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Echouafni avant PSG/Soyaux : « Une locomotive qui est lancée et qui n'a plus envie de s'arrêter »

Publié le samedi 3 avril 2021 à 16:30 par Bruno Hermant
L'entraîneur du PSG féminin Olivier Echouafni répondait aux questions des médias lors du point presse du jour avant la rencontre PSG/Soyaux de la 18e journée de D1 Arkéma. Le technicien du PSG a évoqué la rencontre entre la meilleure attaque et une des plus mauvaises défenses du championnat, et les progrès de son équipe, notamment mentalement. Il a aussi évoqué la trêve internationale, les craintes associées avant le match retour de Ligue des Champions face à l'OL, avant d'évoquer la santé de son groupe et de faire un point sur la situation de Luana.

La meilleure attaque contre une des pires défenses, un match facile ? 

« Non, certainement pas. J'aimerais bien que nous, on puisse continuer sur la même dynamique, c'est à dire enchaîner nos très bons résultats, notamment en championnat. Il n'y a jamais de match facile, mais on peut se le rendre facile, ça oui. En le commençant bien, en essayant de marquer rapidement. On sait que cela va être difficile, face à une équipe qui va être en bloc bas et qui va certainement chercher à nous contrer, on le sait, on est préparés. Mais maintenant, on a cette capacité, cette volonté à faire déjouer nos adversaires, même quand elles sont en bloc bas. »

Rarement arrivé de ne pas trouver une solution rapidement ?

« Oui, ce sont les progrès, et c'est aussi dans notre identité, notre projet de jeu, de mettre une énorme pression d'entrée. On sait que c'est beaucoup plus facile. Il y a deux ans, pour ceux qui étaient là, c'était compliqué, cela nous est arrivé de jouer des équipes difficiles, contre Rodez notamment là-bas. On a eu énormément de difficultés, à partir du moment où l'équipe adverse marque. Derrière, bon, on manquait peut-être de maturité, d'expérience et là aujourd'hui, on en a beaucoup plus. Et surtout, ce que j'apprécie énormément, c'est que les filles ne s'affolent plus. Même si on est mené au score, derrière, ce n'est pas un soucis. Même si on ne marque pas en première mi-temps, elles sont capables de construire leur victoire en 2e mi-temps. Et ca, c'est une véritable progression et une vraie évolution. »

Une victoire compliquée à l'aller ?

« On avance vite et c'est top. J'ai envie de parler de locomotive qui est lancée et qui n'a plus envie de s'arrêter. Ce match aller, on avait fait beaucoup tourner. Automatiquement, quand on fait tourner, il faut toujours une mi-temps pour trouver le rythme, etc... On avait eu quand même les meilleures situations, les meilleures occasions. Les conditions de jeu ne seront pas les mêmes non plus. Si on se rappelle bien, les conditions là bas, un terrain qui était plutôt bosselé, avec du vent, un terrain pas arrosé. Là, au Camp des Loges, on sait le terrain qu'on va avoir et les conditions seront certainement meilleures pour valoriser notre qualité de jeu. »

Le travail mené pour que les filles progressent mentalement ?

« Il y a plusieurs aspects. Déjà, sur le plan psychologique et mental, l'objectif est de s'appuyer sur ses qualités. Et des fois, l'ouverture n'arrive pas rapidement. Il faut continuer à faire déjouer l'équipe et le groupe adverse, le fatiguer. Et puis, on sait très bien dans la dernière demi-heure, souvent il y a des équipes qui commencent à lâcher physiquement. Nous, du fait de mettre une intensité plus forte, automatiquement, l'équipe et les joueuses en face baissent de niveau et c'est là où finalement on a des occasions, puis c'est là où on marque des buts. »

Une stratégie de rotation avec le match reporté face à l'OL ?

« C'est toute l'interrogation. Après, ce sera notre dernier match avant Lyon finalement. Puisque derrière, il y a une trève internationale. Mais il y a d'autres paramètres à prendre en compte. Il y a un certain nombre de joueuses qui en trève internationale vont jouer deux matches très importants avec leur équipe nationale. Donc attention aussi, à pouvoir les protéger aussi. Je ne sais pas à quoi m'attendre avec d'autres joueuses et d'autres sélectionneurs par rapport à des matches amicaux. Je me dois d'être vigilant. Mais en même temps, c'est vrai que c'est notre dernier véritable test avant le match retour de Ligue des Champions à Lyon. »

Une crainte de cette trêve à cause des cas de COVID au retour des joueuses ? Une possibilité de retenir des joueuses ?

« Je vais être honnête avec vous, oui, j'ai beaucoup de craintes. Enormément de craintes. Vous savez ce qu'il s'est passé par rapport au 8e de finale face à Prague, on va devoir jouer face à Lyon avant le 20 avril, je ne sais pas dans quel état elles vont rentrer. D'un point de vue physique, mais aussi par rapport au COVID. Et malheureusement, si on devait avoir des cas, on pourrait avoir la même décision en vue du match retour. Mais bon, pour l'instant, on n'en est pas là. On touche du bois pour que cela se passe bien. En tous cas, on met tout en oeuvre pour que cela se passe bien et que les filles soient protégées un maximum. Après, par rapport aux sélections, les empêcher, oui et non. On met tout en oeuvre pour qu'elles puissent ne pas avoir de quarantaine, c'est à dire pour certaines qui vont partir hors d'Europe, d'avoir une possibilité de rentrer par un avion privé, c'est déjà un bon point. Après pour d'autres, je sais qu'il y a certaines sélectionnées, comme les Canadiennes, elles n'ont pas pu partir depuis 8 mois. Donc c'est très difficile de les retenir. Sincèrement, je ne cherche pas à les retenir, parce que je sais qu'elles ont un besoin vital aussi d'être avec leurs sélections. En plus elles ont changé de sélectionneur, c'est important à leurs yeux d'être présentes. »

Des consignes spécifiques données aux joueuses durant les sélections en vue de Lyon ?

« Non, rien de particulier. Quand elles sont en sélection, on fait la part des choses. Elles sont à la disposition de leur sélection. Elles travaillent avec leur sélection, pas de programme particulier. Mais ne vous inquiétez pas, il y a la sélection, elles savent aussi faire la part des choses. Elles savent très bien qu'au retour, il y aura la préparation du quart de finale. (Une préparation courte du coup) Elle sera courte, mais quelque part je trouve qu'elle a été plutôt longue aussi, puisqu'on s'était déjà préparés en vue de ce match. Il n'a pas eu lieu. Cette semaine, on s'est très bien préparés. Croyez-moi ! J'espère qu'on va pouvoir mettre tout ça en oeuvre dès demain aussi. Et puis je pense qu'il faudra surtout gérer au moment du retour des sélections, il faudra gérer l'aspect athlétique et la récupération. Après sur tous les autres plans, sincèrement, on est prêts, on est vraiment prêts. »

4 points d'avance sur Lyon, un point psychologiquement qui peut compter ?

« Je ne suis pas certain que les Lyonnaises l'apprécient (rires). Mais on a un match à jouer à domicile, il faut qu'on continue notre série, il faut qu'on aille chercher cette victoire. C'est toujours important bien sûr de prendre des points, psychologiquement. Il va falloir derrière qu'elles aillent gagner leur match, pas facile, avec un déplacement à Guingamp, ce n'est jamais évident. Mais on doit nous faire le travail et ne pas penser aux autres. »

L'état du groupe ? 

« C'est la question sur laquelle je ne vais pas tellement m'avancer là-dessus (rires) La dernière fois, j'ai été beaucoup critiqué. Je suis vigilant. Le plus important, on n'en a pas parlé par rapport à ça, j'espère que les joueuses lyonnaises vont bien, ça, c'est vraiment le plus important. On parle de notre métier, du foot, et j'espère de tout coeur qu'elles vont bien et qu'elles vont vite retrouver les terrains. On est des compétiteurs, on veut jouer les compétitions avec les meilleures joueuses en face de nous. J'espère qu'elles vont bien se rétablir pour qu'on puisse faire un très bon quart de finale retour. Pour le groupe, ca va plutôt bien. Je les trouve bien dans leur tête, physiquement aussi. Après, on attend les résultats des tests PCR, on n'a pas eu encore l'ensemble des résultats, on espère les avoir d'ici la fin de journée. A cette heure là, tout va bien et tout le monde est concerné. Il y aura le retour des joueuses qui n'ont pas pu jouer contre Montpellier, Sandy Baltimore et Charlotte Voll qui réintegreront le groupe. Groupe complet - à part Luana bien sûr. »

Comment va Luana ?

« Elle va... Je pense que cela a été dur, très dur. On est proches d'elles. Il y a une période un peu délicate. Une fois qu'elle va se faire opérer, elle passera à autre chose. Dans un nouveau combat. C'est une combattante, elle ne lâchera rien, elle reviendra encore deux fois plus forte, j'en suis persuadé. Il y a toujours un passage délicat et difficile, je pense qu'elle vient de le vivre. Et là, elle va partir dans son combat et elle reviendra le plus vite possible sur les terrains. (Opération confirmée pour Luana ?) C'est en discussions. Quand le ligament est touché, automatiquement, on se laisse un petit peu de temps pour faire le point, tant avec le médical, mais aussi la joueuse, sa sélection. Savoir aussi si l'opération sera au Brésil ou en France. Il y a beaucoup de paramètres, le temps de prendre la décision. En attendant, elle commence en attendant sa réathlétisation quelque part, même si pour l'instant elle n'a pas été encore opérée. Au moins, cela va lui permettre d'avoir un genou plus adapté en vue de l'opération et pour qu'elle puisse perdre le moins de temps possible post-opération. »

 


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