La dernière finale de la Coupe de la Ligue entre le PSG et Lille (2-1), arbitrée par l’arbitre picard Ruddy Buquet, a donné lieu à un certain nombre de faits de jeu. Analyse.
3 cartons pour le PSG durant la finale, mais 2 pour Rabiot
Retour d’abord sur les sanctions disciplinaires à l’encontre des joueurs : 27 fautes ont été sifflées, dont une bonne majorité (17 exactement) à l’encontre des Rouge et Bleu ! Quasiment tous les Parisiens ont contribué à ce bilan puisque 12 joueurs de champ sur les 13 alignés ont commis au moins une faute. Côté Parisien c’est Adrien Rabiot qui s’est mis en évidence – si l’on peut dire – avec 4 fautes commises, un premier carton jaune qui amène l’égalisation lilloise (49e minute) puis un second carton jaune idiot, synonyme d’expulsion, suite à un tacle inutile dans le camp adverse (70e).
Un autre Parisien avait également été averti en début de match : il s’agit de Serge Aurier, sanctionné à la 19e minute pour comportement antisportif suite à son tacle ravageur sur Sidibé. Côté Lillois le joueur le plus sanctionné a été Boufal, auteur de 4 fautes. Si l’artiste international Marocain a eu régulièrement les honneurs de la presse dernièrement, ce chiffre rappelle que le milieu de terrain lillois âgé de 22 ans a une face plus sombre : 11 cartons jaunes et 2 rouges en Ligue 1 cette saison ! A noter qu'aucun Parisien au profil de "perforateur" (Pastore, Di Maria, Lucas notamment) n'a subi la moindre faute, preuve s'il en était du manque d'impact offensif du milieu de terrain rouge et bleu.
Quelle sanction pour Rabiot ?
Les cartons reçus par Rabiot ne sont pas sans conséquence: alors que le milieu de terrain français était sous la menace d’une suspension au coup d’envoi, le premier carton jaune reçu occasionnait donc une future suspension pour le déplacement à Ajaccio le 7 mai. Mais ça… c’était avant le second carton jaune, synonyme de carton rouge et donc d’expulsion quelques minutes plus tard. Le joueur se retrouve alors automatiquement suspendu pour le prochain match de son équipe, c’est-à-dire la réception du Stade Rennais vendredi prochain. Cette expulsion annule également sa série de cartons jaunes en cours, comme le stipule le règlement.
C’est là où le bât blesse car le joueur a collectionné 4 cartons jaunes et 1 rouge en 10 matchs pour théoriquement seulement un match de suspension. Autant dire que la Commission de Discipline de la LFP, qui se réunira jeudi, pourrait bien décider d’ajouter un match de suspension avec sursis au match de suspension automatique. Ce sursis commencerait pour le déplacement à Ajaccio et s’étendrait jusqu’à la fin de la saison. Il n’y a néanmoins pas de règle formelle sur le sujet et les contre-exemples existent, notamment concernant des joueurs appartenant à des clubs un peu plus au Sud de la France…
Aurier quant à lui commence une nouvelle série de cartons jaunes et ne craint rien dans l’immédiat. Aucun joueur n’est d’ailleurs sous la menace d’une suspension et Laurent Blanc devrait donc disposer de tout son effectif pour la finale de la Coupe de France contre Marseille (hors blessures ou expulsion).
L'impossible jugement sur Kurzawa
L’autre fait de jeu important de cette partie aura été le but de Pastore entaché d’une position de hors-jeu de Kurzawa. A peu près tout le monde y est allé de son avis concernant la validité ou non du but – les deux anciens arbitres internationaux Bruno Derrien (pour) et Joël Quiniou (contre) pour les plus légitimes – et la conclusion est que… les deux décisions possibles auraient pu être prises sans que ce soit un scandale.
Le point sur les cartons et suspensions :
