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Echouafni avant PSG/OL : « Il faudra jouer avec notre tête, avec beaucoup d'intelligence »

Publié le mardi 23 mars 2021 à 21:40 par Bruno Hermant
L'entraîneur du PSG Féminin Olivier Echouafni s'est présenté pour la conférence de presse du jour avant la rencontre PSG/OL comptant pour les quarts de finale aller de la Ligue des Champions. Le technicien parisien est revenu sur l'épisode des cas de COVID et a légèrement détaillé sa préparation de la rencontre. Echouafni a tenu à rappeler que son équipe voulait jouer le match de championnat contre Lyon avant qu'il ne soit reporté par la FFF. Comme sa capitaine précédemment, il a également refusé l'étiquette de favori malgré une dynamique positive pour son équipe. Transcript complet.

Comment a-t'il fonctionné durant la semaine ?

« Déjà, on a essayé de garder le lien a travers la visio et tous les moyens qui peuvent être utilisés et qu'on a utilisés durant le premier confinement. L'avantage est d'être en milieu de saison et sur le plan athlétique, les filles sont plutôt au point. Donc, une semaine d'arrêt, c'est vrai qu'à ce niveau là, cela reste important parce que dans le haut niveau, il faut s'entraîner tous les jours. Mais bon, il n'y aura pas forcément d'incidence sur les prochaines échéances. »

Les critiques de l'OL ?

« En même temps, je comprends aussi l'agacement de Lyon et de son président Aulas. Je pense que je l'aurais été tout autant. Maintenant, il faut quand même rappeler qu'on est dans une situation très particulière. Vous le savez très bien de toute façon. Moi, j'étais aussi dans l'attente - notamment celle du board médical. Ce qui comptait avant tout, c'était vraiment que les joueuses soient protégées, que le staff le soit aussi. Et pour nous, il n'y avait pas de débat possible. »

Tout le monde est-il apte cette fois-ci ? 

« Je vais répondre tout simplement. On a passé les tests UEFA ce matin et on les aura normalement dans la soirée. On va les avoir avant le match. Pour le match de Lyon, on les a passés jeudi après-midi et on les a reçus vendredi dans la journée. On est soumis malgré tout à ça. On espère de tout coeur qu'on pourra compter sur tout le monde. Les trois joueuses touchées sont là. La dernière qu'on a retrouvé aujourd'hui, c'est la gardienne Charlotte Voll. Elle est revenue aujourd'hui en prenant les précautions vu les symptômes qu'elle avait. »

Comment a-t'il vécu cette semaine ?

« Vous savez, on essaye de prendre du recul. Il a fallu s'adapter tout simplement. Oui, on a été critiqués, mais à un moment donné il faut se rendre compte de la situation dans lequel on vit. On est en plus dans une région où il y a une augmentation importante des cas de Covid. Dernièrement, on a entendu dire aussi que du côté du PFC il y a une augmentation des cas. On souhaite bien sûr, surtout, des bons rétablissements à toutes les joueuses, qu'elles soient au PSG ou ailleurs. Après, c'est vrai, c'était un peu particulier, je ne vous le cache pas. Parce qu'on n'avait aucune visibilité par rapport à la compétition, par rapport aussi à ce match retour (contre Prague). Sincèrement, il y a une très grande frustation de la part du groupe, parce qu'on avait la ferme intention d'aller glaner notre qualification à Prague. Tout le monde a été très, très déçu mais en même temps, on s'est adaptés à la situation, comme par rapport au match aller où Prague nous a demandé si on pouvait inverser les matches, décaler les dates. On a été à leur écoute et on a finalement perdu le match sur tapis vert. On accepte la décision de l'UEFA mais je vous assure que cela ne fait pas forcément plaisir, parce qu'on aurait voulu gagner notre qualification sur le terrain. »

Une crainte d'un manque de rythme dans une rencontre très intense ?

« Il y a une inconnue oui. Mais je pense qu'il faudra aller sur d'autres registres. Déjà, il y a deux matches pour une qualification. Il faut qu'on se mette dans les meilleures conditions pour aller à Lyon en ayant peut-être un résultat positif en vue du match aller. On sait que cela ne sera pas facile, on le sait très bien. On vient de vivre huit jours sans entraînement collectif et on s'attaque aussi à un monstre, l'ogre qu'est l'OL et toute l'expérience qu'elles ont, avec les titres remportés d'affilée. Pour nous, c'est un vrai défi, un vrai challenge. Ce qui est dommageable, c'est de devoir se rencontrer déjà en quarts de finale et pas en finale comme en 2017. »

Les changements de sa préparation par rapport au match reporté du championnat ?

« C'est deux compétitions différentes. On va dire que la Champions League, en termes d'intensité, c'est quelque chose d'assez élevé, mais au niveau du match de championnat, c'est la même chose. Nous sommes des équipes de haut niveau, avec un effectif de haut niveau. Maintenant, ça peut se jouer sur des détails. On espère être bien sûr au niveau de cette compétition. Par rapport au match de championnat, on n'avait qu'une volonté de jouer ce match de toute façon. Malheureusement, on n'a pas pu le faire. On nous a pas mal critiqué, comme quoi on n'avait pas voulu aller jouer. Mais croyez-moi, les joueuses étaient déterminées à se déplacer à Lyon pour jouer ce match de championnat. Tous les voyants étaient au vert, et en aucun cas, on ne voulait ne pas y aller. »

L'occasion de prendre un vrai ascendant sur la rivalité, un point d'argumentaire de motivation ?

« Il y a une exigence, un souci du détail au quotidien. Oui, on a gagné le match aller en championnat, il y aura un match retour dans les prochaines semaines. Après, la Ligue des Champions, c'est une autre compétition. Mais quelque part, on a été aussi éliminées en demi-finale à Bilbao, ça a été très dur, on s'en souvient. On se sert de ça pour avancer, pour continuer à progresser, pour franchir des étapes, on sait que ce ne sera pas facile. On sait qu'il faudra être très soudées, très solidaires. Mais en même temps, on a les capacités aussi d'être fortes, notamment devant. Ne pas subir les événements comme je le disais il y a 15 jours. Il faut aussi être capable d'aller de l'avant, mais aussi de faire une bonne partie collectivement. »

Une équipe plus préparée pour frapper fort demain ?

« C'est notre boulot de pousser le groupe vers un niveau élevé. On a, je pense, gagné en maturité, en expérience, c'est vrai. Après, il faut être capable de le faire sur une longue période. Mais c'est vrai que cette rencontre gagnée contre l'OL en championnat nous a donné aussi vraiment beaucoup de confiance. C'est quand même une grosse équipe. Il faut qu'on puisse s'appuyer dessus. On revient dans un endroit qui nous porte bonheur, le Parc des Princes. Ça aussi, c'est toujours un événement de pouvoir jouer là-bas. Dommage qu'il n'y aura pas nos supporters une nouvelle fois, ils vont nous manquer cruellement dans ces confrontations-là. Mais c'est pour nous un vrai défi d'affronter le champion d'Europe en titre. On va essayer d'être au niveau, on va tout faire pour et essayer de faire un bon résultat en vue du retour. »

En cas de qualification, le PSG favori pour la victoire à la LDC ?

« On peut en reparler après les deux matches (rires). Parce que je pense que cela ne sert à rien d'aller voir trop loin non plus. On s'attaque quand même à un monstre européen. On va faire par étapes. On va certainement pas regarder l'après maintenant. »

Le groupe déterminé avant le match reporté, ressent-il toujours cet état d'esprit après cette semaine ?

« Oui, elles sont très motivées. Je ne suis pas inquiet là-dessus. Elles sont impatientes de retrouver la compétition. Notre dernier match était en Coupe d'Europe il y a 15 jours contre Prague au Camp des Loges. Bien sûr, pour les deux équipes, le rythme, la compétition, ça fait plus de 15 jours sans. Il va falloir peut-être un peu de temps pour pouvoir rentrer dans ce match. Mais l'ojectif pour nous, on le sait, on est à domicile, il va falloir aller créer le danger dans le camp adverse. »

La dynamique parisienne avant le match reporté, une crainte de ne pas avoir perdu gros ?

« On aurait voulu bien sûr garder le rythme de la compétition. Après, ce sont les aléas d'une saison. La santé des joueuses prime avant tout. C'est une décision sage de la part de tout le club. Maintenant, on n'a pas eu d'autre match depuis le dernier match en Ligue des Champions. On reste toujours dans la même dynamique, on espère pouvoir la continuer le plus longtemps possible. »

Comment il appréhende la première des trois finales :

« Sincèrement, avec beaucoup de calme et de sérénité. Je trouve qu'on le vit bien. On se prépare bien. On peut le souligner, on se prépare bien. Et les filles aussi au quotidien. Des matches contre ce type d'équipe, ça ne se prépare pas quelques jours avant, mais des semaines avant. Il y a aussi tout un travail invisible à faire. Je pense qu'on réalise pour l'instant une très très belle saison, elle peut être encore plus grande si on arrive à franchir ces nouveaux caps. On en a franchi un vrai d'un point de vue collectif. On se sent fort. On se sent vraiment fort. Et je pense que demain, il faudra jouer avec notre tête. Bien sûr sur le plan mental mais avec beaucoup d'intelligence, être discipliné. Parce qu'on sait qu'en face de nous, il y aura une grande équipe avec beaucoup d'expérience à ce niveau de la compétition et qui voudra continuer son chemin. »


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