Maracineanu regrette l'absence de Gueye lors de Montpellier/PSG, sans réclamer de sanctions

L’affaire est rapidement devenue politique. Samedi soir, l’absence d’Idrissa Gueye de la feuille de match alors qu’il était présent avec le groupe pour le déplacement du PSG à Montpellier (4-0) lors de la 37e journée de Ligue 1 était pratiquement passée inaperçue, Mauricio Pochettino évoquant des « raisons personnelles ». Mais elle a été liée par Le Parisien et RMC au refus du milieu sénégalais d’afficher son soutien lors de la journée de la lutte contre l’homophobie, puisque les joueurs portaient tous des maillots au flocage arc-en-ciel pour l’occasion.

Roxana Maracineanu, ministre des Sports, a déclaré au Parisien qu’elle jugeait cela regrettable, sans pour autant réclamer des sanctions. L’ancienne nageuse, particulièrement impliquée dans la lutte contre les discriminations faites aux homosexuels depuis sa nomination à ce poste en 2018, a laissé le bénéfice du doute à Idrissa Gueye, qui « n’a pas affirmé ni démenti quelque chose à ce sujet. »

Toutefois, la ministre des Sports estime que « c’est une image qui va obscurcir la belle image, justement, que veut donner le football. Que cherche à donner la Ligue en s’engageant dans cette campagne de communication qui va de plus en plus loin. » Son discours se veut mesuré, ne réclamant pas de sanctions ni contre Gueye, ni contre le PSG, son employeur. Roxana Maracineanu estime « qu’il y a un flou dans les contrats avec les joueurs sur tous ces thèmes. »

Ainsi, alors qu’elle se félicite du chemin parcouru depuis quelques années sur le sujet, Roxana Maracineanu préfère « que tous les acteurs s’engagent sur ce sujet », estimant qu’il « doit faire consensus » plutôt que cela ne devienne une « obligation contractuelle pour les joueurs ». À ses yeux, l’on comprend qu’il n’est pas question que le refus d’un seul joueur de soutenir cette cause en portant un maillot au flocage arc-en-ciel en soutien à la la lutte contre l’homophobie puisse éclipser le fait que toute la Ligue et les joueurs se sont engagés « pour cette cause à nos côtés. »