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Echouafni avant PSG/Dijon : « On est focalisés sur le jeu et on a envie d'aller au bout ! »

Publié le vendredi 4 juin 2021 à 9:33 par Bruno Hermant
Pour la dernière conférence de presse de la saison, l'entraîneur du Paris Saint-Germain féminin Olivier Echouafni s'est présenté face aux médias. A la veille d'un match qui peut sacrer son équipe Champion de France, le technicien parisien a rappelé que rien n'était fait pour l'instant et que son groupe était totalement focalisé sur la rencontre face à Dijon.

L'état du groupe avant la rencontre face à Dijon : 

« On va faire un dernier test concernant certaines filles cet après-midi, en fin de journée. Elles vont plutôt bien, elles ont plutôt hâte d'y être, d'être vendredi, d'être au match. Mais globalement on va avoir le retour de Formiga déjà, qui avait été absente depuis Barcelone, elle avait reçu un coup à la tête. Concernant Marie Katoto, on va faire un dernier essai aujourd'hui pour voir si elle est apte à être dans le groupe. Et après, Signe Bruun ne pourra pas être du déplacement, elle a subi un gros coup à la tête face à Lyon et elle est en arrêt une dizaine de jours par précaution.»

Comment qualifier ce match ? Une ultime finale ? Le plus dur ? Le plus facile ?

« Il n'y a pas de matches faciles. Il n'y en a aucun, parce que c'est un match de football, vous le savez, j'ai aussi un peu d'expérience pour vous le dire. On sait qu'on n'est pas très loin mais en même temps, il va falloir faire ce qu'il faut demain. Ne pas vouloir déjouer, être capable de rester dans notre schéma de jeu, dans ce qu'on est capables de faire. On va jouer face à une équipe de Dijon qui va être libérée, qui n'a plus rien à jouer. Vous savez, quand on est une équipe libérée, vous avez tendance à tenter aussi plus de choses. A nous de bien nous préparer, de bien entamer notre match de façon à laisser peu d'espoir à Dijon. Après ça reste des finales, et en championnat, j'ai l'impression de jouer 22 finales. Il n'y en a pas 1 ou 2 mais 22 finales. Toutes les rencontres sont importantes de la 1ere à la 22e journée. »

Quelle part de responsabilité de l'entraîneur dans cette réussite ?

« Joker ! (rires). Non, il n'y a pas à parler de soi, il y a à parler d'une construction et aujourd'hui, je pense que s'il doit y avoir demain une belle récompense, c'est déjà leur travail à elles, personnellement. Et collectivement, on a réussi avec le staff à créer une dynamique, à créer des liens entre des étrangères, des joueuses françaises. Au départ, quand je suis arrivé, il y avait, je trouve, beaucoup d'individualités de qualité, bien sûr de talent. Après l'idée était d'arriver à créer cette union collective, à la fois sur le terrain et un peu en dehors aussi. Parce que ce sont des éléments qui sont importants. Après, on ne pouvait pas prévoir qu'il y aurait le COVID l'année dernière et cela a foutu pas mal de choses en l'air. Mais l'idée était avant tout de créer cette force collective qui cette année est grandissante.»

Dijon, un adversaire coriace mais face auquel le PSG ne prend aucun but : 

« Oui, c'est une bonne chose dans le sens où notamment chez elles, c'est toujours compliqué parce que leur terrain n'est pas forcément adapté pour notre jeu, c'est plutôt difficile. Et le match aller est un bon exemple. Il y a eu un orage fou en première mi-temps. Et une seconde période où le soleil est revenu et notre jeu s'est mis en place et on a réussi à faire la différence. Mais on sait que c'est une équipe bien organisée, bien en place, avec des joueuses comme Gordon et Oparanozie qui jouent vite dans la profondeur. On a eu aussi à faire face à des équipes de ce type, notamment face à Reims, avec des transitions offensives. A nous d'être vigilant. La rigueur défensive, c'est la base ! Cette année, on a encaissé que quatre buts. Je veux qu'on reste à ce chiffre-là. Je veux absolument qu'on soit la meilleure défense de ce championnat. Donc, solides et après être conquérant offensivement, prendre beaucoup de plaisir dans le jeu. Je pense qu'elles en ont pris tout au long de la saison. Et j'espère qu'elles vont en prendre aussi demain. »

Comment s'est passée la semaine niveau travail et ambiance ?

« Cela s'est bien passé, il a fallu quand même faire attention. Ces matches contre Lyon, contre le Barca, c'est toujours compliqué parce qu'il y a eu beaucoup d'intensité, de duels. Et ça laisse des traces. Mais on a essayé de gérer au mieux celles qui avaient joué dimanche tout en peaufinant aussi les autres. Parce que plus les matches avancent, plus la fin de saison arrive, plus on arrive à avoir des soucis. On a aussi des jeunes qui sont là, qui sont prêtes à entrer en jeu s'il le faut. Mais on a axé la semaine sur la récupération. L'ambiance est assez bonne, c'est logique. Après, en même temps, il y a de la décontraction mais en étant très fixé sur ce qui nous attend demain, c'est le plus important. »

Y a-t-il une émotion particulière à gérer ?

« Non, pas particulièrement. Rien de spécial au contraire. Je pense qu'elles ont hâte de terminer le travail, d'être à demain. De l'impatience plutôt. D'être à la hauteur de l'événement. Et puis aussi, on a des objectifs à atteindre, une 20e victoire éventuellement, on peut être aussi invaincus cette saison, invaincus à domicile. Tout ça, ce sont des objectifs qu'on s'est fixés en début de saison et qu'on espère atteindre demain soir. »

Pas d'effusions de joie sur la pelouse de Lyon après le match nul contre l'OL : 

« Oui, mais non (rires). Non, parce que mathématiquement, rien n'est fait. C'est tout à leur honneur bien sur, il y a encore un match à jouer. On veut bien terminer, et pour cela on aura j'espère tout le loisir de laisser éclater toute notre joie, notre bonheur après ce match et il reste 90 minutes pour un titre. »

La première fois que le groupe va vivre quelque chose de différent, une thématique à privilégier pour éviter le stress ?

« J'ai envie de dire : "quel bonheur d'arriver là à ce moment de la saison et de vivre un tel moment !" Moi après, j'ai une grande confiance en elles, au groupe. Elles ont de l'expérience à travers les finales qui ont été jouées. On a des joueuses qui ont vécu des titres avec d'autres clubs, dans d'autres pays ou avec leurs sélections. Ça va servir au groupe. On n'a pas à se poser de questions. On sait que n'importe quel match est difficile à jouer, il faut se le rendre facile. Pour cela, il faut bien débuter et ne pas laisser à l'adversaire le moindre espoir. »

Est-il envisagé de subir une contre-performance, de ne pas remporter ce titre ?

« Dans le football, de toute façon, malheureusement, tout reste possible. Mais si on met tous les ingrédients qu'il faut, on doit être capables de faire la différence. On a les joueuses pour. Moi, je ne me pose pas la question, je pense que les filles non plus. Il y a toujours une part d'incertitude, parce qu'il y a des paramètres qu'on ne maîtrise pas, comme l'arbitrage. Cela fait partie du jeu, on est focalisés sur le jeu et on a envie d'aller au bout. »

Son avis sur la saison de Diani, son évolution, sa maturité ?

« Elle a pour moi franchi un nouveau cap. De par son statut aussi, en début de saison, elle a prolongé son contrat. Elle est très attendue. Ce qui était dommageable, c'était de ne pas l'avoir ces 4/5 dernières semaines après ce match de Coupe d'Europe. Je pense qu'elle a plutôt bien évolué. Il faut qu'elle prenne encore un peu plus ce rôle par moment de leadership, parce qu'elle a de l'expérience et qu'elle doit aussi montrer cela à son âge. »

Son avis sur les anciens joueurs professionnels qui viennent entraîner en D1 Féminine, une bonne expérience à vivre ou des choix par défaut ?

« Déjà, je trouve que c'est une bonne chose. Il ya une expérience à faire partager. Et je pense que les anciens doivent faire partager cela. Je le dis surtout à mes joueuses qui sont plus proches de la fin de leur carrière de passer leur diplôme. Elles ont aussi impérativement à transmettre ce qu'on a pu leur donner aussi. Aujourd'hui les petites filles, il faut qu'elles soient bien encadrées. Si elles peuvent être encadrées par des anciens joueurs ou joueuses, c'est bien parce qu'elles connaissent le haut niveau et ca leur permet de les faire progresser plus rapidement. Je trouve que c'est une bonne chose, il faut peut-être encore que cela se développe, cela peut permettre de faire progresser encore plus vite les filles. Il y a vraiment un intérêt de leur part, ce n'est pas par défaut. Si je prends mon exemple, je prends beaucoup de plaisir et les entraînements qui sont mis en place ne diffèrent en aucun cas de ce que je pouvais faire chez les garçons. Simplement modifier l'intensité parce que les filles sont tojours à fond et qu'on a toujours peur de la blessure. Sinon, j'entraîne les filles comme j'entraînais les garçons dans le passé. »

Sans entrer dans une polémique stérile, comment qualifier l'arbitrage de Mme Frappart lors d'OL/PSG ?

« C'est difficile. Je ne vais pas entrer dans une polémique, le match est passé. Il y a toujours différentes interprétations. Sur l'action de Sandy qui est balancée, cela a été un peu étonnant finalement qu'il n'y ait pas eu de carton sur cette situation là. En étant vraiment très très proche de cette situation, je peux vous assurer que cela s'est passé tellement rapidement. La vitesse et l'intensité... Mais après, au départ, j'ai vu un tacle, mais en revoyant les images, Buchanan était restée debout. Mais l'excès d'engagement a été très très fort. Le plus important sur cette situation est que tout le monde s'en sorte bien, notamment Sandy parce qu'elle a subi un gros choc et qu'elle a mis du temps à revenir. Sur l'arbitrage, chacun se fera sa propre opinion. (Sur l'action où Bruun se blesse et ne peut pas jouer contre Dijon, pas de faute, pas de carton) Oui, mais pour moi, le match est déjà passé. Cela aurait été ennuyant si on avait eu des suspendues suite à ce match là pour le match de Dijon. Ce n'est pas le cas. Ou alors une expulsion... Les filles qui ont pris un carton n'étaient pas sous la menace d'une suspension, c'est le plus important.»


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