Un Parc des Princes à 60 000 places, « c'est tout à fait possible »

Le Parc des Princes est devenu un point de discorde entre le PSG et la Mairie de Paris. Par média interposé, les deux parties se renvoient la faute. Si le club parisien souhaite racheté l'antre du XVIe arrondissement afin d'y faire des travaux pour augmenter le nombre de places, actuellement à 47 929, la ville n'entend pas céder le stade aux Rouge et Bleu mais est ouvert à débuter un chantier.

Pour l'heure, Nasser Al-Khelaïfi, qui rêve depuis plusieurs années d'un stade de 60 000 places, refuse d'investir plusieurs millions d'euros si le Parc des Princes n'appartient pas au club. Durant la décennie passée, plusieurs cabinets d'architecture ont étudié le dossier et, comme révélé par L'Équipe, une extension d'un peu plus de 12 000 places est « tout à fait possible » et ce « sans rehausser ou étendre la structure » souligne Tom Sheehan, membre du cabinet ORIGIN, chargé des travaux de rénovation durant l'Euro 2016.

Les différentes études des cabinets d'architectes tablent sur un projet compris entre 300 et 400 millions d'euros tandis que Nasser Al-Khelaïfi détient une enveloppe de 500M€. Néanmoins, le PSG est contraint de respecter le Plan local d'urbanisme de la ville de Paris. Le club francilien profite déjà depuis de longues années d'une dérogation puisque le point culminant du Parc est à 48 mètres de hauteur, là où le PLU n'autorise en temps normal "que" 37. 

L'idée est alors de casser les gradins afin d'augmenter l'inclinaison de ceux-ci et de remplir le large espace entre les buts et les deux tribunes situées en virage. La réalisation des travaux durerait alors deux ans si le PSG accepte de disputer ses rencontres dans un autre stade en attendant ou alors quatre à cinq ans si les Rouge et Bleu continuent de recevoir les équipes adverses, comme lors de la rénovation pour l'Euro 2016, dans une antre en chantier explique L'Équipe.

Pour faciliter et les démarches administratives de cette reconstruction, Nasser Al-Khelaïfi et Anne Hidalgo devront cesser la guéguerre médiatique commencée il y a plusieurs mois maintenant afin de marcher main dans la main vers la même direction. Mais, à l'heure où le Qatar menace de quitter le Parc des Princes pour jouer dans un autre stade tandis que la Maire de Paris assure que le PSG n'a « pas de plans B », cela semble, pour le moment, inespéré.