Keylor [Navas] jouera lundi, comme il avait joué le premier match de Coupe de France et comme il enchaînera, je l’espère, beaucoup de matchs en Coupe de France. Y a-t-il urgence ? Oui, quand vous êtes le PSG, il y a urgence. L’année dernière, à la même époque, le PSG avait 12 ou 13 points d’avance sur le second, avec la possibilité “de cramer des jokers”. Là, ça tourne fort, très vite, 2e, 3e, 4e. On doit retrouver notre jeu, on doit retrouver beaucoup plus d’allant, d’animation offensive, beaucoup plus de rythme et d’intensité. On vient juste d’en parler. On travaille dans ce sens-là et évidemment qu’il est très important de le retrouver très rapidement. »

Pour retrouver du rythme, de la langue, pourriez-vous aligner Neymar Messi Mbappe lundi ?

(Galtier le coupe) « La meilleure équipe sera alignée lundi en Coupe de France. Il n’y a aucune raison à cette période de la saison où les semaines sont très aérées de faire certains turonovers puisqu’on veut trouver du rythme, de l’intensité et des automatismes. Ce serait même stupide. Donc on aura une équipe très compétitive et très proche de ce qu’elle peut être en championnat. »

Donc beaucoup moins de places pour les jeunes comme ce fut le cas contre Châteauroux…

« Après il y a la possibilité de faire cinq changements, on verra en fonction de l’évolution du score. Mais je le répète encore, je ne peux pas avoir dit il y a quelques jours, quelques semaines, qu’on a besoin de travailler ensemble, et me présenter lundi soir en Coupe de France avec une équipe composée en majorité de nos jeunes joueurs. »

Pour remplacer Pablo Sarabia, recherchez-vous plutôt un joueur de son profil ou un numéro 9 finisseur ?

« Je ne vais pas vous répondre. [Le journaliste précise qu’il ne demande pas de nom] On cherche un joueur de côté. (Il ajoute en souriant, probablement ironiquement) Grand, qui va vite, qui frappe des deux pieds et qui marque des buts de la tête. »

Kimpembé est encore absent et pas prêt de revenir à l'entraînement collectif. Êtes-vous inquiet de ne pas pouvoir, peut-être, compter sur lui pour la Ligue des Champions ? Ce qui se passe aujourd’hui en défense vous va ?

« Kimpembe, on espère l’avoir dans les prochaines semaines »

« Ah non, ça ne me va pas du tout (longue pause, le visage froncé). Pour Kim, on espère l’avoir dans les prochaines semaines. Il est prévu qu’il réintègre les séances dans 8-10 jours. Après on verra son ressenti. Il travaille dur, il travaille fort, il y met beaucoup d’énergie, il est très investi, il est très sérieux mais on verra son ressenti sur le terrain à un certain moment. C’est évidemment une absence préjudiciable pour nous. On connaît l’importance de Kim dans le groupe, son niveau de jeu, sa capacité à être aussi un leader de défense, et être également un gaucher, ce qui est très important au niveau de l’axe. On verra dans les jours à venir s’il peut revenir sur le terrain et après, on verra son état de forme. Mais pour revenir à votre question, on ne peut pas, je ne peux pas me satisfaire de ce qu’il se passe actuellement sur un plan défensif et la responsabilité ne peut pas incomber qu’à nos défenseurs. »

Je ne sais pas si vous partagez ce constat, mais on ne voit pas beaucoup de frappes de balle aux 15, 20, 25 mètres. A cette remarque, Thomas Tuchel avait répondu qu’il préférait que l’équipe se rapproche du but. Est-ce pour vous une arme que vous comptez utiliser ou est-ce un aspect du jeu que vous ne comptez pas spécialement développer ?

« Nos actions offensives finissent par trop peu de tirs, vu le nombre de nos actions »

« Après, ça dépend de la manière dont vous jouez et du profil de joueurs que vous avez. On a des joueurs très connectés, qui jouent très à l’intérieur, sur des petits espaces, qui cherchent énormément à combiner. Par rapport à votre question, si je reviens sur le dernier match à Riyad, il y avait des positions de frappes, pas forcément à 25-30 mètres mais à l’approche des 18 mètres ou même dans les 10 mètres où on a cherché à insister, à combiner pour marquer le “but parfait”. On doit être beaucoup plus pragmatiques à un certain moment et ce sont des situations qui peuvent arriver quand le score est fait, ou qu’il est conséquent. Mais oui, je vois ce que vous voulez dire mais c’est aussi le profil des joueurs que nous avons. Nos actions offensives finissent par trop peu de tirs, vu le nombre de nos actions. »

Depuis le départ de Cavani, il manque un attaquant très fort de la tête. Avec des latéraux de qualité comme Mendes et Hakimi, c'est beaucoup de centres, de corners, ou même d'autres actions de jeu, qui sont souvent gâchés. Vous disiez vouloir recruter quelqu’un de bon de la tête, vous faites le même constat ? 

« Je n’ai pas dit ça, on part dans tous les domaines (il sourit). A partir du moment où j’ai à ma disposition des joueurs comme Neymar, Leo ou Kylian, vous ne pouvez pas mettre dans la surface de réparation des centres aériens, mais plus de jeu combiné. On s'aperçoit que quand il y a des centres et qu’on marque sur des centres, c’est souvent des ballons au sol, soit dans le dos de la défense, soit des ballons en retrait. On a ce profil de joueurs-là et on doit l'exploiter. Nos centreurs ont cette réflexion de mettre des ballons au sol, dans des zones clairement définies, à partir du moment où on n’a pas un profil à la Cavani ou d’autres ex-joueurs du PSG. Pour l’instant, je vous ai dit que le club travaillait sur le remplacement de Sarabia sur le côté. »


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