Le PSG a connu de nombreux soucis d'effectifs cette saison avec des blessures en pagaille et le poste d'arrière gauche résume parfaitement la chose. Bernat, Kurzawa et Bakker se sont succédés à ce poste mais aucun des trois ne présente la moindre garantie en vue de la saison prochaine, Diallo finissant titulaire à leur place. Tour d'horizon d'un poste qui pose question.
Année blanche pour Bernat
Titulaire indiscutable depuis son arrivée en août 2018, Juan Bernat a vu sa saison s'arrêter dès le troisième match de la saison contre Metz lors d'un contact avec Kimpembe. Rupture du ligament croisé du genou gauche et début de la galère pour l'Espagnol. Une infection qui mène à une seconde opération dès septembre, un retour espéré en mars qui n'aura finalement jamais lieu puisque Bernat souffre d'un souci de cicatrisation apparu courant février. Assez vite, le PSG a compris que sa saison serait blanche.
Ce qui a surpris, c'est en revanche de le voir encore en béquilles il y a quelques semaines à peine lors d'un shooting photo, comme l'a raconté récemment L'Equipe. L'Espagnol a assuré ne plus pouvoir rester debout après quelques minutes car souffrant trop. Alors que le PSG l'a prolongé de quatre ans en lui offrant un salaire royal, cet état de santé peut alarmer mais son entourage a tenu à rassurer : « Il n'y a aucun souci pour la saison prochaine, sinon il n'aurait pas prolongé. » Ou bien il ne pouvait pas se permettre de refuser une prolongation pareille vu les doutes entourant son retour.
Kurzawa, un refrain bien connu
Bernat a au moins une chance, c'est de voir qu'absolument personne ne s'est imposé à son poste pendant sa longue absence. Thomas Tuchel l'avais mis à la cave sur la fin de son mandat et Mauricio Pochettino l'a relancé dès son arrivée mais Layvin Kurzawa n'a pas confirmé, comme toujours. Entre blessures et contre-performances qui reviennent de façon irrémédiable, le latéral français de 28 ans en est au même point qu'après la plupart de ses saisons à Paris : pas convaincant mais pas spécialement proche de la sortie pour autant.
Seule certitude, il doit encore et toujours se débattre avec des blessures et la dernière à la cheville est particulièrement malheureuse puisque provoquée par Presnel Kimpembe début mai sur un tacle. Alors que ses partenaires sont en vacances loin de Paris (Draxler et Navas coulent par exemple des jours heureux aux Maldives), le Français travaille au Camp des Loges, comme... Bernat. Malgré la volonté de l'installer de Pochettino en début de mandat, le PSG le poussera sans hésiter vers la sortie en cas de bonne offre reçue.
Bakker a joué mais s'interroge
Alors que tout les oppose d'un point de vue physique, l'insubmersible Mitchel Bakker est dans la même situation. Jamais blessé ni suspendu, le latéral néerlandais a joué 40 matches cette saison alors qu'il était le N°3 du poste en début d'année. Il avait convaincu Tuchel puis a réussi à gratter du temps de jeu avec un Pochettino qui lui voit pourtant des limites trop flagrantes pour s'appuyer sur lui. Cela ne l'a pas découragé pour autant et Bakker est revenu dans la partie en fin de saison, même si Diallo lui a régulièrement été préféré.
Une situation qui ne plaît que modérément au joueur comme il l'a expliqué au média néerlandais NOS il y a peu. Interrogé sur son avenir alors qu'il est sous contrat jusqu'en juin 2023 avec le PSG, Bakker ne s'est pas trop avancé : « Nous verrons quelles seront les perspectives pour la saison prochaine. Il y a de l’intérêt via d'autres projet, mais je suis curieux de savoir quels sont les projets du PSG. Je ne sais pas encore si je resterai, mais je ne peux pas me plaindre de ma situation après cette saison. »
Avec trois joueurs sur le poste mais bien peu de certitudes tant concernant leurs performances que leurs présences à l'avenir, il n'est finalement pas si étonnant de voir le PSG pister des arrières gauches. Ces derniers jours, le nom de Théo Hernandez (Milan AC) est notamment apparu. Un joueur majeur qui viendrait régler la question du titulaire de façon claire.
