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Echouafni avant Gornik Leczna/PSG : «Bien rentrer dans cette compétition»

Publié le mercredi 9 décembre 2020 à 11:01 par Bruno Hermant
L'entraîneur du PSG Olivier Echouafni a répondu aux questions des médias avant le déplacement des Parisiennes en Pologne, sur la pelouse du GSK Gornik Leczna. Après avoir détaillé l'état de son groupe, notamment le cas de la Brésilienne Formiga, il s'est penché sur la nouvelle campagne européenne qui démarre. Avec prudence mais avec beaucoup de motivation. Transcript complet de la conférence de presse.

L'état du groupe : 

« On va dire que ça va plutôt bien. Même pour Formiga qui a pris un gros coup. Elle l'a quand même pas trop mal encaissé. On était inquiets par rapport aux ligaments de son genou et l'IRM n'a rien révélé de trop méchant. Seulement l'impact. Son genou est encore enflé. Elle ne s'est pas entraînée encore aujourd'hui. On fera le point demain, elle part en Pologne avec nous. On fera le point demain à l'entraînement. Pour le reste du groupe, en dehors de Luana qui ne sera toujours pas là, Nadia Nadim et Signe Bruun non plus et Grace Geyoro qui est suspendu, tout le reste de l'effectif, tout le monde est plus ou moins apte.»

Un adversaire méconnu : 

« Déjà notre principale guide, c'est Paulina Dudek, qui est internationale polonaise. Et qui nous a donné toutes les informations nécessaires sur cette équipe. Si je ne me trompe pas c'est l'ancienne équipe de Katarzyna Kiedrzynek (c'est en réalité le Motor Lublin, club situé à 20 km de Leczna, ndlr), là où elle a été formée. Notre team manager qui a aussi des origines polonaises. On s'est bien renseignés, on a essayé de récupérer toutes les informations. On sait que cette équipe a gagné son championnat la saison dernière, a gagné la Coupe. Donc elles ont a peu près 6 ou 7 internationales polonaises. C'est une équipe qui vient de gagner le week-end dernier son match de Coupe 10-0. Et qui a fait une préparation au mois d'août, qui a joué contre Lyon et qui a perdu sur un score assez large (9-0). Après, c'est un premier tour, un 16e de finale, on est très très vigilants. Déjà parce qu'on ne connaît pas trop les conditions de jeu, qu'elles vont être certainement très fraîches, le terrain sera peut-être gelé. L'objectif est de passer ce cap et de franchir ce tour, on a deux matchs pour le faire.»

Le discours pour cette rencontre : 

« Déjà c'est de bien rentrer dans cette compétition. Parce que c'est une nouvelle compétition qui commence. Rappelez-vous cette Ligue des champions, elle s'était arrêtée en demi-finale contre Lyon l'an dernier, avec beaucoup de frustration, de déception. Maintenant, c'est passé. On est content de retrouver cette compétition. Parce qu'elle nous tient à coeur, parce qu'on l'aime beaucoup. Et qu'on a envie de bien figurer avec un objectif d'aller au bout tout simplement. On a tous envie de rester sur la même dynamique actuelle, dans la bonne dynamique à travers le championnat. En sachant que c'est la Ligue des Champions et qu'il va falloir malgré tout être au même niveau de ce qu'on a pu faire lors des matchs de championnat. »

Une équipe qui a franchi un cap : 

« Automatiquement, on a franchi un cap. Vous soulignez le match d'Issy. Finalement, on a réussi un grand match parce que quand on regarde les résultats d'Issy face à Bordeaux et à Montpellier, qui sont des équipes qui nous suivent, elles arrivent à les accrocher. Nous, on a quand même réussi à marquer 14 buts, ce n'est pas rien. Après, oui, on peut dire qu'Issy n'a pas été au niveau, était en dessous, mais aussi peut-être parce que Paris a un niveau de confiance important. Et puis la continuité, c'était Lyon, vous avez pu voir ce match. Cela nous a donné certainement une confiance supplémentaire. On a réussi à le confirmer ce week-end contre le PFC, ce n'était pas la chose la plus facile après une trêve internationale, et je pense que les filles l'ont fait remarquablement bien. On sent qu'il y a du plaisir, quand vous voyez les buts qu'on marque, notamment le but de Bachmann, toute l'action qui en découle, on aime le football pour ça, c'est à dire donner du plaisir aux autres mais aussi s'en procurer et je pense que les filles ont pris de la maturité.»

La progression de Sandy Baltimore : 

« Je l'avais dit dans une conférence de presse. Bien sûr quand vous jouez plus souvent, vous prenez aussi un peu plus conscience de ce que vous avez à faire sur le terrain. Avec Sandy, il y a eu un petit passage un peu difficile mais en fait, si on se base par rapport à sa carrière, on s'aperçoit que c'est sa première vraie préparation. Elle a tout le temps été surclassée avec les équipes de France de jeunes, elle a été joué plusieurs Coupes du Monde ou championnats d'Europe. Et à chaque fois dans des périodes où l'équipe se préparait. Cette saison, je lui ai dit, enfin, c'est sa première préparation, cela sera bénéfique pour elle. Elle le prouve. Aujourd'hui, elle est titulaire dans cette équipe. Elle apporte toutes ses qualités techniques, on disait d'elle qu'elle ne pouvait tenir qu'une heure. Aujourd'hui elle enchaîne des matchs de 90 minutes aussi, cela montre la progression qu'elle a eu sur le plan physique, sur le plan tactique aussi. Elle est épanouie. Je pense que sa sélection vient totalement naturellement par rapport à ses prestations et ses performances, c'est tout à fait logiquement.»

L'entrée en lice des favoris : 

« Il y a toujours des doutes. On en a toujours. Il faut savoir se remettre en question. Chaque match est différent, il a sa propre histoire. Je vous l'ai dit tout à l'heure, il y a aussi les conditions climatiques, je ne les connais pas. Donc l'atmosphère qu'on va découvrir, la qualité du terrain, est-ce que cela va être favorable au jeu qu'on veut mettre en place depuis des mois. Après, on sait que ca peut être un match piège, on a deux matchs pour se qualifier. Il y aura ce un match aller en Pologne et on les recevra mercredi prochain à Paris. C'est aussi la période qui est pour nous un peu une petite incertitude parce qu'en général, ce premier tour, on le joue en septembre et début octobre. Là, notre premier tour est au mois de décembre. En sachant qu'on est sur la brèche depuis presque 6 mois, et que les filles ont déjà beaucoup beaucoup beaucoup donné. Mais bon, elles sont prêtes à relever le challenge, elles sont prêtes à faire un bon match aller pour se qualifier pour les huitièmes de finale. »

Un groupe qui va enchaîner 4 matchs : 

« Elles sont déjà bien mentalement. Vous savez, quand vous êtes bien mentalement, déjà cela peut agir sur le reste, votre physique. L'enchaînement des matchs avec des victoires procure encore automatiquement un degré de récupération plus rapide. Donc on s'appuie là-dessus. Comme vous le savez, on a encore eu des tests PCR ce matin par l'UEFA, on va attendre les résultats, j'aurais préféré avoir tout mon groupe. Malheureusement, il va nous manquer 4 joueuses importantes et on devra faire avec. Mais on a aussi des jeunes de qualité en U19 qui nous rejoignent, qui s'entraînent avec nous régulièrement et qui auront leur mot à dire sur les deux confrontations. »

Des méthodes modifiées en début de saison : 

« Cette saison, j'ai envie de dire qu'il y a la construction de l'effectif depuis le départ. Quelles étaient les forces en présence, quels étaient les objectifs de l'ensemble de l'effectif, nos objectifs du staff. Peut-être qu'au départ, il y avait un écart important. Je pense qu'on l'a réduit. Aujourd'hui, on a un groupe très compétitif, qui a pris l'habitude de jouer ensemble. A l'intersaison, on m'avait posé la question si le PSG allait recruter au mercato. Recruter, c'est bien si cela apporte une vraie belle plus-value. Il ne faut pas recruter pour recruter, et encore réadapter la méthode. Cela met du temps. Là, je pense qu'en terme de mercato, on a essayé d'être à chaque fois très efficace en apportant une, deux ou trois petites retouches. Aujourd'hui on arrive avec une méthodologie et un jeu qui est très bien intégrée et cela se voit sur le terrain. Alors, oui, on essaye de changer des choses parce que les objectifs sont de gagner les matchs et aussi de gagner des titres.  Après, c'est vrai que dans notre championnat, on a la meilleure équipe du monde, qui a gagné 14 fois le championnat de suite, qui est champion d'Europe consécutivement depuis 5 ans. Donc c'est un vrai défi, un vrai challenge. On avance et on modifie. On essaye de faire prendre conscience aux joueuses qu'elles ont des qualités. Et il faut qu'elles puissent les exprimer au quotidien, on se remet nous aussi de se remettre en question tout le temps, parce que c'est ce qu'exige le haut niveau. »

Les forces de Leczna : 

« Il y a deux trois dangers dans cette équipe, pas seulement la Slovaque Hmirova et ont aussi quelques joueuses de taille, il faudra faire attention sur les coups de pied arrêtés.»

L'identité parisienne de l'équipe : 

« Bien sûr, en termes d'identité, c'est important. D'amour du maillot, de respect de l'institution que représente le PSG. On a une génération qui est vraiment intéressante, on a pratiquement autant de joueuses que l'OL en équipe de France. C'est quelque chose de très bien pour l'ensemble des formateurs. Et on a encore une génération U19 qui a été championne de France et qui arrive derrière, qui est prometteuse, qui s'entraîne régulièrement avec nous. Elles sont encore jeunes, mais elles s'aguerrissent à l'exigence du haut niveau à travers les entraînements au quotidien avec l'effectif professionnel. C'est important de les intégrer mais de le faire si elles le méritent. Parce qu'il y a aussi l'état d'esprit qui est important, pas que les qualités et les performances. C'est un ensemble. A elles de démontrer qu'elles peuvent intégrer ce groupe.»

Le programme pour la Pologne : 

« On a fait un entraînement plutôt axé sur la régénération notamment pour les filles qui ont joué dimanche. On part mercredi dans la matinée, on arrive en début d'après-midi, on s'entraîne là-bas à 17h00, le match le lendemain à la même heure. Retour à Paris dans la nuit. (Semaine plus légère avec l'enchaînement des rencontres ?) C'est aussi la période. En fin d'année. On a repris le 20 juin. Ce n'est jamais arrivé. D'habitude, c'est mi-juillet pour l'ensemble de l'effectif. On a quand même joué 4 gros matchs à intensité en août, en Coupe de France et en Ligue des Champions. Il y a eu aussi les trêves internationales pour une quinzaine de filles. L'accumulation des matchs, la fatigue, on travaille beaucoup sur la récupération, la régénération. Surtout avec un effectif qui s'est réduit, on se doit d'être encore plus vigilants. »

Des surprises possibles en Coupe d'Europe liés au contexte : 

« Oui, il peut y en avoir. Tout le monde progresse, les clubs, les nations, il y a des choses mises en place pour le développement du football féminin dans les structurations. Tout le monde progresse. Et puis c'est la dernière édition sous cette forme, on passe à un format de poules l'année prochaine. Et donc, terminer cette compétition en allant au bout, ce serait bien. »


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

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