Touché au mollet à l’entraînement à quelques jours du Final 8 de Ligue des champions, Marco Verratti est en passe d’effectuer son retour au sein du onze de départ parisien. Le milieu italien s’est en tout cas présenté en conférence de presse ce jeudi et a notamment évoqué la finale de dimanche.
À désormais quatre jours de la finale de Ligue des champions opposant le PSG au Bayern Munich, Marco Verratti, très peu utilisé jusque-là (11 minutes face à Leipzig) puisque touché au mollet début août, s’est présenté en conférence de presse pour évoquer le match à venir, son cas personnel et l’ensemble de l’actualité entourant le PSG.
Le milieu de terrain de 27 ans a d’entrée été questionné concernant sa participation à la finale de dimanche. Et le petit hibou, s’étant entraîné normalement hier et aujourd’hui, s’est montré rassurant et optimiste : « Ça va mieux. J’ai recommencé doucement avec l’équipe. C’était une blessure un peu difficile à digérer, parce qu’elle est arrivée d’une façon… un peu étrange. On prend souvent des coups, mais cette fois, ça m'a fait vraiment mal. Mais j’ai recommencé avec le groupe depuis deux-trois jours. Je ferai tout pour jouer ce match. J’étais déjà disponible pour la demi-finale. Je continue de travailler, je fais des soins pour arriver dans la meilleure forme possible. Après, ce sera au coach de décider qui jouera. Mais je ferai tout pour être dans le groupe. »
« C’est une sensation incroyable ! »
Invité à livrer son état d’esprit à l’approche de ce match si spécial, Verratti n’a pas caché sa grande motivation : « C’est une sensation incroyable ! Ça fait huit ans que je suis ici. C’était dur avant. C'est normal, la Ligue des champions c'est toujours comme ça. Cette saison, on a fait un parcours incroyable jusqu'ici. Il reste 90 minutes. Ce seront les 90 minutes plus importantes de notre carrière de footballeur et dans l'histoire du club. C'est pour cela qu'il faut bien préparer ce match, parce qu'on va rencontrer une grande équipe, qui a la même envie de gagner que nous. Il faudra s'entraîner au maximum pour aller chercher la victoire. »
Et Verratti d'expliquer que « le travail finit toujours par payer. On a vécu des moments difficiles, moi comme tous les supporters. C'est un processus qu'une équipe doit vivre, pas seulement nous. Il n'y a qu'une équipe qui l'emporte chaque année et il y a toujours que cinq ou six favoris. C'est vraiment dur d'y arriver. C'est donc beau d'être en finale, mais il faut la gagner. On est content d'être en finale mais on sait qu'il reste 90 minutes historiques pour tout le monde. On ne veut pas s'arrêter là parce qu'à la fin, on ne se souvient que des vainqueurs. Il faut la gagner cette coupe ! »
« Ce format, c'est le même pour tout le monde »
Concernant le format inédit du « Final 8 » organisé à Lisbonne, avec des confrontations sur un match sec, l’Italien avoue ne pas comprendre ceux parlant d’une forme d’avantage offert à certaines équipes : « Mais ce format, c'est le même pour tout le monde. Il n'avantage pas spécialement une équipe. Il y a toujours un vainqueur à la fin. Cette finale est méritée pour le PSG. Avec un autre format, on aurait pu être en finale aussi. On a bien joué contre l’Atalanta (2-1, en quarts de finale), bien joué contre Leipzig (3-0, en demi-finale), qui ne s'est pas créé une occasion, et ce n'est pas facile de faire des matches comme ça en C1. Jouer la qualification sur un match, parfois, c'est encore plus dur si tu ne commences pas bien la rencontre. »
A propos de ce fameux pacte que les joueurs auraient passé avant le « Final 8 » de Ligue des champions, Verratti voit lui simplement le moyen de clarifier les choses au sein du groupe avant des échéances décisives : « Il n’existe pas vraiment de pacte en fait. Disons qu’on doit toujours avoir un objectif clair en tête, pouvoir compter sur un groupe de 25-26 joueurs pour aller au bout, tout donner. Et c'est ce qu'on est en train de faire. »
« Avec Thiago, on a tout vécu »
Pour son capitaine et ami Thiago Silva, arrivé (comme lui) durant l’été 2012 et amené à quitter le club à la fin du mois d’août, l’ancien de Pescara espère une fin heureuse qui serait plus que méritée selon lui : « Avec Thiago, on a tout vécu, des moments incroyables, d'autres difficiles. Même si on ne joue plus ensemble, je resterai proche de lui. C'est une personne incroyable, qui a toujours tout donné pour le PSG. Après, on a fait des bons matches, d'autres très durs, on a souffert. Pour cette raison, je suis encore plus content pour lui qu'il puisse jouer ce match-là. Il sait ce qu'on veut : aller chercher cette coupe maintenant qu'on en est aussi proches. C'est un moment historique pour le club et pour la plupart d'entre nous. »
« Le Bayern a toujours montré sa supériorité à l'adversaire. Ce sera un grand match. »
Comme attendu, les Parisiens ont logiquement regardé la demi-finale entre le Bayern et l’OL (3-0) hier soir dans leur hôtel. Le moyen d’observer leur futur adversaire allemand en finale : « On a regardé le match tous ensemble. Le Bayern est une équipe très forte, très physique, avec des joueurs de qualité. Lyon aurait pu marquer lors des quinze premières minutes et c'est pour cette raison que l'ouverture du score par le Bayern a été un peu dure à digérer. Mais le Bayern a l'habitude de vivre ce type de match. Il mérite d'être là. Il a toujours montré sa supériorité à l'adversaire. Ce sera un grand match. »
Le niveau réel du championnat de Ligue 1 et les critiques le concernant ont également été abordés. Verratti a d’ailleurs tenu à défendre la compétitivité hexagonale : « La Ligue 1 est peut-être moins tactique que la Serie A mais nous qui jouons ici, on sait combien il est dur de la remporter. C'est un Championnat dur, surtout physiquement. Lyon a mérité sa place dans le dernier carré et c'est une bonne chose pour la Ligue 1. Dorénavant, j'espère qu'on respectera plus ce Championnat. »
Pour finir, celui qui était arrivé au cours de l’intersaison 2012 directement en provenance du club de Serie B de Pescara est revenu sur son parcours à Paris, sans regrets, et à l’aube de l’échéance la plus importante de sa carrière : « J'ai toujours su que j'avais fait le bon choix, parce que j'ai toujours joué avec de très grands joueurs. Tous les ans, j'ai participé à la C1 avec l'ambition de la gagner même s'il s'agit là de notre première finale. Je suis content de vivre à Paris où j'ai grandi comme personne, j'y ai eu mes enfants ici. Aux supporters, je dis qu'on va tout donner pour ne pas avoir de regrets. On va jouer cette finale comme on a joué jusqu'à maintenant, avec le même état d'esprit et la même ambition. »
