Alors qu’il devrait honorer sa première titularisation avec le PSG à Reims, Layvin Kurzawa a été jugé et décrit par ses proches dans le Parisien.
Ce samedi à Reims, l’arrière gauche du PSG Layvin Kurzawa devrait étrenner ses galons de titulaire au PSG, quelques semaines après son arrivée. A cette occasion, le journal Le Parisien est allé interviewer des proches du joueur pour le faire découvrir.
L’enfant prodige
Formé à l’AS Monaco mais passé par Fréjus dans son enfance, il a côtoyé durant ces jeunes années deux sportifs français reconnus, le volleyeur Earvin N'Gapeth (alors footballeur) et le capitaine de l’OGC Nice Nampalys Mendy. Le premier s’exprime sur un Kurzawa « tout petit » à 12 ans : « Enfant, il sortait déjà du lot. Il était très en avance par rapport à nous. Il avait une grande qualité technique. Lors d'un tournoi, on perdait et l'entraîneur l'a fait entrer à ma place. J'avais boudé, mais il a planté des buts et on a gagné. »
Mendy, son partenaire au CFA de l’AS Monaco, racontent leur ascension commune : « On se connaît depuis nos 13 ans. Lorsqu'il était à Fréjus, j'ai joué plusieurs fois contre lui avec Toulon. Pour moi, il était déjà le meilleur joueur de la région. On est aussi passés tous les deux par le centre de préformation d'Aix-en-Provence avant de filer à Monaco. C'est là qu'il a reculé au poste de latéral. On a été lancés en Ligue 1 par Guy Lacombe. Sous Ranieri, il ne jouait pas beaucoup, mais je lui disais de ne rien lâcher. Je savais qu'il finirait dans un très grand club comme Paris. »
Des qualités offensives naturelles :
A Monaco, si cela se passe mal avec Ranieri, c’est un de ses prédécesseurs, Guy Lacombe, qui l’avait fait monter avec les pros et l’ancien coach du PSG décrit un joueur pétri de qualité : « Il n'avait que 17 ans mais ses qualités étaient déjà nombreuses : un pied gauche remarquable, une vitesse de course étonnante et un corps athlétique. […] Il avait parfois des défauts de concentration. Mais il a corrigé un peu cela, il est devenu très compétiteur. »
Des qualités confirmées par Pierre Mankowski, son sélectionneur avec les Espoirs : « Avec nous, il a toujours été très bon offensivement, efficace avec un super pied gauche et un très bon jeu de tête. Au fil des sélections, il a montré de plus en plus de personnalité sur son côté gauche. Il déborde et centre de manière très juste. Quand il passe la moitié de terrain, c'est un attaquant supplémentaire. Défensivement, il lui manque peut-être un peu des points de repère. »
Un avenir en or :
Et Lacombe s’enflamme quand il s’agit d’évoquer l’avenir du joueur, notamment à Paris : « Il n'a pas encore atteint son meilleur niveau. Mais à Paris, il va franchir un palier. Digne est très bon, mais il n'a ni la créativité ni l'inspiration de Kurzawa. » Ngapeth approuve : « Il y a une grosse concurrence, ce sera difficile mais il a un gros potentiel. Il finira par s'imposer. »
Mankowski est moins affirmatif que Lacombe et évoque de son côté la forte concurrence au sein de son club : « Au PSG, il a un sacré client devant lui avec Maxwell. Il est possible qu'il s'impose comme numéro un, mais je pense que Paris a davantage eu la sagesse de préparer l'avenir, car Maxwell est encore très présent. »
Un homme en pleine évolution
Le jeune homme (23 ans) s’était signalé par un geste maladroit avec les Espoirs, se moquant des Suédois juste avant de se faire éliminer en barrage de l’Euro et Serge Aurier, un ami du joueur, décrit l’évolution qui a suivi cette erreur : « Lui-même sait qu'il a commis des erreurs. Mais il a beaucoup progressé ces dernières saisons et cela participe d'une prise de conscience. Aujourd'hui, je lui donne des conseils. Je sais que Paris fait fantasmer, mais je lui explique que c'est plus simple de vivre près du camp des Loges. Il est à l'écoute. »
Du côté de Mendy, le son de cloche est plus ou moins le même puisqu’il décrit Kurzawa comme quelqu’un devenu « beaucoup plus mature, posé et sérieux », tout en rappelant que « c'est aussi une personne très attachante, généreuse. » Aurier, encore, confirme le côté « foufou » du joueur mais s’attèle à rassurer pour le futur : « Je n'ai aucune inquiétude. C'est un groupe qui aime les gens respectueux et bosseurs. Et Layvin est quelqu'un de simple qui prend ses marques petit à petit. » Première démonstration attendue cette après-midi à Reims.
NB : Propos recueillis par Le Parisien
